Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Une grande demeure sur cour complétée de dépendances est représentée sur le plan-relief de 1703 à cet emplacement. Sans doute s'agit-il de la maison et du domaine mentionnés rue du Monteil, propriété du sieur Charron mais loués depuis 1785 au curé Jacques Siozard, confisqués durant la Révolution et adjugés pour la somme de 22 050 livres à ce même curé. C'est dans ces locaux que ce dernier avait établi un pensionnat pour jeunes garçons, avant de quitter la ville en 1806. Cet ensemble immobilier correspond à la très vaste parcelle composée de plusieurs bâtiments organisés sur des cours, figurée sur le plan cadastral de 1832 à l'angle des rues du Monteil et de l'ancienne poste. Les matrices indiquent que l'ensemble, avec les parcelles de vigne et de jardin attenantes, appartient alors aux frères Martineau.

Après être passée entre les mains de différents propriétaires, la maison est acquise en 1868 par Pierre-Alexandre Sarrazin, connu comme négociant. Le registre des augmentations et diminutions de la matrice signale pour cette parcelle diverses constructions et démolitions dès 1863 et jusqu'en 1871 au nom d'Alexandre Sarrazin. La période de construction de cet immeuble d'angle, de même que pour la maison voisine, est compatible avec cette fourchette chronologique. La construction nouvelle d'un "magasin" est également indiquée en 1866 sur la parcelle adjacente à l'est.