Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

La vaste parcelle entourée de fossés en bordure d'estuaire, telle quelle figure sur le plan cadastral de 1832, est mentionnée comme "pacage" dans la matrice, en possession à cette époque de Bernard Godinau, "conseiller de préfecture". Le registre des augmentations et diminutions signale la construction nouvelle sur cette parcelle d'un "magasin et atelier" en 1861-1862, pour le marchand de bois Michel Guillet (ou, selon la graphie, Grillet, propriétaire d'une maison rue Ernest-Régnier). L'installation d'une scierie mécanique y est signalée en 1868, par Michel Deveaux. Une annonce du journal L'Espérance de la même année indique que cette scierie est équipée "des appareils de sciage automatiques et automobiles" de l'ingénieur Counord. La démolition de la scierie en 1880, puis la construction d'un dépôt de bois en 1886, sont encore mentionnés dans la matrice au nom de Michel Guillet. Les bâtiments actuels, constitués d'un atelier, de hangars et d'entrepôts, datent probablement de cette époque.

Les photographies aériennes de l'IGN des années 1950 montrent cet ensemble de bâtiments selon une emprise identique à l'actuelle. Seul l'atelier paraît avoir été remanié par de nouveaux percements au milieu du 20e siècle.

A la fin du 20e siècle, le site est occupé par une entreprise de traitement de déchets urbains, exploitée par la société SANITRA-FOURRIER. La cessation d'activité intervient en 2004, suite à une pollution accidentelle, et l'établissement est alors désaffecté. La destruction de l'ensemble des bâtiments est intervenue en 2022.