Ferme dite la Maquine, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Jean-de-Liversay

La cabane de la Maquine fait partie des grandes fermes créées au milieu du 17e siècle au moment du dessèchement des marais. Elle tient son nom d'un des membres fondateurs de la Société des marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon, Nicolas Maquin, écuyer, sieur de Fontbouillant, conseiller du roi et son lieutenant général au siège royal de Fontenay-le-Comte, y demeurant. Le 18 décembre 1652, celui-ci entre dans la toute nouvelle association formée par René Sochet de Gontry qui, ce même jour, se fait attribuer les marais de Choupeau, pour les dessécher, par l'évêque de Luçon. En échange de son apport financier, Maquin recevra 300 arpents dans ces mêmes marais. Mais Nicolas Maquin meurt avant la fin des travaux et, lorsque le partage des marais nouvellement desséchés est effectué le 7 novembre 1665, c'est sa veuve, Catherine Divé qui y participe. Elle reçoit alors une partie du carreau C des marais de Choupeau et une autre dans le carreau E (de part et d'autre du canal des Vetelles), ce que confirme le nouveau partage effectué le 18 novembre 1675.

Ainsi constituée, la cabane de la Maquine apparaît sur la carte de la région par Claude Masse en 1720, laquelle situe toutefois (sans doute par erreur) ses bâtiments sur la rive orientale du canal des Vetelles. Entre temps, la cabane est passée à une des filles de Nicolas Maquin, Françoise, épouse de Dominique de Mouillebert, puis au fils de ces derniers, Charles-Auguste de Mouillebert (1663-1710), seigneur du Lys et de Puysec, époux de Marie Babin, et enfin à son propre fils, René-Auguste de Mouillebert du Lys, époux de Marie-Hélène Brunet.

Au cadastre de 1811-1813, la cabane appartient à sa fille, Marie-Louise-Elisabeth de Mouillebert (1727-1823), demeurant à Fontenay-le-Comte. Célibataire, il semble que sa cabane échoit après elle à ses cousins, M. de Grimouard et Clémentine de Hillerin qui, en 1829, la partagent alors en deux parties, de part et d'autre du canal des Vetelles. Le 21 août, pour pouvoir accéder à sa partie de l'exploitation, Clémentine de Hillerin s'entend avec la Société des marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon pour pouvoir construire un pont par-dessus le canal. Il s'agit probablement du pont que l'on peut encore voir de nos jours à l'entrée de la propriété. Quant aux bâtiments actuels de l'ancienne ferme, le logis a dû être reconstruit au milieu du 19e siècle, et les dépendances ont été agrandies à la fin du 20e.

Périodes

Principale : milieu 19e siècle

La cabane de la Maquine se situe au nord des marais desséchés de Saint-Jean-de-Liversay, à quelques encablures de la digue qui les sépare des marais mouillés et de la Sèvre Niortaise. Elle prend place au bord du canal des Vetelles qui lui assurait ainsi un accès facile par bateau. Au sud, un pont enjambe ce canal. Construit en moellons, il présente une seule arche en plein cintre et un tablier à deux pans. La cabane elle-même comprend un logis, au sud, et d'anciennes dépendances, au nord, dont une grange-étable intégrée dans un hangar agricole moderne. Cette grange-étable présente sa façade sur le mur pignon, une forme caractéristique des grandes exploitations de marais desséchés vouées à l'élevage. Quant au logis, il est constitué d'un corps principal de bâtiment et de deux autres corps, plus bas, dans son prolongement. Le corps principal, qui comprend un rez-de-chaussée et une grenier, présente en façade deux travées d'ouvertures et quatre baies au rez-de-chaussée.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Jean-de-Liversay

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Maquine (la)

Cadastre: 1811 A 1938, 2019 OA 990

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