Maison noble, puis ferme du Coder

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Saint-Amand-de-Coly

Les vestiges les plus anciens, tels les tours d'angle pourraient dater de la première moitié du XVIIe siècle. Mais le domaine noble du Coder, nommé "le Couderc" sur la carte de Belleyme, est attesté par les textes seulement à partir du 12 juillet 1649 : à cette date, "Me Jean Bailhot, juge de la jurisdiction de Coly, demeurant au repaire du Couderc, parroisse de Saint-Amand", fils de Jean Bailhot et de damoiselle Jeanne de La Serre, passe un contrat de mariage dans la maison noble du Bâtiment à Montignac avec Catherine de Chapon, damoiselle, fille de feu Jean Chapon, sieur de Prezelier, et Jeanne "de Reniac" (AD Dordogne, 3 E 2267). On retrouve ce même "Me Jean de Baillot, sieur du Coderc" et "du Verdier" comme "juge de Saint-Amand" en 1676 (AD Dordogne, B 1721). Au XVIIIe siècle, c'est un domaine voué en grande partie à la vigne (Belleyme). Les registres paroissiaux cités par Brugière mentionnent la sépulture d'un monsieur du Verdier dans la chapelle domestique en 1744. Au début du XIXe siècle, l'ancien repaire noble est encore environné de vignes et possède un jardin et un petit "bois" attenant (une garenne ?). L'ensemble a été repris au siècle suivant, notamment vers les années 1920-1930 avec la reconstruction d'une grande partie de la grange-étable. A cette occasion, la lauze de calcaire est remplacée par de la tuile mécanique. L'aile sud-ouest en retour d'équerre visible sur le cadastre de 1818 a disparu.

Périodes

Principale : 1ère moitié 17e siècle (incertitude)

Secondaire : 19e siècle

Secondaire : 1ère moitié 20e siècle

Ferme à cour fermée composée d'un logis individuel à l'est et de bâtiments agricoles en vis à vis à l'ouest et d'autres au nord. De plan rectangulaire, le logis possède un étage carré. Il est coiffé d'un toit à croupes couvert en ardoise. Il a été prolongé vers le sud d'une travée à une époque indéterminée. Sur la façade est, une porte à pilastres ouvre sur l'ancien jardin. Au nord, étables et poulailler suivent le prolongement du logis. Ils ont été rehaussés puis équipés d'un auvent en façade et couverts en tuile creuse mécanique. Citerne et lavoirs en béton ferment la cour au nord. Face au logis se développe la grange jouxtée d'étables et complétées d'un cuvage au sud et de deux hangars agricoles en retour d'équerre vers l'est. Le cuvage est implanté au-dessus d'une cave voûtée en plein-cintre, peut-être l'ancien chai. Les ouvertures sur la cour ont des montants appareillés en parpaings et des arcs en brique à clé en pierre de taille caractéristiques des constructions de l'entre-deux-guerres. A l'ouest, deux tours de plan circulaire mais abritant des pièces carrées cantonnent les angles nord et sud. Le rez-de-chaussée de la tour sud est voûté d'un berceau en plein-cintre. Il s'agit vraisemblablement de l'ancienne chapelle domestique. L'étage accueille un pigeonnier garni de boulins. Les tours possèdent des toits coniques en lauze. Au nord du logis s'élèvent le séchoir à châtaignes de plan carré et un bâtiment abritant remise, étables, fournil et four à pain. Ces édifices sont couverts en tuile creuse mécanique. A l'ouest de la ferme s'élève un colombier de plan circulaire. Le domaine est en grande partie ceinturé d'un mur en pierre.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. ardoise, calcaire en couverture, tuile mécanique, tuile creuse mécanique
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Forme de la couverture : toit conique

Typologie
  1. ferme à cour fermée, ferme au logis individuel

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Saint-Amand-de-Coly

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: le Coderc

Cadastre: 1818 D1 183, 186, 189, 1986 ZO 87

Localiser ce document