Église paroissiale Saint-Jean

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Samadet

L'ancienne église paroissiale de Samadet, dédiée à saint Jean-Baptiste, est bâtie à flanc de coteau sur un éperon rocheux qui domine la vallée du Gabas, à proximité d'un site gallo-romain comprenant un camp militaire dit de la Motte (étudié par le colonel J.-Fr. Massie) et la villa Credita (ainsi nommée par Marcellin Dupin de Juncarot). Sans doute érigée dans la première moitié du XIIe siècle sous l'influence du chantier de Saint-Sever et de Saint-Sernin de Toulouse (Jean Cabanot), dévastée par les troupes protestantes lors de la campagne de Montgomery en 1569, l'église fut progressivement délaissée à partir du XVIIe siècle avec le déplacement du bourg - le culte est alors transféré officieusement à la chapelle Saint-Roch du bourg. Bien que sa nef ait fait l'objet de plusieurs campagnes de travaux au cours des trois siècles qui suivirent le sac huguenot, l'édifice perdit son titre paroissial en 1826 au profit de l'église du village et fut désacralisé en 1910, date de sa vente au propriétaire de la ferme Saint-Julien voisine (sans doute l'ancienne résidence du seigneur du même nom). Utilisée au XXe siècle comme grange, l'église perd à cette occasion son clocher-tour et sa façade occidentale, sacrifiés dans le but de ménager une entrée suffisamment large aux engins agricoles de la ferme - une verrière de l'église du bourg (par Félix Gaudin, 1885), montre avec assez de précision l'état du bâtiment avant ces mutilations. Le bas-côté sud, encore attesté en novembre 1752 - il était alors dédié à sainte Madeleine (procès-verbal de la visite de l'évêque Sarret de Gaujac) - fut détruit à une date non précisée.

Après un siècle d'abandon et de dégradations, l'église est acquise en 2013 par l’Association culturelle et touristique de Samadet (ACTS) qui entreprend aussitôt son sauvetage : étaiement des piliers de la nef et dégagement de la façade sud obturée par un crib à maïs et par la végétation (comm. de Mme Monique Soum).

Périodes

Principale : 1ère moitié 12e siècle

Principale : limite 15e siècle 16e siècle (incertitude)

L'église est située au lieu-dit Saint-Julien, sur la route menant de Samadet à Arzacq, implantée sur une éminence dominant le cours du Gabas. Bâtie en moellon calcaire irrégulier (mêlé de brique) et couverte de tuiles plates (nef) et creuses (chevet, sacristie), elle se compose d'une nef rectangulaire ouvrant au nord sur un unique collatéral de même longueur et séparé de lui par quatre colonnes cylindriques appareillées - le bas-côté sud a été détruit après 1752. Couverte d'un berceau en plâtre sur lattis, la nef est prolongée à l'est par une travée droite de chœur et par une abside en hémicycle couverte d'un cul-de-four et percée d'une étroite baie axiale. Dans la travée droite, posées sur une banquette de pierre, quatre colonnes adossées à chapiteaux sculptés supportent l'arc d'entrée du chœur et le doubleau marquant la transition avec l'abside. Deux contreforts appareillés étayent le chevet. Une sacristie rectangulaire est accolée au flanc sud de l'abside. Le clocher-tour, couvert d'un toit en pavillon, qui précédait la nef à l'ouest a été détruit au début du XXe siècle et une grande porte charretière percée dans le mur occidental du vaisseau.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : brique

Toits
  1. tuile creuse, tuile plate mécanique
Plans

plan allongé

Étages

2 vaisseaux

Couvrements
  1. lambris de couvrement cul-de-four voûte en berceau plein-cintre
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe ronde

État de conservation
  1. désaffecté
Décors/Technique
  1. sculpture (étudié)

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Samadet , route de Saint-Jean

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Saint-Julien

Cadastre: 2017 E 629

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