Monument aux morts
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Lésignac-Durand
Historique
Le 22 janvier 1920, en réponse à l'enquête préfectorale sur la construction des monuments aux morts, le maire de la commune fournit les informations suivantes : une somme de 1 000 francs est inscrite au budget somme qui peut être augmentée à la session de mai de 1 000 francs, une souscription va être ouverte et pourrait recueillir au moins 2 000 francs, le nombre d'habitants est de 875, le nombre de centimes communaux est de 54,70, la valeur du centime est de 48,85 francs.
Ces informations sont reprises dans le tableau récapitulatif de la situation des communes charentaises dressé par la préfecture le 9 février 1920.
Le 13 février 1921, le conseil municipal a étudié divers plans et devis pour le monument commémoratif des soldats de la commune morts pour la France. Après avoir pris connaissance de ces divers plans et devis et après en avoir délibéré s'arrêtant à celui qui se monte à 4 170,05 francs. Le conseil autorise le maire à traiter avec l'entrepreneur et cela au mieux des intérêts de la commune. La dépense sera prélevée sur les 3 170,05 francs de souscriptions recueillies et sur les 1 000 francs inscrits à l'article 95 du budget primitif.
Au cours de la même séance, le conseil municipal est appelé à choisir l'emplacement du monument aux morts parmi deux propositions : la place de l'église ou le cimetière. Après en avoir délibéré, le conseil municipal par un vote au bulletin secret a choisi la place de l'église (5 voix). Le cimetière a obtenu 1 voix. Parmi les conseilleurs, deux se sont abstenus.
Le 14 juin 1921, le maire adresse au sous-préfet de Confolens les plans et devis du monument des morts de la Guerre. Il n'y figure pas la part qui pourrait venir de l'Etat mais la commune ne l'abandonne pas pour autant. Le maire précise que cette part pourra être utilisée pour une grille « si besoin l'exige ». Il explique que le monument sera placé place de l'église entourée de murs de tous côtés et à une hauteur de 1m50 de la route. Aucun véhicule ne peut donc y pénétrer.
Dans sa séance du 4 juillet 1921, la commission d'examen des projets de monuments aux morts souhaite obtenir des renseignement sur la sculpture du Poilu. Le décret ministériel d'approbation du projet est signé le 31 octobre 1921.
Le 21 août 1921, le Président de séance demande au conseil municipal l'autorisation de choisir un sculpteur pour la sculpture du poilu et de la croix de guerre à mettre au monument et à débattre avec lui au mieux des intérêts de la commune la somme à payer au sculpteur pour son travail. Après en avoir délibéré, le conseil autorise le maire à choisir un sculpteur et à débattre avec lui la somme à lui payer au mieux des intérêts de la commune pour son travail.
Le 16 septembre 1921, la commune passe un marché de gré à gré avec M. Jean Lasvergnas, entrepreneur de monuments funèbres à Chassenon. L'entrepreneur s'engage à faire sur la place de l'église un monument funèbre en pierre de taille de Saint-Même-les-Carrières première qualité, tel que le plan dressé par M. Viraud, architecte à Paris, le comporte, sauf la sculpture du Poilu qui fera l'objet d'un autre marché de gré à gré ; à faire un soubassement en béton ; l'inscription de 44 noms gravés dans la pierre le tout pour la somme de 3 000 francs.
Le 6 novembre 1921, le conseil municipal est appelé à accepter les travaux du monument élevé à la mémoire des soldats de la commune morts pour la Patrie et à l'autoriser à payer l'entrepreneur. Après visite au monument, le conseil après en avoir délibéré décide d'accepter les travaux dudit monument et autorise le maire à payer l'entrepreneur.
Au cours de la même séance, le conseil demande au Préfet l'autorisation du paiement des travaux exécutés pour la construction du monument élevé à la mémoire des soldats de la commune morts pour la Patrie. Vu la demande formulée par le maire, le conseil municipal délibère et demande au Préfet l'autorisation de paiement de 4 170,05 francs portés au budget de 1921 et provenant 1°) dune souscription s'élevant à la somme de 3 170,05 francs, 2°) de 1 000 francs votés par le conseil municipal pour être mandatés aux entrepreneurs du dit monument pour des marchés passés de gré à gré.
Dans sa séance du 3 septembre 1921, la commission d'examen des projets de monuments aux morts donne un avis favorable au projet de Lesignac-Durand mais elle demande à ce que soit précisée la matière dans laquelle doit être sculptée la statue de Poilu : pierre ou composition X.
Le 18 mai 1922, le conseil municipal est appelé à accepter la sculpture du Poilu et de la Croix de Guerre faite au monument élevé aux soldats de la commune morts pour la France et à l'autoriser à payer les entrepreneurs. Après visite au monument, le conseil accepte les travaux de sculpture et autorise M. le Maire à payer les entrepreneurs. Le monument est inauguré le 18 juin 1922.
La commune reçoit une subvention de l'Etat de 180 francs, par arrêté ministériel du 19 avril 1923.
En 1932, l'association des anciens combattants fait part à la municipalité de son intention d'employer une somme d'argent à sa disposition pour la réfection du monument aux morts de la commune. Le conseil accepte et remercie l'association pour sa démarche.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 1er quart 20e siècle |
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Dates |
1922, daté par source |
Auteurs |
Auteur :
Viraud, architecte (attribution par source) Auteur : Lasvergnas Jean Entrepreneur de monuments funèbres à Chassenon dans les années 1920, auteur notamment du monument aux morts de Lésignac-Durand (Charente). |
Description
Le monument est situé devant l'église.
Il est constitué d'une pyramide tronquée posée sur un socle et surmontée d'une Croix de Guerre. Un soldat est sculpté en bas-relief sur la face antérieure, au-dessus de la dédicace : " 1914-1918 / 1939-1945 / AUX ENFANTS / DE LESIGNAC-DURAND / MORTS POUR LA FRANCE ". La liste des noms des soldats morts pour la France de la Première Guerre mondiale est gravée sur les faces latérales avec leur grade (voir annexe).
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Lésignac-Durand , route de Suris
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: le Bourg
Cadastre: D 550