Autel et gradin de l'autel du Sacré-Cœur

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Montaut

L'autel qui a précédé le meuble actuel, dédié à saint Jean-Baptiste dès avant 1755, fut remplacé, lors de la réaffectation de la chapelle au culte du Sacré-Cœur et de sa restauration en 1856, par ce tombeau néo-rocaille, dû au fabricant Pierre Louis Daux, de la maison bordelaise Doumeret et Daux (2, rue de l'Archevêché), qui possédait une succursale à Dax dirigée par son fils Jean Alfred (1828-1878). Le meuble fut payé 140 francs. Le menuisier et doreur Raymond Lagarde "cadet" (1803-1875), de Saint-Sever, reçut quant à lui 650 francs pour la dorure de l'ensemble du mobilier de la chapelle.

Des autels similaires par Daux sont conservés dans les églises de Saint-Paul-en-Born (réf. IM40000690, meuble identique à l'exception du pélican mystique ornant le panneau central), de Goos et de Sainte-Eulalie à Saint-Sever. Le même Daux restaura en 1857 l'autel de la Vierge dans l'église de Montaut.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1856, daté par source

Auteurs Auteur : Daux Pierre Louis

PIerre Louis Daux, doreur sur bois et marchand d'ornements religieux bordelais d'origine parisienne, né à Paris le 25 août 1800 et mort à Bordeaux après 1855 ; fils de Remy Daux, boucher à Paris, et de Victoire Séré. Il épousa à Bordeaux, le 14 février 1824, Jeanne Françoise, dite Fanny Doumeret (Bordeaux, 21 novembre 1806 - Bordeaux, 23 septembre 1844), fille de Jean Joseph Doumeret (Bordeaux, 12 janvier 1778 - après 1853), doreur sur bois, et de Marie Jeanne Alexandrine Roché (époux séparés de biens par jugement du tribunal de Bordeaux le 6 juin 1853). Le couple eut deux enfants : Jeanne Amélie Alexandrine (née à Bordeaux le 13 juin 1826), mariée à Bordeaux, le 24 novembre 1849, à Louis Treignac, chasublier et marchand d'ornements religieux (né à Périgueux le 16 octobre 1825), fils de Guillaume et de Jeanne Chambareau ; et Jean Alfred Daux (Bordeaux, 1828 - Dax, 1878). Parmi les témoins du mariage de Pierre Louis Daux et Françoise Doumeret figurèrent le doreur Charles Marie Laporte (1760-?) et les ébénistes Justin Léonard (1789-?) et Guillaume Ladrée (1801-?) ; les déclarants du décès de Françoise Doumeret furent le peintre André Mousselard (27, rue des Remparts) et le doreur sur bois François Toulouse (8, rue Berquin) - tous, peut-être, collaborateurs de Daux et Doumeret.

Par ce mariage fut créée la maison Doumeret et Daux, chasublerie et dorure, puis fabrique de mobilier religieux à Bordeaux, spécialisée dans la production d'autels, active de la Restauration au Second Empire. L'atelier était situé au 58, cours de Tourny, le magasin au 2, rue de l'Archevêché, le domicile personnel de Pierre Louis Daux et de sa belle-famille au 14, cours de Tourny, puis 8, rue d'Albret. La fabrique produisit de nombreuses œuvres repérées en Gironde, en Charente-Maritime et dans les Landes. Ces dernières furent certainement fournies par la succursale de Dax (rue des Carmes), dirigée dans les années 1850 par "Daux fils" (Jean Alfred). En 1855, "M. Daux, fabricant d'autels à Bordeaux" (Pierre Louis), était membre, sous la direction de Léo Drouyn, de la section girondine de la Société française pour la conservation des Monuments historiques et participa au Congrès archéologique de France à Moulins en 1854, aux côtés de son gendre Louis Treignac, "chasublier et fabricant d'autels", de l’architecte Gustave Alaux et du marbrier-sculpteur bordelais Bernard Jabouin.

, fabricant de mobilier religieux (attribution par source)
Auteur : Daux Jean Alfred

Maison Doumeret et Daux, chasubliers et doreurs, puis fabricants de mobilier religieux à Bordeaux, spécialisés dans la production d'autels, actifs de l'époque de la Restauration (avant 1827) jusqu'au Second Empire. L'atelier était situé au 58, cours de Tourny, le magasin au 2, rue de l'Archevêché. Nombreuses oeuvres repérées en Gironde, en Charente-Maritime et dans les Landes. Ces dernières furent certainement fournies par la succursale de Dax (rue des Carmes), dirigée dans les années 1850 par le fils Daux. Celui-ci, Jean Alfred Daux (Bordeaux, 4 décembre 1828 - Dax, 24 novembre 1878), fils de Pierre Louis Daux, doreur sur bois d'origine parisienne (1800 - après 1855) et de Françoise Doumeret (Bordeaux, 1806-1844), beau-frère du chasublier Louis Treignac, épousa à Dax, le 6 mai 1855, Jeanne Eglina, dite Joséphine Baudichon (Mont-de-Marsan, 11 août 1838 - 1918), fille de Jean Baudichon, teinturier à Dax, et de Jeanne Dupouy. Il en eut deux filles : Jeanne Emma (Dax, 29 février 1856 - Bordeaux, 17 juillet 1863) et Marie-Amélie (Dax, 16 novembre 1857 - Paris, 25 décembre 1915), mariée en premières noces à Jacques Riollet et en secondes noces, à Paris, le 25 mars 1903, au brasseur et officier Émile François Cornil Claeys (1859-1911), préfet, maire de Bergues, sénateur et vice-président du Conseil général du Nord. Jean Alfred Daux, mort à Dax, résidait habituellement à Paris.

, fabricant marchand (attribution par source)
Auteur : Lagarde Raymond

Menuisier et sculpteur (mais aussi occasionnellement doreur), né à Saint-Sever le 27 octobre 1803 et mort à Goudosse (Souprosse) le 29 juillet 1875. Fils cadet de Pierre Lagarde (mort le 26 octobre 1832) et de Madeleine Bichambre (morte à Saint-Sever le 26 octobre 1858), et frère de Guilhaume Lagarde "aîné" (1798-1870), doreur à Saint-Sever (activité documentée de 1831 à 1861). Raymond Lagarde fit œuvre de menuisier-sculpteur à Audignon en 1848, mais aussi de doreur à Montaut en 1855-1856. Il épousa en premières noces Jeanne Louise Deslous (Saint-Sever, 2 mai 1807 - Saint-Sever, 29 janvier 1870), fille de Jean-Pierre Deslous et de Françoise Sophie Badeigts, puis en secondes noces, le 18 juillet 1870 à Goudosse (Souprosse), Jeanne Lafitte (Souprosse, 6 décembre 1822 - Goudosse, Souprosse, 9 avril 1902), fille de Jean Lafitte et de Jeanne Lafitte, et veuve du charron Jean Lafargue (1811-1858). Source : Geneanet. Un document concernant un accident survenu le 4 septembre 1846 dans l'église de Villenave (canton de Tartas ouest) alors que Raymond Lagarde était occupé à la dorure du maître-autel précise que Mme Lagarde (à cette date, Jeanne Louise Deslous) travaillait avec son mari comme "doreur" (un quartier de voûte effondré entraîna la chute de l'échafaudage sur lequel elle se tenait).

, doreur (attribution par source)

Autel-tombeau de plan rectangulaire et d'élévation galbée, placé sur un double degré parqueté en chêne ciré et supportant un gradin droit à tablette débordante. Tombeau peint en faux marbre (blanc, vert veiné, gris), décor en relief doré à la mixtion. Gradin entièrement doré, décor en reparure.

Catégories

menuiserie, sculpture

Structures
  1. plan, rectangulaire
  2. élévation, galbé
Matériaux
  1. Matériau principal : bois

    Techniques : décor en bas relief, décor rapporté, mouluré, peint, faux marbre, doré à la feuille d'or à l'huile

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 95

    Précision sur la mesure : hauteur de l'autel

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 192

    Précision sur la mesure : largeur à la base de l'autel

  3. Type de mesure : la

    Valeur : 232

    Précision sur la mesure : largeur à la table d'autel

  4. Type de mesure : pr

    Valeur : 61

    Précision sur la mesure : profondeur de l'autel


Précision sur les dimensions :

Gradin : h = 12,5 ; la = 236 ; pr = 41.

Iconographie
  1. Thèmes : Coeur Sacré de Jésus

  2. Caractère général : ornementation

    Thèmes : médaillon, feuille d'acanthe, croisillon


Précision sur l'iconographie :

Sur la face antérieure, une table à encadrement mouluré ornée, au centre, d'un médaillon, entouré de feuillages, sur lequel est sculpté le cœur sacré de Jésus. Feuilles d'acanthes rapportées aux angles antérieurs de l'autel. Gradin décoré de croisillons gravés en reparure.

État de conservation
  • oeuvre restaurée

Meuble restauré en 2015 : la peinture faux marbre et la dorure ont été refaites à cette occasion.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Montaut

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...