Croix de procession (n° 1)

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Herm

Utilisée lors des processions et des enterrements, cette rare croix en argent d'époque Restauration est l’œuvre de l'orfèvre parisien Edme Gelez (1784-1836 ?), dont le petit poinçon fut insculpé en 1812-1813. Elle fut achetée par la fabrique le 8 décembre 1828, ainsi que le mentionne le "Registre des comptes, recettes et dépenses de la Fabrique...". La somme nécessaire à cet achat fut réunie grâce à une avance fournie par les fabriciens et par certains habitants (cf. liste des personnes ayant contribué à l'achat de la croix en argent, Doc. 01). Elle figure dans l'inventaire du 19 janvier 1840 sous le n° 1 de la section "argenterie" : "Une croix en argent, réparée, le pied en cuivre plaqué en argent : en bon état, sauf l'imperfection de la réparation que la croix a subie". Le 9 février suivant, en raison d'une série de vols perpétrés dans les églises de la région, elle fut déposée par mesure de sûreté chez le sacristain Bernard Dorlanne (qui renonça rapidement à sa garde). L'inventaire du 1er mars 1850 la dit "réparée, en fort bon état".

Une croix de procession du même orfèvre, identique à quelques menus détails près, est conservée à l'église collégiale Saint-Aubin de Guérande (Loire-Atlantique, réf. IM44008604).

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Dates

1828, daté par source

Auteurs Auteur : Gelez Edme

Edme Gelez, orfèvre à Paris, insculpa son poinçon en 1812-1813. Installé au 14, rue de la Lanterne, puis place Notre-Dame après 1818, il travailla pour la duchesse d'Angoulême et pour sa belle-sœur la duchesse de Berry (dont il fut le fournisseur attitré), ainsi que pour le cardinal de Clermont-Tonnerre et pour l'archevêque de Tours Cliquet de Fontenay. Il fit faillite en 1827 et son fonds d'atelier fut repris par Jacques-Alexandre Basnier (déjà successeur de Jean-François Mézard), avant de passer en 1834 à Charles Denis Noël Martin (Martin et Dejean, puis Martin et Lebas) jusque vers 1870.

Septième fils des seize enfants de Joseph Gelez (1741-1807), laboureur, notaire et marchand à Perrigny-sur-Armançon (Yonne), et de Madeleine Brocault (1748-1822), fille de marchand, Edme Gelez naquit à Perrigny-sur-Armançon le 5 avril 1784 et fut baptisé le lendemain, filleul d'Edme Petit et Madeleine Gelez (AD Yonne, 4 E 297/E 4). Il épousa en l'église Saint-Eustache à Paris, le 6 avril 1815, Geneviève Rosalie Delaruelle (Paris, 1795 - Paris 11e, 13 janvier 1828), fille de François Nicolas Delaruelle et de Marie David. De cette union est né un fils, Claude Édouard Gelez (Paris 19e, 12 avril 1816 - Paris 10e, 23 avril 1881), docteur en médecine, qui vivait en 1836 chez son père à Montrouge (69, rue Mont-Rouge). A cette date, Edme, neuf ans après sa faillite, est qualifié de "commis marchand". Il habitait auparavant, au moment de la mort de sa femme en 1828, au 19, rue Gît-le-Cœur (Archives de Paris, état civil reconstitué, 5Mi1 1222). Bibliographie : François Macé de Lépinay, "Une chapelle en vermeil aux armes de la duchesse de Berry, œuvre de l'orfèvre Gelez", La Revue du Louvre et des musées de France, octobre 1986, n° 4/5, p. 211-216 ; Bernard Berthod, Gaël Favier, Élisabeth Hardouin-Fugier, Dictionnaire des arts liturgiques, rééd. 2015, p. 281.

, orfèvre
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Cette croix est constituée de lamelles d'argent fixées sur une âme de bois. Elle se compose d'une hampe en laiton, d'une douille emboîtante, d'un nœud volumineux et d'une croix latine. Les deux figures rapportées par soudure à la croisée sont fondues au sable. Les deux gloires et le titulus aux extrémités découpées sont rapportés par soudure ou à l'aide d'un clou. Les motifs aux extrémités des bras de la croix et sur la douille sont essentiellement traités au repoussé puis repris au ciselé. La base du nœud présente un décor ciselé au mat et le renflement principal un décor à la molette.

Catégories

orfèvrerie

Matériaux
  1. Matériau principal : argent

    Techniques : fondu au sable, repoussé, ciselé au mat, décor à la molette, ciselé ou gravé

  2. Matériau principal : laiton

  3. Matériau principal : bois

Iconographie
  1. Caractère général : Christ en croix

  2. Caractère général : I.N.R.I.

  3. Caractère général : Vierge à l'Enfant

    Thèmes : Enfant Jésus

    Sujets : bénédiction

  4. Caractère général : Vierge : croissant de lune)

  5. Caractère général : gloire

  6. Caractère général : ornementation

    Thèmes : fleuron, canal, culot, feuille d'acanthe, ove, grappe


Précision sur l'iconographie :

Nœud en vase Médicis : feuilles de refend à la base, 4 fleurons sur le plat du renflement principal, 2 frises de canaux. Croix : culot de feuilles d'acanthe, ove et grappe de raisin stylisée à l'extrémité de chaque bras. Christ crucifié sur la face : tête penchée à dextre, bouche et yeux ouverts, pieds cloués séparément, contrapposto, perizonium noué à dextre ; titulus sur une plaque dentelée. Vierge à l'Enfant au revers : les pieds de la Vierge sur une nuée et foulant un croissant de lune, l'Enfant Jésus bénissant et tenant le globe. Gloire sur la face et au revers de la croisée.

Inscriptions et marques
  • 1er titre Paris 1819-1838
  • grosse garantie Paris 1819-1838
  • poinçon de fabricant
  • poinçon d'association des orfèvres de Paris

Poinçon d'association des orfèvres de Paris de 1793 (gloires, montant, douille, nuée de la Vierge à l'Enfant) ; 1er titre Paris 1819-1838 (douille, perizonium du Christ) ; poinçon de fabricant (nuée de la Vierge à l'Enfant) : losange vertical, lettres E à gauche, G à droite, colombe du saint Esprit en chef, un ciboire en pointe.

État de conservation

Ressoudure au plomb sur le nœud.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Herm

Milieu d'implantation: en village

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