Chapelle, asile pour enfants et maison d'école des Sœurs, aujourd'hui maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Christoly-Médoc

En août 1855, l’Académie de Bordeaux impose à la municipalité de Saint-Christoly-Médoc l’établissement "d’une école spéciale de filles". Le 10 août 1857, la municipalité prend l’arrêté concédant aux Sœurs de la Doctrine Chrétienne, le patronage de l’asile pour enfants et de l’école des filles.

En octobre 1857, la veuve Guiraud donne une maison aux Sœurs. Selon le registre des augmentations-diminutions de la matrice cadastrale, cette maison venait d'être bâtie en 1856 pour le compte de François Guiraud. Au moment de la donation, les plans du bâtiment sont dressés. Pour améliorer le bâtiment avec la construction d’un préau et de latrines, l’architecte Édouard Bonnore propose un premier projet le 18 août 1860 qui établit le préau perpendiculairement à l’arrière du bâtiment. Le second projet, du 20 mars 1861, place le préau parallèlement au corps principal.

Le 16 mai 1879, le conseil municipal approuve le devis des réparations dressé par l’architecte Godet. Sur un plan signé de sa main, mais non daté, le préau et les latrines sont rejetés au fond de la cour située à l’arrière de la chapelle, la salle d’asile est séparée de la salle de classe par un corridor et la porte reliant la chapelle et le corridor "doit être fermée".

Vers 1900, l’école des filles est laïcisée ; les élèves rejoignent les garçons installés dans la mairie-école. Dix ans plus tard, la municipalité vend les bâtiments dits "couvent". Aujourd’hui, les parties ayant abrité la salle de classe, la salle d’asile, le préau et les latrines sont ruinées.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Auteurs Auteur : Bonnore Jean-Édouard

FERET Edouard, Statistique générale de la Gironde, Personnalités et notables girondins. De l’Antiquité à la fin du XIXe siècle, Bordeaux, 1889, p. 82 :

BONNORE (Jean-Edouard)

Architecte, né à Lesparre (Gir.) le 19 octobre 1820. Élève de Jules Bouchet à Paris, sous le patronage de Visconti, archit. Fixé à Lesparre en 1852, architecte de l’arrondissement et de la ville de Lesparre, du lazaret de Trompeloup ; a été membre correspondant de la commission des monuments historiques de la Gironde. A fait édifier ou restaurer dans les arrondissements de Lesparre, de Blaye et de Libourne 24 églises dont 18 neuves ; ce sont celles de Lesparre, Carcans, Vendays, St-Vivien (les nefs, l’abside et le clocher, monument historique de 1re classe, vient d’être reconstruite, sous la direction de M. Bonnore, aux frais de l’Etat) ; Verdon, Talais, Grayan, Naujac, Ordonnac, Potensac, St-Girons, Pugnac, Saugon, Donnezac, St-Androny, St-Caprais, Néac, St-Christoly-de-Médoc (façade principale, monument historique). Nous pourrions énumérer plus de vingt mairies, écoles ou presbytères et un grand nombre de maisons bourgeoises ou châteaux parmi lesquels nous citerons : le château de Sipian, à Valeyrac (V. son dessin, tome II, p. 511) ; château du Port, à M. Eycart de Morin, à St-Vivien ; château de P. Bert, à Talais ; château Troussas, à M. Ph. Brannens, à Valeyrac. Citons encore le portail du cimetière de St-Estèphe et les plans d’un nouveau lazaret projeté à Padarnac, etc. Auteur de : Quatre vues pittoresques de la vieille église de Soulac, avec notice descriptive et hist., Bx, s. d., in-f°, 2 pp. de texte et 4 lith.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Godet Pierre

Architecte à Lesparre signalé dans les annuaires professionnels depuis 1878 jusqu'au début du 20e siècle ; Godet père et fils uniquement mentionnés en 1896.

, architecte (attribution par source)

L’ancienne école est située à l’extérieur du bourg. La maison, la salle de classe et la chapelle sont bâties sur un même alignement.

La maison s’élève sur un étage. Sa façade composée de trois travées est animée par les appuis des fenêtres de l’étage formant bandeau et une corniche moulurée.

Le bâtiment abritant la salle de classe est ruiné. Seul le mur de la façade principal est visible, percé par trois baies en plein-cintre.

La chapelle s’ouvre par une porte en arc brisé ornée d’une croix. Des pilastres encadrent la façade-pignon formant fronton percé en son centre d'un oculus. L'ensemble est couronné d'un clocher-mur à fronton cintré surmonté d'une croix métallique. Le bâtiment présente une nef unique et un chevet polygonal. Ce dernier est rythmé par une arcature et des colonnes engagées. Une corniche à modillons règne sur l'ensemble du chevet. Il a été consolidé par des tirants métalliques.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré, 1 vaisseau, en rez-de-chaussée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : toit polygonal

État de conservation
  1. vestiges
Décors/Technique
  1. fonderie
Décors/Représentation

Précision sur la représentation :

La cloche porte une inscription, peu lisible : [?] FRANÇOIS SERVANT [?] / ANNE THERESE MARIE [?].

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Christoly-Médoc , 1-3 rue du Couvent

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2014 D1 652, 653

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