Maison, villa dite les Charmettes

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Magné

Une maison, appartenant à Jacques Piet, voiturier, apparaît à cet emplacement sur le plan cadastral de 1833. Elle est prolongée par deux autres à l'ouest, détenues par René Bourolleau et Etienne Gatineau. Cette dernière est démolie en 1845. Probablement reprise à la même époque, la maison Piet apparaît sur différentes cartes postales au début du 20e siècle. Haute d'un étage et d'un surcroît, prolongée au nord par un étroit hangar en appentis, cette maison a disparu dans l'entre-deux-guerres lorsque la villa est venue la remplacer. Celle-ci en a cependant vraisemblablement repris une partie des élévations : les deux travées d'ouvertures de la façade est de la villa, pourraient correspondre aux deux travées de la façade de l'ancienne maison.

Selon le cadastre, celle-ci a été acquise en 1922 par Emile Riffault (1880-1963), époux d'Alice Gaucher (1883-1947). Marchand de bois, il fait reconstruire la maison en 1924, marquant ainsi dans la pierre sa réussite économique et sociale. Sa scierie, fondée en 1899 par son père Edouard Riffault (par ailleurs cafetier au 4 rue des Frères Largeau), se trouvait à l'est du bourg de Magné, sur un terrain s'étirant entre la route vers Sevreau et la Sèvre Niortaise (parcelle AI 183, actuellement un parking et un parc). Veuf en 1947, perdant un procès de succession contre sa fille unique, émigrée au Pérou, Emile Riffault se sépare de la scierie dans les années 1950 et doit vendre les Charmettes. Il finit sa vie dans une petite maison située plus loin dans le bourg (15 rue du Grand port).

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

1924, daté par source

La villa est située auprès du pont de Magné. En retrait par rapport à la voie, elle est entourée par un jardin qui se prolonge au sud-est, le long de la Sèvre Niortaise. De plan massé, la maison est composée d'un étage de soubassement, d'un rez-de-chaussée surélevé, d'un étage et d'un étage de comble. Elle est couverte en ardoise. Son toit, brisé en pavillon, est prolongé par des auvents qui abritent les baies de l'étage, soutenus par des consoles en bois. Dans l'angle nord-ouest s'élève un haut toit à longs pans et à croupes, surmonté d'épis en zinc. La façade principale, au nord, présente trois travées d'ouvertures, réparties symétriquement autour de la porte centrale, elle-aussi abrité par un auvent en ardoise. Les encadrements des baies sont saillants. Une frise en brique rouge relie les linteaux des baies de l'étage et se prolonge sur le mur pignon. D'autres briques ornent les chaînages d'angles. L'angle sud-est de la maison est coupé et accueille au rez-de-chaussée surélevé et à l'étage des balcons soutenues par des poteaux en bois moulurés, avec garde-corps également en bois. De là, on peut profiter de la vue sur la Sèvre Niortaise. A l'intérieur, on remarque l'existence, au soubassement, d'une cuisine qui était reliée par un monte-plat à la salle à manger qui se trouvait au rez-de-chaussée surélevé.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : brique

Toits
  1. ardoise
Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit brisé en pavillon

Typologie
  1. Maison indépendante
  2. Villa de type chalet
  3. 3

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Magné , 24 rue du Grand port

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Bourg

Cadastre: 1833 A 1316, 1317, 1318, 2024 AE 452

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