Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Lieu de conservation : Archives diocésaines, Dax

ISBD/Commentaire :

Registre paroissial de Laluque, par l'abbé Pierre Lartigau (1871-1882).

Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan

Côte : 2 O 1018

ISBD/Commentaire :

Laluque : église, presbytère, cimetière (XIXe-XXe siècles).

P. 8-9 : "Visite pastorale de Monseigneur Louis-Marie de Suarez-d’Aulan [...] / Le cimetière bien clos de murs n’entoure l’église qu’à demi."

P. 26 : "Pierre Lartigau, natif de Caupenne [...] curé de Laluque le 2 février 1853. [...] Il a fait construire le nouveau cimetière en 1862."

P. 52. "[Bénédiction du nouveau cimetière en 1863] Le lendemain de la confirmation, 20 mars 1863, le nouveau cimetière fut béni par le vénérable abbé Bousquet, assisté par M. le curé de la paroisse et par M. l’abbé Lauburguet, curé d’Arengosse [...]"

"[Déblai de l’ancien cimetière et remblai derrière l’église.] La commune a déblayé le vieux cimetière en 1873. Les terres ont été transportées en grande partie derrière l’église, le long du ruisseau, pour consolider l’édifice, faire un joli chemin de ronde et fermer la place qui l’entoure. Ce travail lui a coûté 768 francs."

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1861 (18 octobre). "Laluque. Création d'un nouveau cimetière. Devis estimatif", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, Mont-de-Marsan : "Le cimetière de Laluque, aujourd'hui placé autour de l'église, devra être transporté dans une lande communale à peu de distance du bourg. / La population étant de 782 habitants et la mortalité annuelle de 3 pour cent il en résulte que chaque année le nouveau cimetière devra recevoir environ 25 cadavres. Il convient de donner au niveau cimetière une contenance de 25 ares. Cette surface est celle adoptée à Geloux pour une population de 883 habitants, moins susceptible d'accroissement que celle de Laluque. / L'emplacement choisi pour cet objet aura la figure d'un carré parfait de 50 mètres de côté. / Un mur de clôture en maçonnerie de moellon sera établi tout autour et un porche couvert sera construit à l'entrée afin de servir d'abri en cas de mauvais temps. / Une croix en pierre sera établie au milieu du cimetière. / 1° Mur d'enceinte. Le mur d'enceinte sera construit en maçonnerie de moellon avec les angles en pierre de taille. Les fondations de ce mur seront descendues jusqu'au terrain solide qui se trouve à environ 0m70 au-dessous du sol. [...] La couverture sera faite en carreaux et en tuiles, conformément au plan ci joint. Tous les parements vus du mur en moellon seront revêtus d'un enduit de mortier de chaux grasse préparé avec soin. La surface des enduits ne sera point lissée mais rustiquée et fouettée au balai. Les faces du mur exposées au mauvais temps seront recouvertes d'un enduit spécial formé d'une mesure de mortier ordinaire à laquelle on aura ajouté une demi mesure de ciment de Portland provenant des dépôts de M. Domageau, rue Foy n° 5 à Bordeaux. Le même mortier sera employé exclusivement pour maçonner la couverture en tuiles et carreaux qui devra être rejointée avec le plus grand soin. [...]. Les quatre angles du mur d'enceinte seront terminés par quatre chaînages en pierre de taille dure de Bénesse-lès-Dax ou de St-Macaire (Gironde). [...] / 2° Porche. Fouilles de terre pour fondations [...]. Maçonnerie de moellon. [...] Maçonnerie de pierre de taille pour jambages, arceaux et dés [...]. Charpente en bois de chêne sans aubier [...]. Couverture en tuiles à crochet, lattis en chêne. [...] Une borne en pierre de taille mise en place pour tenir la barre de retenue du portail à la pièce. [...] Un portail en fer plein avec serrure, barre de retenue, scellé et mis en place avec scellements en ciment, et peint à trois couleurs dont une de minium et deux de peinture noire. Croix en fer pour le pignon du porche, le tout mis en place conformément au dessin de l'architecte. [...] / 3 Croix du cimetière. Marches, fût et chapiteau en pierre dure de St-Macaire ou de Bénesse, 1m50 à 100 f. le mètre cube moulures comprises - 150,00. [...] Une croix en fer forgé faite sur le dessin de l'architecte, 40 kilo. à 1 f. 50 le kilogramme - 60.00. Scellement de la croix au plomb, peinture, ravalement et rejointoiement au ciment du socle et des marches. [...] / 4° Extration [sic] de l'alios. Dans toute la partie du cimetière teintée en vert sur le plan, le sol sera fouillé de manière à extraire l'alios ou tuf qui se trouve à environ 0m30 au-dessous de la surface. Dans la partie teintée en jaune on laissera l'alios afin de former un sol résistant sur les allées. L'alios extrait du cimetière sera enlevé et transporté à environ 50 mètres de distance. [...] / 5° Clôture de l'ancien cimetière. Le mur de l'ancien cimetière devant être démoli jusqu'au niveau des fondations, une clôture neuve en maçonnerie légère servira de défense provisoire pour les sépultures. Ce nouveau mur sera construit en moellon avec enduit sur les deux faces. Il aura 0.30 d'épaisseur et sera couvert avec des tuiles de 0.32 de longueur posées en travers et à plat. Ces briques qui ont 0.03 d'épaisseur seront posées sur mortier additionné de ciment et rejointées au ciment pur de Portland. / [...] Ensemble - 7225.48. A déduire la valeur des matériaux du mur de l'ancien cimetière - 1125,00. Reste à dépenser - 6100.48. [...] / Mont-de-Marsan le 18 octobre 1861. Ozanne architecte. / Approuvé. Mont-de-Marsan le 7 janvier 1862. Le Préfet. B[ar]on de Vougy."

1861 (8 décembre). Délibération du conseil municipal : "Création d'un nouveau cimetière. [...] Le conseil approuve les plans et devis des travaux de clôture du cimetière communal [...] rédigés par M. Ozanne, architecte départemental, desquels il résulte que la dépense doit s'élever à la somme de 6100 fr. 48 centimes."

1862 (9 février). Adjudication des travaux de clôture du cimetière à Calixte Blondin, entrepreneur de travaux publics à Pontonx-sur-l'Adour.

1862 (6 septembre). Lettre de Calixte Blondin au préfet des Landes : adjudicataire des travaux le 9 février 1862, il "a entrepris dans le mois de février le nouveau cimetière de Laluque avec un rabais de vingt pour cent sur la mise à prix", mais réclame une augmentation de paiement de 100 francs.

1862 (5 décembre). Lettre du sous-préfet de Saint-Sever au préfet des Landes : sur la réclamation "du sieur Blondin, entrepreneur des travaux de clôture du cimetière tendant à obtenir une indemnité pour la perte qu'il a éprouvée dans cette entreprise par suite du manque d'ouvriers et de moyens de transport des matériaux [...]".

1862 (septembre-décembre). Plusieurs délibérations du conseil municipal contestant la réclamation de l'entrepreneur (qui demande 1.300 francs au lieu des 1.200 touchés) et lui reprochant "sa négligence et la lenteur qu'il a mises dans l'exécution des travaux".

1863 (18 mai). "Commune de Laluque. Etablissement d'un nouveau cimetière. Procès-verbal de réception des travaux" avec ajout du décompte de l'entrepreneur et acceptation de Blondin datée du 5 juillet 1863.

1863 (19 juillet). Délibération du conseil municipal : accepte le procès-verbal de réception définitive des travaux du cimetière dressé le 18 mai 1862 par l'architecte Ozanne. Dépense totale : 5.602,90 francs, plus les honoraires de l'architecte (355,15 francs). L'entrepreneur Blondin a déposé une nouvelle demande d'augmentation le 6 juillet 1863. Le conseil vote une somme de 177,90 francs pour solde de son compte, et une autre de 200 francs, "non en faveur de Blondin, mais en faveur des ouvriers qui ont exécuté les travaux et des fournisseurs de bois et de briques pour les dédommager un peu des pertes qu'ils éprouvent".

1864 (21 mai). Mémoire de Calixte Blondin adressé au préfet des Landes : c'est "l'établissement de la route agricole" qui lui a "enlevé presque tous ses ouvriers" et a causé le retard des travaux du cimetière.

1865 (2 avril). Délibération du conseil municipal : "Autorisation d'ester en justice" contre l'entrepreneur Calixte Blondin.

1866 (1er octobre). "Assainissement du cimetière. Devis estimatif", par Giro, Rion-des-Landes : établissement de "fossés d'écoulement à 2m30 en contrebas du socle du mur d'enceinte".

1882 (31 décembre). Délibération du conseil municipal : le conseil vote "la translation du cimetière communal et l'échange d'une parcelle de terrain contre une autre parcelle appartenant à M. Cardenau [le maire Bernard Cardenau] et destinée à servir d'emplacement pour le nouveau cimetière". Cardenau s'approprierait en échange l'emplacement du cimetière actuel et "une partie de la place publique de 40 ares".

1883 (16 février). "Plan métrique du cimetière actuel et de l'emplacement du cimetière projeté", par Jean-Baptiste Labarthe, expert-géomètre à Boos (plan 2658 ; ill. 20244000833NUC2A).

1883 (31 mai). Rapport de Jean-Baptiste Labarthe, expert-géomètre à Boos, sur le projet de translation du cimetière au lieu-dit "Tuc de Chapéou", transfert jugé "d'une urgente nécessité".

1883 (3 septembre). Approbation par le sous-préfet de Saint-Sever du projet d'échange de terrains proposé par la commune.

1883 (18 novembre). "Projet de translation du cimetière. Enquête de commode et d'incommodo", par Jean Poudens, "commissaire-enquêteur", contresigné avec avis favorable du maire Bernard Cardenau. "[...] Nous, Jean Poudens, propriétaire négociant domicilié à Laluque, chargé par Arrêté préfectoral en date du 30 Octobre dernier de procéder [...] à une enquête de Commodo & Incommodo relativement au projet d'échange de terrain entre la Commune de Laluque et Monsieur Cardenau, pour la translation du cimetière au lieu dit Tuc de Chapéou, suivant la délibération du conseil municipal du 31 Xbre 1882. / Après avoir fait connaître au public par publications et affiches 15 jours avant l'ouverture de la présente Enquête, que les déclarations des citoyens pour ou contre l'échange projeté seraient reçues à la Mairie pendant les dits jours par le Commissaire enquêteur. / Avons ouvert le présent procès-verbal et procédé ainsi qu'il suit à l'Enquête dont il s'agit. / Et attendu qu'il est trois heures sonnées, et que ni propriétaires ni habitants ne se sont présentés pendant ces 3 jours pour faire aucune déclaration ni pour ni contre la translation du cimetière, avons clos le présent procès-verbal et avons formulé notre avis spécial et motivé. / Avis du Commissaire-enquêteur. Nous Jean Poudens [...] estimons que les termes de la délibération du conseil municipal du 31 Xbre dernier qui fait l'objet de l'enquête sont en tous points véritables. Qu'en outre, nous avons constaté nous-même, dans divers enterrements, qu'on était obligé d'épuiser l'eau pour faire pénétrer le cercueil à la profondeur voulue et que cette eau exhalait une puanteur insupportable. / Que d'autre part la commune doit s'estimer heureuse que M. Cardenau lui abandonne un terrain en état de bonne culture et aussi à proximité du bourg que le cimetière actuel contre un terrain qui n'a aucune valeur par lui-même, attendu que l'alios est à sa surface. / Donc, nous concluons que ladite translation du cimetière est de toute nécessité et même indispensable, et oser prier Monsieur le Préfet de vouloir bien donner son approbation à cette translation e plus promptement possible dans l'intérêt de la population de Laluque. / Laluque, le 18 9bre 1883. Le Commissaire enquêteur, Jn Poudens. / Avis du Maire. Le maire de Laluque, vu le résultat de l'enquête ci-contre [...] et les vœux exprimés par la population tout entière, est d'avis qu'il y a lieu de procéder au plus tôt à la translation du cimetière, attendu que le cimetière actuel par sa situation et la nature du sol sur lequel il est établi est nuisible à la salubrité publique, l'eau envahissant les fosses dans lesquelles on ensevelit les cadavres et pouvant infecter les fontaines publiques. A Laluque, le 19 9bre 1883. Le maire, B.d Cardenau."

1883 (7 décembre). "Commune de Laluque. Clôture du nouveau cimetière. Devis estimatif", par Érasme Maumen, architecte départemental : "Maçonnerie en moellons usités dans le pays et mortier de chaux hydraulique de Dax, y compris les fouilles des fondations, la façon, la fourniture, les crépis intérieurs & extérieurs, me mur mesurant y compris les fondations 2.55 de hauteur, soit 2m au -dessus du sol. Au m. cube - 73.52 - 95.00 - 4.102.80. / Maçonnerie de pierre de taille & mortier de chaux hydraulique pour façon & fourniture dans las 4 angles du périmètre [...] Au m. cube - 1.59 - 90.00 - 143,10. / Façon d'un chaperon demi-rond couronné de tuiles identique à celui qui existe au vieux cimetière en employant les tuiles qui pourront servir & en fournissant toutes celles qui seront nécessaires y compris toute sujétion - Au m. linéaire - 312.60 - 1.00 - 312.60. / Démolition avec le plus grand soin du portique actuel, transport et réédification du portail, des pilastres, du couvert, y compris la réfection des piles sous les poteaux, fournitures des tuiles nécessaires qui manqueraient & toutes sujétions quelconques. A forfait - 1.00 - 175.00. / Répandage des terres des fouilles des fondations, régalage pour éviter toute dénivellation. Au m. cube - 78,50 - 0.50 - 39.25. / Fourniture & pose de clôture solive en postinade pour clore la partie démolie du mur du cimetière actuel à l'emplacement du portail de 2.30 de hauteur. Au m. linéaire - 10.00 - 2.50 - 25.00. / Démolition de la croix en pierre du milieu du cimetière, repicage [sic] des blocs, remplacement des pierres gelées ou dégradées par de la pierre dure non gélive agrée par l'architecte, y compris transport, taille, ravalement. A forfait - 1 - 100.00. / Montant des travaux - 4.897.75. / A ajouter pour honoraires de l'architecte & ces imprévus - 402.25. / Total général de la dépense - 5.300.00. / Le présent devis se montant à la somme de cinq mille trois cents francs dressé par l'architecte départemental soussigné à M[on]t-de-Marsan le 7 décembre 1883. Maumen."

1883 (12 décembre). L'ancien maire Ulysse Dupin conteste auprès du préfet des Landes le principe de l'échange de terrain avec son successeur Bernard Cardenau, arguant d'un conflit d'intérêt dans l'enquête de commodo et incommodo confiée par ce dernier à son adjoint Jean Poudens, "commissaire-enquêteur".

1884 (10 février). Délibération du conseil municipal : Une pétition "de la population tout entière demande le transfert du cimetière" qui est "à moins de 100 mètres du entre populeux" et dont "le terrain sur lequel il est construit est traversé par des sources abondantes qui ne permettent pas de creuser des fosses sans qu'elles soient envahies par les eaux, de telle sorte que les cadavres, à la grande affliction des parents, sont toujours immergés dans plus d'un mètre d'eau". Vote d'un crédit de 5.360 francs pour cet objet et approbation du devis "dressé par M. Maumen, architecte".

1884 (20 avril). Délibération du conseil municipal : le conseil renonce au projet d'échange de terrain (de 65 ares) avec M. Cardenau (le maire) ; on le lui paiera plutôt 800 francs et la commune conservera la propriété du terrain de l'ancien cimetière.

1884 (7 août). Procès-verbal de l'expertise de Jean-Baptiste Labarthe, expert-géomètre à Boos, chargé de dresser le plan du cimetière actuel et de l'emplacement du futur cimetière projeté.

1884 (7 décembre). "Enquête de commodo et incommodo" pour "la translation du cimetière", rédigée à la demande du préfet des Landes par Ulysse Dupin, propriétaire à Laluque (et ancien maire) : autorise la commune à acquérir le terrain Cardenau pour 800 francs. La commune conservera le terrain de l'ancien cimetière "par respect pour les morts".

1885 (28 janvier). Achat du terrain du futur cimetière devant Maître Henri Desbordes, notaire à Tartas.

1892 (2 octobre). Délibération du conseil municipal : vote d'un crédit de 400 francs pour l'achat "d'un corbillard à 4 roues pour le transport des morts" et d'un autre de 300 francs "pour la construction d'un petit abri adossé au mur extérieur de l'église pour y renfermer ledit corbillard".

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