Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Campagne

Le mobilier de l'église de Campagne n'est véritablement documenté qu'à partir de la première moitié du XIXe siècle, époque où la famille des marquis de Campagne offre de nombreux objets cultuels, ornements liturgiques et œuvres d'art à la paroisse : ainsi, en 1822, un grand tableau du "Baptême de Notre Seigneur par St Jean Baptiste" commandé au peintre italien Rossetti Valentini fils (Giovanni Maria, 1796-1878), et plusieurs objets et vêtements avant 1839 (calice et encensoir, vases de faïence, garniture de dais, chape, pluvial et ornement noir, etc.). En 1843, le doreur Pépin de Périgueux fournit le devis d'un nouveau maître-autel en noyer peint faux marbre et doré, qui sera remplacé en 1875 par l'autel actuel en marbre, dû au marbrier périgourdin Paincout. En mai 1888, la fabrique achète une chaire d'occasion avec l'aide de la marquise de Campagne. La quasi-totalité de ces meubles a aujourd'hui disparu. Parmi les œuvres plastiques conservées, la seule ancienne est un fragment de statue du patron de la paroisse, saint Jean-Baptiste, datable de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle et probable vestige du décor du maître-autel primitif. Les autres sculptures sont des productions de série du tournant des XIXe et XXe siècles (La Statue religieuse, Pieraccini, Giscard). La sacristie, qui a perdu la totalité de son vestiaire liturgique, conserve quelques pièces d'orfèvrerie parisienne du XIXe siècle (A. Thierry, A. Renaud, Demarquet frères, Jamain et Chevron).

Auteurs Auteur : Giscard Henri

Henri Gérard Alphonse Giscard, né le 2 août 1895 à Toulouse et mort dans la même ville le 16 janvier 1985, sculpteur et professeur à l'École des beaux arts de Toulouse, successeur de son père à la tête de la fabrique toulousaine de statues, fondée par son grand-père Jean-Baptiste (1824-1906) en 1855. Second fils de Bernard Giscard (1851-1926) et de Rose Marie Barutel (1864-1950), et frère cadet de Jean-Baptiste (1892-1941), chef de clinique à Toulouse. Marié en premières noces, le 17 avril 1926 à Lézignan-Corbières (Aude), avec Juliette Paule Germaine Bacalou (1903-1937), fille d'Alphonse Bacalou, puis en secondes noces, le 12 août 1941 à Toulouse, avec Huguette Gabrielle Henriette Francine Patérac (1907-1998), fille de René Jean Paul Marie Patérac (1874-1911) et de Marie Louise Pétronille Jeanne Virebent (1876-1971) - cette dernière était fille du célèbre fabricant statuaire toulousain Gaston Virebent (1837-1925) et sœur du dernier dirigeant de la fabrique, Henry Virebent (1880-1963). Henri Giscard eut trois enfants de son premier mariage : Marie Thérèse Germaine, Joseph Bernard Albert Etienne et Bernadette Giscard.

, fabricant de statues
Auteur : La Statue religieuse

Fabrique de statuaire de série, créée par le sculpteur d'origine autrichienne Ignaz Raffl à Paris (64, rue Bonaparte), puis dirigée après sa mort par Pacheu, Lecaron et Peaucelle ; la raison sociale devint ensuite Peaucelle-Coquet.

, fabricant de statues (signature)
Auteur : Rossetti Valentini Giovanni Maria

Giovanni Maria Rossetti Valentini (13 avril 1796 - 28 mars 1878), peintre né et mort à Santa Maria Maggiore (province de Verbano-Cusio-Ossola, Italie), fondateur de l'Ecole des Beaux-Arts de Santa Maria Maggiore, issu d'une famille de peintres, fils de Giacomo Antonio Rossetti et d'Angela Maria Menabene.

, peintre (attribution par source)
Auteur : Pépin Benjamin Pierre Marie

Doreur (et fabricant de mobilier religieux ?) à Périgueux dans le deuxième quart du XIXe siècle, qui fournit en 1843 un autel à la paroisse de Campagne (Dordogne). Il s'agit probablement de Benjamin Pierre Marie Pépin, né le 6 juillet 1813 à Cléden (Finistère) et mort à Laval le 26 mars 1881. Miroitier et doreur, Benjamin Pépin travailla à Limoges (où il épousa Anne Appoline Laurent le 1er mai 1838), puis à Périgueux, avant de s'installer à Laval (Mayenne) en 1851 et d'y devenir un photographe réputé (source : Guillaume Ertaud, "Benjamin Pépin, photographe. Entre miroiterie et photographie : une certaine idée du paysage local." La Mayenne Archéologie - Histoire, t. 22, 1999).

, doreur (attribution par source)
Auteur : Demarquet Louis et Arthur

Orfèvres à Paris (44, rue des Gravilliers), successeurs de leur mère la veuve Demarquet ; poinçon insculpé en 1868, biffé en 1890. Louis et Arthur Demarquet étaient les deux fils aînés de Louis-Marie Demarquet (Paris, 1811 - Amérique du Sud, après août 1851) et de Joséphine Louise Thérèse Bouvinet (Paris 11e, 1812-1886), la "veuve Demarquet". Victor Louis Demarquet (Paris 12e, 16 janvier 1836 - Paris, 31 octobre 1905) épousa à Paris, le 27 octobre 1860, Eliza Émilie Cliche (1841-ap. 1905), dont il eut un fils, Émile Emmanuel (1861-1929), d'abord orfèvre, puis professeur et éditeur de musique. Arthur Auguste Emmanuel Demarquet, né à Paris le 3 janvier 1841 et mort à Maurecourt (Yvelines) le 15 avril 1920, épousa à Maurecourt, le 10 août 1867, Marie Brigitte Fouque (1848-1924), dont il eut trois fils, parmi lesquels Félix Louis (1868-1939 ca) et Paul Hippolyte Demarquet (1871-1957), orfèvres à leur tour ("Demarquet frères"). Source : Geneanet.

, orfèvre
Auteur : Union internationale artistique - Institut catholique de Vaucouleurs

L'ancien Institut catholique de Vaucouleurs, fondé en 1865 par Martin Pierson (1836-1900), prend le nom d'Union internationale artistique en 1881.

, fabricant de statues (attribution par travaux historiques)
Auteur : Pieraccini Émile

Émile Pierre Adolphe Pieraccini, né à Barga (province de Lucques, Italie) le 25 juin 1863 et mort à Tours le 7 février 1951 (AD Indre-et-Loire, 6NUM8/261/511, acte 173), fils de Giacomo Pieraccini et de Teresa Caproni, s'installa à Tours (Indre-et-Loire) comme "mouleur" puis "statuaire", associé à Giovannetti Aîné dès 1878, à son oncle Pierre Pieraccini (né en 1856), "mouleur-statuaire", et à son frère cadet Antoine Pieraccini (né en 1865), "mouleur". Il y épousa en premières noces, le 31 décembre 1887, Marie Berthe Eugénie Delorme (La Trimouille, Vienne, 22 mars 1866 - Tours, 23 octobre 1889), lingère, fille d'Hippolyte Delorme, coiffeur à La Trimouille, et de Suzanne Brulé (AD Indre-et-Loire, 6NUM8/261/301). Veuf, il se remaria à Clermont-Ferrand, le 8 août 1891, avec Émilienne Georgette Pélissier (Nevers, 2 août 1867 - Tours, 4 novembre 1947 [AD Indre-et-Loire, 6NUM8/261/507, acte 1008]), fille de François Pélissier, employé des chemins de fer, et d'Anne Decors (AD Puy-de-Dôme, 6 E 113 331), dont il eut une fille, Germaine Anne Marie Léontine (Tours, 5 septembre 1901 - ?), mariée le 1er juillet 1919 avec le lieutenant Ernest Léopold Vigne.

Émile Pieraccini, domicilié au moment de son premier mariage au 67, rue de la Riche, installa ensuite son atelier au 10, rue Descartes. En 1910, près de vingt ans après son second mariage, l'entreprise adopta la raison sociale "Pieraccini Pélissier". É. Pieraccini est mentionné en août 1931 dans la liste des "récompenses de la Mutualité" pour une médaille de bronze comme "président d'honneur de la société de secours mutuels des ouvriers de la maison Pieraccini à Tours" (Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 31 août 1931, 63e année, n° 203). L'entreprise fut rachetée en 1937 par Roger Bacci, propriétaire d'un atelier de moulages religieux à Orléans.

, fabricant de statues (signature)

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