Église paroissiale Saint-Laurent de Boulin

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Montsoué

L'église est probablement de fondation romane, comme l'indiquent son plan originel à vaisseau unique et abside semi-circulaire, et le remploi dans le décor du porche de deux impostes sculptées au décor roman. En l'absence de sources et d'éléments datants, l'ajout des collatéraux ne peut être daté avec précision. Celui du nord, terminé par une absidiole en hémicycle, est sans doute le plus ancien, peut-être de peu postérieur au vaisseau central lui-même ; son pendant au sud est antérieur à 1756. Dévasté et brûlé en 1569 par les troupes protestantes d'Arnaud de Palaso, qui n'auraient laissé sur pied "que quelques ruines de murailles" (verbal dit de Charles IX, 1571), l'édifice dut être fortement repris au cours des siècles suivants. Toutefois, seules les multiples campagnes de restauration menées au XIXe siècle sont documentées. La première, sans doute de faible importance, n'a laissé pour trace que le linteau de la porte occidentale, daté 1812. Le clocher-tour, rebâti vers 1817, n'est achevé qu'en 1842 après une longue interruption ; un dessin anonyme et non daté montre "l'état du clocher depuis 25 ans" (avec la tour couronnée d'un belvédère de plan hexagonal ceinturé d'un garde-corps en fer) et un projet de réfection (avec une flèche sur égout retroussé) qui correspond à peu près au clocher actuel. En 1847, l'architecte Michel Destenave (1811-1859), de Saint-Sever, rebâtit le mur oriental du chevet et "le bas-côté de droite en entrant" (collatéral sud), détruit une ancienne sacristie et construit l'actuelle. Par la suite, l'église fait encore l'objet de plusieurs restaurations : réparation des murs et de la toiture (par l'entrepreneur saint-séverin Michel Abeyga) et exécution de peintures ornementales dans le chœur en 1885, réfection complète de la charpente et des plafonds en 1912, restauration du clocher en 1922.

Périodes

Principale : 13e siècle (incertitude)

Secondaire : 1er quart 19e siècle

Principale : 2e quart 19e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 1er quart 20e siècle

Dates

1812, porte la date

1847, daté par source

1885, daté par source

1912, daté par source

Auteurs Auteur : Destenave Michel Théagène

Michel Théagène Destenave, architecte né à Saint-Sever le 19 juin 1811 et mort à Saint-Cricq-Villeneuve le 26 septembre 1859 ; fils de Jean-Baptiste Destenave (1783-1839), d'une famille de négociants, et de Jeanne Laurence Saint-Genès (1787-1822), fille d'un marchand drapier de Saint-Sever ; marié à Larrivière-Saint-Savin, le 17 mai 1848, à Catherine Elisabeth Ducournau (Saint-Cricq, 30 octobre 1829-?), fille de Jean-Jacques Ducournau et d'Elisabeth Borrit ; dont un fils, Georges Mathieu Destenave (1854-1928), général de brigade en 1916 (source : Geneanet ; AD Landes, 4 E 145/10-14). Michel Destenave, installé à Saint-Cricq-Villeneuve ("au Moulin") après son mariage, construisit la halle aux grains de Tartas dans les années 1830, un bas-côté à l'église d'Amou en 1839, un clocher à celle de Meilhan en 1846, remania l'église de Cauna en 1846 (travaux exécutés en 1856) et celle de Bahus-Juzan en 1847, reconstruisit celle de Montgaillard en 1847-1852, répara le clocher de Beylongue en 1850 et travailla à l'église de Grenade et à la cathédrale d'Aire. Son projet pour le clocher d'Aurice (1845), en revanche, ne fut pas exécuté.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Sorbets Jean-Marcellin

Architecte voyer originaire du Gers et actif à Saint-Sever (Landes), mis à la retraite en 1873. Né à Barran (Gers) le 21 décembre 1812 ; fils de Jean Sorbets et de Jeanne Carriet ; marié à Auch, le 19 novembre 1837, avec Julie Lodoyer (Auch, 17 mars 1813 - ?), fille de Joseph Lodoyer (1781-1872), architecte de la Ville d'Auch, et de Julie Magdeleine Louise Boué, et sœur de Dominique Louis Lodoyer, agent voyer en chef du département des Basses-Alpes, et de Félix Sernin Lodoyer, architecte.

, architecte voyer (attribution par source)
Auteur : Abeyga Bernard Michel

Bernard Michel Abeyga, tailleur de pierre, puis entrepreneur de travaux publics en maçonnerie à Saint-Sever (Landes). Né le 8 août 1851 et mort dans la même ville le 5 avril 1908 ; fils de Valentin Abeyga, maçon, et de Jeanne Madeleine Lamothe ; marié à Saint-Sever, le 2 septembre 1875, avec Justine Marthe Brèthes (Doazit, 5 juillet 1854 - Saint-Sever, 13 janvier 1931), fille de Jean Brèthes et de Marie Lavie, dont il eut un fils, Jean-Baptiste Abeyga (1876-1930), entrepreneur à son tour.

, entrepreneur (attribution par source)

L'église, implantée à l'écart du bourg, sur un plateau culminant à 100 mètres, et entourée sur trois côtés par un cimetière, est bâtie en moellon de calcaire et d'alios presque entièrement enduit ; seuls les contreforts de la façade occidentale, les chaînes d'angle du clocher et les encadrements des baies sont en pierre appareillée. La couverture est en tuiles creuses, à l'exception de la flèche octogonale du clocher, en ardoise. L'édifice, orienté, comporte trois vaisseaux de quatre travées, séparés par des grandes arcades en plein cintre chanfreinées (sauf celles de la travée orientale, au cintre irrégulier et non chanfreinées) reposant sur des piliers quadrangulaires. Le vaisseau central ouvre, par l'intermédiaire d'un arc triomphal en plein cintre, sur un chœur en hémicycle. Le collatéral nord est prolongé par une absidiole semi-circulaire (chapelle Saint-Jean-Baptiste), son pendant au sud, par un mur arrondi. Les trois vaisseaux sont couverts par des lambris cintrés en plâtre, l'abside et l'absidiole nord par des culs-de-four. Une tribune règne sur le mur ouest du vaisseau central, à laquelle on accède par un escalier situé dans le collatéral sud. Une sacristie rectangulaire est adossée au flanc du collatéral nord. A l'ouest, un clocher-porche hors-œuvre, épaulé par deux hangars modernes au nord et au sud, ouvre sur la nef par une porte appareillée en plein cintre (au linteau daté 1812). Le portail d'entrée du porche est constitué d'un arc mouluré d'un gros tore reposant sur des impostes sculptées (en remploi ?).

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Matériau du gros oeuvre : alios

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse mécanique, ardoise
Plans

plan allongé

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. lambris de couvrement
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe ronde

  2. Forme de la couverture : appentis

  3. Forme de la couverture : flèche polygonale

Décors/Technique
  1. sculpture
  2. vitrail (étudié)
  3. peinture (étudié)
Décors/Représentation
  1. Representations : rinceau


Précision sur la représentation :

Motifs des impostes sculptés du portail occidental du porche : rinceaux (à gauche), palmettes romanes (à droite). Table sculptée en réserve au-dessus de la porte ouvrant sur la nef : date 1812 encadrant un balustre central et flanquée de deux fers de lance. Tête humaine (féminine ?) en relief sur la clef de l'arc triomphal du chœur.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Montsoué

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Boulin

Cadastre: 2017 C 66

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