Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Le canal de la Daurade est aménagé lors du dessèchement des marais de la Petite-Flandre (sur les communes actuelles de Muron, Genouillé, Loire-les-Marais et Tonnay-Charente) entrepris par Humphrey Bradley vers 1600. Il est situé du côté est, tandis que, du côté ouest, les eaux sont drainées par les canaux de Charras et de Ciré. D'après la carte de l'embouchure de la Charente relevée en 1704 par Claude Masse, ce canal serait un réaménagement de l'ancien lit de la Gères, puisque se trouve la mention "ancien chenal qui fait la séparation de l'Aunis et de la Saintonge par où s'écoule partie des eaux de Surgères". Il semble que la Gères et la Devise aient été divisées en trois cours s'évacuant dans la Charente à Fichemore et à Charras par le canal du même nom, et dans l'océan dans la baie d'Yves.

L'embouchure de cet ancien cours d'eau, à Fichemore, est agrandie pour être adaptée au débit des eaux à évacuer de plusieurs autres canaux qui convergent en amont, ceux de Loire, de Saint-Louis et de Genouillé. Pour ce faire, un moulin à eau, associé à un moulin à vent et appartenant à la principauté de Tonnay-Charente, est démoli. Un pont, établi d'abord très près de la confluence avec la Charente, est reconstruit un peu plus loin. L'embouchure sert un temps pour l'amarrage de bateaux, mais, en 1767, les associés propriétaires du marais de la Petite-Flandre demandent que cesse cette pratique qui empêche le bon écoulement des eaux des marais.

Des écluses sont construites pour éviter que les eaux des marées montantes n'envahissent le canal. Puis, dans les années 1960, un barrage est construit sur l'embouchure, à Fichemore.