Église Saint-Loup

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On ne connaît pour ainsi dire pratiquement rien sur l’église de Saint-Loup de Saintonge, si ce n’est qu’elle date entièrement du 14e siècle, ce qui est assez rare pour le territoire où la majeure partie des églises portent en général des traces de constructions au moins du Moyen Age.

La construction de cet édifice relève d’une légende qui dit qu’un prieur avait pour maîtresse la femme d’un noble et que ce dernier lui lança une flèche pendant la messe, tuant ainsi le prieur. Pour son crime, le noble fut condamné à faire bâtir l’église actuelle de Saint-Loup de Saintonge.

Les cloches ont aussi fait l’objet d’une légende. Comme beaucoup d’églises, celle de Saint-Loup de Saintonge est surmontée d’un campanile portant deux cloches. Si le son de la plus grosse était censé attirer l’orage, celui de le plus petite avait, au contraire, le pouvoir de l’éloigner. Si bien que, de jour comme de nuit, dès que l’orage menaçait, le curé avait pour mission d’aller sonner la petite cloche. Une de ces deux cloches, qui daterait du début du 18e siècle, a pour parrain Henri Marchand, seigneur de la Fosse, et pour marraine, Henriette Sophie de Trézence.

Une peinture située à l’intérieur de l’église, qui présente Notre-Dame-de-Recouvrance de l’Assomption a été offerte en 1855 par un certain monsieur Langueville, curé.

La construction de la sacristie est indiquée dans un procès-verbal du 6 mai 1956. Vers 1905 le cimetière situé près de l'église a été désaffecté (plus d'inhumation depuis 1870) pour en faire un square. En 1909 la grille et le portail d'entrée du square sont installés.

Périodes

Principale : 14e siècle

L’église, dédiée à saint Loup, dispose d’une orientation peu banale, puisqu’elle est orientée au nord-ouest. Elle est percée d’un portail gothique en ogive à deux voussures supportées par des colonnes à chapiteaux sculptés probablement de feuillages. Au-dessus de ces voussures se situe une archivolte vraisemblablement sculptée de feuillages. Encore au-dessus se trouve une corniche soutenue par des modillons sculptés. Ceux-ci représentent de gauche à droite : une tête d’animal, un personnage en marche, un démon qui tient tenant une femme renversée, un homme assis avec à côté une femme tenant dans une main un couteau, un poisson, un animal couché, un fou avec un bonnet et des chaussures pointues, un bélier et enfin probablement une tête d’homme avec une capuche. Au-dessus on distingue une fenêtre gothique et le clocher pignon est percé de deux baies moulurées en plein cintre à appuis saillant, lesquelles accueillent les cloches. Des gargouilles présentant des animaux grimaçants sont placées de chaque côté des baies. Cette façade et flanquée de deux contreforts d’angles.

Les faces latérales sont aussi pourvues de contreforts et elles sont percées d’une haute fenêtre gothique. Le chevet plat, encadré de gros contreforts, est pourvu d’un fenestrage gothique d’un beau dessin.

L’intérieur se compose de quatre travées : la première a ses croisées d’ogives supportées par des colonnes à chapiteaux sculptés de feuillages. Les autres croisées sont supportées par trois colonnes accolées dont les chapiteaux sont aussi sculptés de feuillages. Ces coûtes ont été en grande partie refaite en plâtre et une d’entre elles possède une clé sculptées d’armoiries.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan rectangulaire régulier

Couvrements
  1. voûte d'ogives
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

État de conservation
  1. bon état
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : ornement végétal

  2. Representations : ornement animal


Précision sur la représentation :

Chapiteaux des colonnes soutenant les voussures du portail d’entrée sculptés de feuillages.

Archivolte au-dessus du portail sculptée de feuillages.

Modillons de la corniche au-dessus du portail d’entrée présentant une tête d’animal, un personnage en marche, un démon qui tient tenant une femme renversée, un homme assis avec à côté une femme tenant dans une main un couteau, un poisson, un animal couché, un fou avec un bonnet et des chaussures pointues, un bélier et enfin probablement une tête d’homme avec une capuche.

Gargouilles de part et d’autre des baies du clocher présentant des animaux grimaçants.

Chapiteaux des colonnes soutenant les croisées d’ogives sculptés de feuillages.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Loup , rue Saint-Leu

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1988 C 402, 2016 C 402, 1829 C2 899

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