Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente, Angoulême

Côte : 4 T 272

ISBD/Commentaire :

1920. Monument aux morts de la commune de Magnac-sur-Touvre.

Lieu de conservation : Archives municipales, Magnac-sur-Touvre

ISBD/Commentaire :

1919. Souscription ouverte pour l'érection d'un monument élevé à la mémoire des soldats de la commune morts pour la France. Guerre 1914-1918. Décision du conseil municipal, séance 6 juillet 1919. Onze pages de noms, signatures, et montants. Environ 431 noms pour un montant total de 2575 francs.

1920, 27 août. Courrier du ministère de l'Intérieur au préfet de la Charente. Le projet d'érection du monument aux morts de la commune de Magnac ne peut être soumis à l'approbation du chef de l'État car la commune dispose de fonds insuffisants pour sa réalisation.

1920, 10 septembre. De la préfecture à la commune. La demande d'approbation du projet par décret à été soumise au ministère mais, le coût prévisionnel du projet de 7300 francs n'étant pas entièrement couvert par le crédit de 2000 francs et la souscription de 2575 francs, le décret ne peut pas être délivré.

1920, 16 septembre. Du maire au préfet, en réponse au courrier du 10 septembre. Lorsqu'en 1919, le conseil décide de faire élever le monument, il n'a pas été demandé de subvention à l'État. Le maire détaille les recettes permettant de couvrir les dépenses liées à l’érection du monument aux morts : 2000 francs ont été prévus au budget additionnel, 2575 francs ont été recueillis par souscription publique, provenant des familles voulant perpétuer le noms des morts, au cimetière, enfin, 3000 francs ont été versés par la préfecture, provenant du 3% prélevé sur le salaire des ouvriers de la fonderie de Ruelle sur Touvre, habitant Ruelle sur Touvre ou Magnac sur Touvre. Ces 7575 francs devaient servir à la construction du monument. La construction a été confiée à des ouvriers locaux ayant traité de gré à gré dans des conditions raisonnables. La statue du soldat blessé, en pierre silicatée, commandée aux Marbreries générales, devait être livrée en novembre 1919. Prétextant un manque de produit et de main d’œuvre, les fournisseurs ont reporté la livraison en janvier, puis en mars, puis en juillet, et enfin, fin septembre. Excepté ce contre-temps, le monument aurait été élevé et inauguré depuis bien longtemps. Le receveur municipal refuse de payer les ouvriers sans avoir obtenu le traité dûment timbré et enregistré. Or, les ouvriers ayant déjà faits toutes les réductions possible sur le coût de la construction, ne souhaitent pas endosser le prix du timbre. Cette volonté de ne pas alourdir les finances de la commune d’une dépense supplémentaire justifie l’appel aux services de la préfecture.

1920, 21 septembre. Courrier de la préfecture à Monsieur le Maire de Magnac sur Touvre, demandant d'envoyer à la préfecture l'état récapitulatif des ressources affectées à l'exécution du monument afin de justifier que la dépense est entièrement couverte.

1920, 25 septembre. Ouverture de crédits pour le monument aux morts. Le conseil municipal, lors de la séance du 6 juillet 1919, a inscrit 2000 francs au budget additionnel pour la réalisation du monument. En 1919, une souscription publique a permis de réunir 2575 francs. Le versement de 3000 francs par la préfecture provient du 3% prélevé sur le salaire des ouvriers de la fonderie de Ruelle sur Touvre (habitant Ruelle sur Touvre ou Magnac sur Touvre). Le total de cette ouverture de crédits s'élève à 7575 francs.

1920, 25 septembre. État des dépenses engagées et soldées. 8 octobre 1919 : 600 francs pour les Marbreries générales de Paris, pour la livraison d'une statue. 18 novembre 1919, 280 francs pour "Au souvenir", Messieurs Bresse et Santerre, pour la fourniture de 4 potiches en fonte, peintes en argent. 18 novembre 1919, 100 francs pour M. Debray, architecte à Angoulême, pour l'établissement des plans et devis du monument. 11 juillet 1920, 1000 francs d'acompte pour M. Durand, serrurier et constructeur à Angoulême pour la livraison et l'installation d'une grille d'entourage en fer forgé (prix forfaitaire de 1450 francs). 11 juillet 1920, 23,15 francs de remboursement pour le transport des 4 plaques en marbre provenant des Marbreries générales, pour lesquelles une avance de 600 francs avait été faite le 8 septembre 1919, pour un coût final de 571 francs. Au 25 septembre 1920, il reste 1600 francs pour la statue dont la livraison "rendue franco gare de Magnac" est prévue fin septembre. Les 4 plaques doivent être livrées franco gare de Magnac sur Touvre, les Marbreries doivent rembourser les 23,15 francs de transport. Les ouvriers Bouyer et Suraud ont fini la construction.

1920, 25 novembre. Traité de gré à gré entre le maire de Magnac sur Touvre et les entrepreneurs associés M. Suraud et M. Bouyer, entrepreneurs à Magnac sur Touvre. Remise du plan et devis aux entrepreneurs pour la construction du monument, pour une somme de 3530,30 francs. Les frais de timbre, d'enregistrement et d'expédition sont à la charge des entrepreneurs.

1920, 28 septembre. Demande de l'approbation du projet par décret, suite au courrier du 27 août et suite à l'envoi des justifications de la prise en charge intégrale du coût du monument par la commune.

1920, 15 décembre. Bordereau de pièces adressées à Monsieur le Maire de Magnac sur Touvre. Un marché de gré à gré entre la commune et M. Suraud et Bouyer, entrepreneurs à Magnac sur Touvre, pour la construction du monument, pour 3530,30 francs.

1921, 22 mars. Le préfet informe le maire que M. Durand, serrurier à Angoulême, a déposé le traité pour la fourniture de la grille de clôture, pour approbation.