Maison dite les Eboulis

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Georges-de-Didonne

Aucune construction ne figure à cet emplacement ni sur les cartes du 18e siècle, ni sur le plan cadastral de 1837. Une villa, appelée "les Eboulis", aurait été construite à flanc de rochers, vers 1902, pour Michel Richard-Pütz (1868-1934). Peintre d'origine belge, spécialiste de scènes de genre et de paysages urbains, il était présent dans les environs de Royan au début du 20e siècle. Le site, sur la pointe rocheuse de Vallières, a pu lui servir à la fois d'atelier et de lieu d'inspiration. Certains y ont même vu des installations militaires.

Dotée d'une plateforme et de cavités dans le rocher, la villa a été occupée pendant la Seconde Guerre mondiale par les troupes allemandes qui y ont établi un canon automatique anti-aérien. Déjà surnommée "villa du boche" en raison de la consonance germanophone du nom de son commanditaire, la villa fut alors dénommée "villa des boches".

Bombardé en 1945, le site est réinvesti après guerre. Une nouvelle villa, d'architecture moderniste, est édifiée en 1956 sur la partie nord (au numéro 19). Le permis de construire en est délivré le 12 octobre 1956 au nom de Pierre Fournier, demeurant à Fontcouverte, près de Saintes. Le "suivi technique" du projet est assuré par A. de Jauréguiberry, de Royan (parent du commanditaire ?).

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle, 3e quart 20e siècle

Dates

1956, daté par source

Auteurs Auteur : Jauréguiberry A. de

Architecte à Royan dans les années 1950.

, architecte (attribution par source)

La première villa, dont il reste les parties basses, étagées sur le rocher, a marqué ses contemporains par son aspect militaire affirmé. Par son architecture atypique, elle ressemble en effet à un château fort avec ses faux remparts et ses demi-tours rondes en granite, surmontés de garde-corps qui rappellent des créneaux. Le petit corps de bâtiment qui s'élevait au-dessus, connu par des cartes postales du début du 20e siècle, présentait les mêmes caractéristiques, avec en plus des baies triples en plein cintre.

Le recours aux moellons de granite a été conservé par le concepteur de la villa d'moderniste édifiée en 1956, au numéro 19. On l'observe en particulier sur les piliers du portail et de la porte piétonne couverte, et aussi sur certains pans de mur de la villa. Le parement en granite contraste avec l'enduit blanc du reste des murs. Le projet de maison adopté en 1956 fait état d'une villa constituée d'un soubassement (avec "dépôt" et "laboratoire") et d'un rez-de-chaussée surélevé. Pour ce dernier, le plan distingue bien les chambres, la cuisine et les espaces de repos (living-room, fumoir, boudoir) qui ouvrent largement sur l'estuaire de la Gironde, sous un auvent en béton.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. béton en couverture
Étages

étage de soubassement, en rez-de-chaussée

Couvertures
  1. Type de couverture : terrasse

Typologie
  1. Maison indépendante

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Georges-de-Didonne , 17 et 19 boulevard de la Corniche

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Pointe de Vallières

Cadastre: 1837 D 696, 2009 BI 329 et 331

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