Église paroissiale Saint-Pierre

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Lesgor

Si le Liber rubeus de la cathédrale de Dax (acte n° 174) mentionne bien à la fin du XIIe siècle une église Sanctus Petrus de Lesgor, l'édifice roman actuel ne semble pas antérieur au XIIIe siècle (J. Cabanot, 1978) : la nef et le chevet (avec ses modillons très détériorés) en grès local sont conservés presque intacts. Les troubles de la guerre de Cent Ans ont entraîné au XIVe siècle d'importants travaux de fortification qui ont modifié sensiblement son aspect extérieur, tout en préservant l'essentiel des maçonneries romanes : exhaussement de tous les murs avec création d'un chemin de ronde, percement sur les élévations nord et sud d'une dizaine d'archères droites ou cruciformes, construction (ou transformation ?) à l'ouest d'une tour massive dotée d'un complexe dispositif de défense (restes de bretèche). Ces travaux ont fait de Saint-Pierre de Lesgor la seule église landaise à avoir conservé presque intact son système fortifié. Les remaniements postérieurs sont de peu d'importance : percement à la fin du XVe siècle d'une grande fenêtre gothique à remplages à l'extrémité sud-est du vaisseau, étaiement à une date inconnue (XVIIe siècle ?) du chevet par trois épais contreforts, remplacement de la voûte originelle (en berceau ?) par un simple lambris, nouveaux percements de fenêtres au XVIIIe siècle. D'autres travaux mineurs ont lieu aux XIXe et XXe siècles : reconstruction de la voûte du chœur par Beaumont sur des plans du charpentier tarusate Germain Lacoste en 1841 ; remaniement complet de la toiture, établissement d'un plafond de plâtre en remplacement des voûtes de la nef et du chœur, bouchage de cinq baies de la nef et création de deux nouvelle fenêtres sur son côté sud par l'entrepreneur Pierre Peyruquéou d'après un projet d'Antoine Chalet, conducteur des ponts et chaussées à Tartas, en 1850-1851 ; réfection de la toiture du clocher par l'entrepreneur Jean Bernos, de Pontonx, sur des plans de Pierre Latapy en 1931.

Périodes

Principale : 1ère moitié 13e siècle

Principale : 14e siècle

Secondaire : 2e moitié 19e siècle

Auteurs Auteur : Lacoste Germain

Germain Lacoste, maître-charpentier à Tartas (Landes) au milieu du XIXe siècle. Né le 25 octobre 1798 à Tartas et mort dans la même commune le 23 mars 1853 ; fils d'Alexandre Lacoste et de Claire Caz(e)aux ; marié à Tartas, le 20 novembre 1798 (30 brumaire an VII), avec Jeanne Villeneuve (appelée "Marguerite" dans son acte de décès) (Tartas, 27 novembre 1783 - Tartas, 6 mai 1817), blanchisseuse, fille d'Arnaud Villeneuve et de Jeanne Cazenave, dont il eut six enfants : Arnaud (1803-1803), Pierre (1809-1811), Claire (1810-1815), Guillaume (1812), Pierre (1815) et Suzanne (1816). Source : Geneanet ; AD Landes, LS 3 et 4 E 313/25-27.

, charpentier (attribution par source)
Auteur : Chalet Antoine

Antoine Chalet, conducteur des ponts et chaussées à Roquefort puis à Tartas (Landes) et "architecte" au milieu du XIXe siècle. Né à Mont-de-Marsan le 12 juillet 1811 ; fils de François Chalet (1783-?), marchand ferblantier originaire de Toulon, et de Marie Lacère (troisième fille de l'orfèvre Joseph Lacère de Mont-de-Marsan), mariés en 1803 ; cousin germain par sa mère de l'orfèvre-bijoutier montois Jean-Baptiste Longa (également son beau-frère comme époux de Marie-Marguerite Chalet) et du peintre Louis-Anselme Longa (1809-1869). Chalet fit carrière dans le corps des ponts et chaussées, cursus qu'on peut suivre grâce aux Annuaires administratifs du département des Landes : d'abord "conducteur non embrigadé assimilé à la deuxième classe" à Roquefort (1832-1836), puis "assimilé à la première classe" toujours à Roquefort (1837-1838) puis à Tartas (1838-1839), "conducteur embrigadé de deuxième classe" à Tartas (1840-1842), enfin "conducteur embrigadé de première classe" à Tartas (1843-1853).

, architecte (attribution par source)
Auteur : Peyruquéou Pierre

Pierre Peyruquéou, maître-charpentier à Tartas (Landes). Né à Tartas le 28 juin 1812 et mort dans la même ville le 2 septembre 1860 ; fils aîné du charpentier Antoine Peyruquéou (1781-1866) et de Jeanne Pejac (1792-1884), et frère du peintre-décorateur Raymond Peyruquéou (1826-1893). Marié à Tartas, le 8 juillet 1846, avec Rose Latapy (Lahosse, 26 janvier 1797 - Tartas, 2 juillet 1879), marchande de vaisselle, fille de Jean Latapy et de Jeanne Cassen ; mariage resté sans descendance. Source : Geneanet.

, charpentier (attribution par source)
Auteur : Brané Jean

Jean Brané, agent voyer et "architecte" à Tartas (Landes) sous la monarchie de Juillet et le Second Empire. Né à Ogenne (aujourd'hui Ogenne-Camptort, Pyrénées-Atlantiques) le 20 janvier 1809 et mort à la maison Mamique à Carcen-Ponson (Landes) le 15 août 1884 ; fils de Pierre Brané et de Marguerite Grison. Marié en premières noces, le 20 mai 1844 à Tartas, avec Etiennette Froment (Tartas, 11 novembre 1824 - Tartas, 14 mars 1853), fille de Raimond Froment, marchand à Tartas, et de Jeanne Hirigoyen, marchande de draps. Remarié à Saint-Vincent-de-Tyrosse, le 10 septembre 1857, avec Marie dite Julie Carriet (Saint-Laurent, 1817 - ?), fille d'Arnaud Carriet, maître d'hôtel à Saint-Vincent-de-Tyrosse, et de Jeanne Félicité Lesbouyris, dont un fils, Joseph-Casimir-Etéocle (Carcen-Ponson, 4 juin 1858).

Brané figure dans l'Annuaire administratif, judiciaire et industriel des Landes, successivement comme agent voyer supérieur à Mont-de-Marsan (1840-1842) puis agent-voyer de première classe à Tartas (1842-1862, poste supprimé après sa retraite). Il s'installa à Carcen-Ponson après son second mariage.

, agent voyer (attribution par source)
Auteur : Latapy Pierre

Entrepreneur de charpenterie à Tartas dans la première moitié du XXe siècle ; travaille à l'église de Lesgor en 1929-1931. Né à Tartas le 30 juillet 1872 ; fils de Jean-Baptiste Latapy, cantonnier, et de Zoé Claire Lauly. Marié en premières noces à Tartas, le 18 novembre 1897, avec Jeanne Marie Prueret (Tartas, 11 septembre 1879 - Tartas, 17 septembre 1898), tailleuse en robes, fille de Jean Prueret et de Catherine Lafaye. Marié en secondes noces à Tartas, le 19 juin 1900, avec Marie Cazeaux (Tartas, 20 septembre 1880 - Tartas, 25 janvier 1931), fille de Jean Cazeaux, aubergiste, et de Jeanne Gauzère, dont une fille, Léa (15 novembre 1902). Source : AD Landes, 4 E 313/36-3, 4 E 313/41, 4 E 313/39.

, charpentier (attribution par source)
Auteur : Bernos Jean

Jean Bernos, entrepreneur de maçonnerie à Pontonx-sur-l'Adour (Landes) dans la première moitié du XXe siècle ; travaille à l'église de Lesgor en 1929-1931. Né le 27 octobre 1859 à Saint-Aubin ; fils de François Bernos, maçon à Mugron, et de Catherine Bastiat. Marié le 2 août 1887, à Pontonx-sur-l'Adour, avec Jeanne Berlon (Pontonx, 21 juin 1867 - ?), fille de Marcel Berlon, cultivateur, sabotier et charretier, et de Marie Marthe Saubusse, dont trois filles : Marie-Marthe (1888), Marie-Madeleine (1892) et Jeanne-Marie (1894).

, entrepreneur (attribution par source)

L'église, implantée au milieu du cimetière paroissial, est bâtie en moyen appareil régulier de grès coquillier (Miocène, Helvétien 5) pour ses parties romanes (murs du vaisseau et du chevet) et en moellon de grès coquillier et d'alios (garluche) pour les surélévations fortifiées. La couverture est entièrement en tuiles creuses. L'édifice est composé d'une nef unique de quatre travées, aux murs surélevés par des dispositifs défensifs, dont un chemin de ronde ceinturant l'ensemble des élévations. Le mur sud de la nef est raidi par d'étroits contreforts à larmier, le chevet par trois gros contreforts triangulaires en grès et galets. Le vaisseau est percé d'étroites baies en archères et, au sud-est, d'une large fenêtre gothique à deux formes et remplages. L'ancienne corniche du chevet est supportée par une série de modillons grossièrement sculptés. Une tour-clocher massive, de plan carré, bâtie en grès et alios (parties hautes) et coiffée d'un toit en pavillon, s'adosse au pignon ouest du vaisseau ; percée d'une porte en ogive au sud (une porte semblable au nord est obstruée) et épaulée par quatre contreforts, elle présente sur l'élévation sud les vestiges d'une bretèche à deux consoles.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : grès

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : alios

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. lambris de couvrement
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe ronde

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

Décors/Technique
  1. sculpture
  2. vitrail (étudié)
Décors/Représentation
  1. Representations : personnage profane


Précision sur la représentation :

Le chevet roman est orné de modillons à têtes humaines et animales (dont un félin sur la travée axiale), grossièrement taillés et dégradés par les intempéries.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Lesgor

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2017 C 502-503

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