Château de Romefort

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Puyrolland

Les premières traces du château-fort de Romefort remonterait au Moyen Age, lorsqu’il était la propriété de la famille Héraud. Avant 1454, il échoit à Jeanne Héraud, épouse de Jean de Beaumont, seigneur de Rioux. Sous le règne de François 1er (au 16e siècle), il est la propriété de Mouis Vidaux, époux de Catherine de Beaumont, puis, à la fin du 16e siècle, il revient David de Cumont. Sous le règne de Louis XIV (au 17e siècle), il tombe aux mains de la famille Pandin qui le garde jusqu’en 1768, lorsque Jean-Gaspard Pandin le vend à un certain Jacques Mounier, conseiller du roi.

D’après un inventaire réalisé au début des années 1980, il restait encore à cette époque de nombreux vestiges du château primitif du 15e siècle. De forme hexagonale, il était entouré de douves dont on voit encore les traces. D’ailleurs, celles-ci sont encore présentent au début du 19e siècle puisqu’elles apparaissent nettement sur le plan cadastral napoléonien de 1829.

Les murs d’enceinte étaient nus mais de petites fenêtres et à l’angle nord-ouest existait une tour découronnée. À l’intérieur de celle-ci, qui était accessible par une étroite porte, se situaient trois salles voûtées en plein cintre. L’accès au château-fort se faisait probablement par un pont-levis, remplacé par la suite par un portail surmonté d’un pavillon. Ce portail est mentionné en 1795 dans un acte de vente du domaine (annexe 1).

Autour de la cour intérieure il y avait les communs et le logis, ce dernier datant en grande partie du 17e siècle, mais avec des vestiges du 15e siècle. Sur le montant d’une porte des communs, au-dessus d’un bonnet phrygien et de feuilles de laurier, on pouvait lire l’inscription : L’an III de la République Française, Jean Paillé.

Un escalier en pierre en colimaçon se situait à côté de la porte d’entrée. Une grande cheminée du 15e siècle, dont le manteau à moulures était soutenu par des culots, se situait dans une cuisine. À l’étage on pouvait voir une deuxième cheminée de la même époque avec une hotte en torchis soutenue par des chevrons reposant sur des corbeaux. A gauche de la porte d’entrée se situait une vaste salle avec de grandes fenêtres. Dans un des angles on pouvait y voir une porte dont les montants étaient ornés de sculptures sur bois présentant des singes accroupis. Dans un autre angle une autre porte avec un curieux verrou du 15e siècle.

Périodes

Principale : 15e siècle, 16e siècle, 17e siècle, 4e quart 19e siècle

Dates

1887, porte la date

Du château-fort de Romefort, il ne reste à l’heure actuelle que la motte et une partie du mur d’enceinte. Un corps de dépendances avec deux anciens logements de métayers se situe à proximité. Les deux logements, orientés au sud, présentent chacun une travée avec une baie à côté. Un est paré d’une double génoise et l’autre d’une corniche moulurée. Une première dépendance accolée à gauche est percée d’une porte en plein cintrée et d’une fenêtre au niveau du comble. Sur le mur intérieur de cette porte se situe un ancien système de fermeture. Deux hangars à trois murs porteurs sont accolés dans la partie gauche : sous l’un d’eux on peut voir une porte à linteau en anse de panier sur lequel est gravée la date 1887.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

rez-de-chaussée, comble à surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Puyrolland

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Romefort

Cadastre: 1997 ZT 30, 2016 ZT 29 30, 1829 C3 1020 1021 1025 1026

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...