Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Le presbytère de Chenevelles semble dater du 18e siècle, comme le laissent supposer la forme de ses baies, couvertes d'arcs segmentaires.

À la Révolution, il est nationalisé par l'Etat et vendu aux enchères. Il est alors acheté par le citoyen Turquand, habitant à Châtellerault, le 12 messidor de l'an 4 (30 juin 1796). Mme de la Goderie, propriétaire du château de la Gabillère, rachète le bâtiment et ses dépendances à Turquand et le revend à MM. Laglaine et Morin. Durant cette période, entre la fin du 18e et le début du 19e siècle, une partie du presbytère est louée à la municipalité et au curé pour servir de mairie et de logement au prêtre. Cependant, entre 1815 et 1817, François Bernard Morin, propriétaire des lieux, décide de ne pas renouveler le bail et installe un nouveau locataire à la place du curé. La municipalité de Chenevelles plaide en la faveur du prêtre auprès du sous-préfet de la Vienne, mais il semblerait qu'elle n’eut pas immédiatement gain de cause.

Quelques années plus tard, le presbytère aurait appartenu à un certain M. Tozalin, avant d'être acheté par M. Serreau et Benoit Marquet, frère du curé. Le 8 juin 1820, ils revendent le bâtiment et ses dépendances pour 1500 francs à Sylvain d'Argence, alors maire de Chenevelles. Le curé s'y installe et l'édifice retrouve alors son ancienne vocation de presbytère. À cette époque, le bâtiment ne comprend que deux pièces au rez-de-chaussée et seulement une chambre au premier étage.

À de nombreuses reprises au cours du 19e siècle et au début du 20e siècle, le presbytère fait l'objet de réparations diverses, notamment de la charpente, des souches de cheminée et du carrelage. Vers 1878, le portail d'entrée est partiellement détruit et reconstruit de manière à élargir l'actuelle rue de l’Étoile, et ainsi faciliter le passage des charrettes.

En 1998, le presbytère perd une nouvelle fois sa fonction. Il est alors restauré et transformé en logements.