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Ferme dite le logis de Morisset, exploitation viticole, actuellement maison
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Dizant-du-Gua
Historique
Les bâtiments actuels du domaine de Morisset semblent dater, en grande partie, de la fin du 18e siècle, en particulier le passage couvert dont le fronton n'est pas sans rappeler ceux des châteaux du Pible et de Romaneau, dus à l'architecte Christophe Macaire. A cette époque, le domaine appartient à Michel Gorry, bourgeois, né à Saint-Dizant en 1759. Il le vend en 1790 à son beau-frère, Louis-Alexandre Faure, époux de Marie-Anne Gorry, ancien avocat au parlement de Bordeaux, devenu colonel des gardes nationales de Saint-Thomas-de-Cônac, puis homme de lois.
Vers 1825, Marie-Anne Gorry, veuve Faure, remariée à François Vareil, partage ses biens et ceux de son mari entre leurs enfants. Le domaine de Morisset est alors divisé : un quart, comprenant la partie nord des bâtiments, est attribué à Marguerite-Claire Faure et à son mari, Jean Barthélémy, médecin, qui habite Morisset ; un autre quart, comprenant la partie sud des bâtiments et le passage d'entrée, est donné à Alexandre Faure qui demeure au logis de la Grassière, à Saint-Thomas-de-Cônac.
En 1832, le plan cadastral indique que le logis comprend à cette époque non seulement le corps de bâtiment sur la rue, avec passage couvert, mais aussi une aile en retour d'équerre au nord de la cour. Selon le cadastre, cette aile a été remplacée par des dépendances en 1859. Sur le plan ce 1832, d'autres bâtiments fermaient la cour au nord-est. A l'est, à la place des chais, se trouvait une mare.
Après la faillite d'Alexandre Faure en 1833, sa part du domaine de Morisset est adjugée à à Jean-Baptiste Forest époux Garnault, puis est revendue en 1841 à Jacques Vias. Quelques années plus tard, les deux parties sont de nouveau réunies dans les mains de Théodore Rodier, propriétaire du château du Pible. Morisset reste dans les mains de la famille Rodier jusqu'en 1923. Edouard Hine, époux Rodier, vend alors la ferme à Théotime Habrard époux Brunet, propriétaire du domaine situé de l'autre côté de la rue, à l'ouest.
Description
Le domaine est constitué de plusieurs bâtiments répartis pour l'essentiel à l'ouest et à l'est d'une grande cour. Cette dernière surplombe au sud un pré, le virage de la route et la vallée du Taillon. Le logis est situé à l'ouest de la cour, le long de la rue. Composé d'un rez-de-chaussée et d'un étage en surcroît, il est couvert d'un toit à croupes souligné par une corniche qui ceinture tout l'édifice. Le logis se termine au sud par un corps de bâtiment latéral qui forme une avancée sur la façade est. Le logis est percé en son centre par un passage couvert construit en pierre de taille. Côté cour, à l'est, ce passage forme aussi une légère avancée. Côté rue, à l'ouest, il se distingue par son fronton à modillons, son linteau en arc surbaissé et à claveaux, et son traitement en bossage.
Côté cour, le logis est percé de quatre travées d'ouvertures, soit deux de chaque côté du passage couvert, plus une cinquième sur le corps latéral sud. Toutes ces ouvertures possèdent un encadrement saillant. A l'angle du corps latéral sud se trouve un pilier engagé, avec couronnement, auquel est fixée la pompe d'un puits. Le rez-de-chaussée de cette partie du logis au sud du passage couvert, a été en partie utilisé comme étable, écurie et grange.
A l'opposé du logis, au nord, on distingue le départ de l'ancienne aile nord du logis, détruite en 1859, avec une ouverture au niveau de l'étage. Dans l'angle ainsi formé se trouve une porte qui donne accès à l'étage, via un escalier aujourd'hui en béton, à l'origine en pierre. Au nord de la cour, là où s'élevait jusqu'au 19e siècle l'aile nord du logis, on observe un linteau en arc segmentaire à demi enterré, sans doute l'ancienne descente d'une cave qui a été comblée. A proximité se trouve un puits, commun avec la propriété voisine située au nord.
Au nord-est de la cour prennent place des toits à porcs et à moutons. L'angle sud-est de la cour est occupé par une dépendance qui comprend des boulins ou trous à pigeons, et qui abrite un escalier en pierre. Ce dernier donne accès aux chais qui s'étendent à l'est, en contrebas de la cour. Ils abritent encore des cuves en bois, d'autres en béton, des fûts et une "balonge", récipient de forme ovale destiné à transporter les raisons cueillis pendant la vendange.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
en rez-de-chaussée, étage en surcroît |
Couvertures |
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Typologie |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Le couronnement du pilier engagé auquel est fixée la pompe du puits, est surmonté d'une pomme de pin. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA17043978 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive droite) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2010 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Ferme dite le logis de Morisset, exploitation viticole, actuellement maison, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/fe5fba2e-49b1-48ee-a149-cc65e0fc38d3 |
Titre courant |
Ferme dite le logis de Morisset, exploitation viticole, actuellement maison |
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Dénomination |
ferme maison |
Parties constituantes non étudiées |
cour puits étable écurie grange pigeonnier chai toit à porcs |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Dizant-du-Gua , 23 route du Temple de Morisset
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: Morisset
Cadastre: 1832 B 805 et 806, 2009 AH 9