Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Aucun pont ne permettait de franchir ici le bief Saint-Germain jusqu'au début du 19e siècle. Comme le montrent la carte de la région par Claude Masse en 1720, puis celle de Mesnager en 1818-1821, le passage par bac du grand port de Magné était alors le principal moyen d'aller de Niort (via Saint-Liguaire) à Magné et Coulon. En 1805, répondant en partie au souhait de la commune de Magné d'améliorer la liaison entre le bourg et Sevreau, l'ingénieur en chef des Ponts et chaussées Tréton-Dumousseau propose non pas un pont mais une chaussée en terre établie en travers du bief Saint-Germain, avec la surélévation du chemin allant de Magné à Sevreau pour le mettre à l'abri de l'inondation. Précaire, ce passage est remplacé par un pont qui apparaît sur le plan cadastral de 1833. L'ouvrage actuel a pu être construit dans la seconde moitié du 19e siècle, peut-être dans les années 1850, à l'occasion du tracé de l'avenue du Marais poitevin à travers le bourg de Magné. Dans la seconde moitié du 20e siècle, l'essentiel du trafic s'est déplacé ici, au détriment du grand pont de Magné. Le tablier du pont a dès lors dû être élargi pour absorber le passages des véhicules.