Ferme, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Mignaloux-Beauvoir

Le lieu-dit Beaubaton est mentionné pour la première fois en 1295 sous le nom de "Boybaton". L´appelation "Beaubaton" apparaît en 1506. Il s´agissait au départ d´une métairie dépendant de la seigneurie des Touches. Le 6 juin 1487, Philippe de Couhau, seigneur des Touches, rend aveu au roi des biens qu´il possède à Mignaloux-Beauvoir, dont "l´hostel de Bois Bâton avec ses appartenances de garenne, fuye et autres". Ses successeurs, notamment la famille Barrier, l´imitent tout au long du 16e siècle, en citant la même dépendance de "Bois Bâton". Cette métairie semble toutefois passer ensuite entre les mains de l´abbaye de la Trinité de Poiters. Le 8 mars 1582 en effet, un mémoire concernant les biens relevant de cette abbaye à Mignaloux-Beauvoir, mentionne la maison et métairie de Beaubâton "appartenant à Loys Barré, sieur des Touches". L´abbaye la confie à des fermiers, dont Charles Vénien qui meurt en 1784, à 58 ans, à Beaubaton. Il faut noter que son frère, Jean est quant à lui fermier de la métairie de Sainte-Croix, au Breuil-l´Abbesse. A l´occasion de ce décès, un inventaire des biens du défunt est réalisé. Outre la liste de ces biens, il permet de connaître les différents bâtiments qui composaient alors la métairie. Le logement ne comprenait qu´une seule pièce servant de cuisine et de chambre, et à laquelle était accolée un fournil. Au-dessus se trouvait un grenier. La ferme comprenait une étable avec quatre boeufs. On comptait aussi un toit à brebis, un toit à cochons, une grange et une cour. Le fermier disposait enfin de deux attelages et de deux domestiques. La ferme de Beaubâton apparaît ensuite sur le cadastre de 1819. Elle appartient alors à M. Durand, contrôleur des postes à Poitiers. A proximité des bâtiments se trouvaient deux mares, aujourd'hui disparues. La ferme passe ensuite en 1826 à M. Chevalier, maire de Gencay, puis en 1836 à Jacques Pestre, de Poitiers, et en 1869 à Jean-Baptiste Debiard, aubergiste à Saint-Saturnin. Parallèlement, la ferme a connu plusieurs phases de constructions ou reconstructions. La comparaison avec le plan cadastral de 1819 permet de constater que la grange située à l'ouest existaient probablement déjà, et qu'un bâtiment occupait comme aujourdhui le côté sud-ouest de la cour. Ce bâtiment, aujourd'hui un logement, a subi d'importants remaniements, de même que la dépendance perpendiculaire à la grange et qui avait été construite au cours du 19e siècle.

Périodes

Principale : 18e siècle (incertitude)

Principale : 19e siècle

Secondaire : 20e siècle

Trop remanié, le logement ne peut être analysé comme tel. Il est prolongé vers l'ouest par un hangar à piliers en pierre. La grange qui occupe le côté ouest de la cour, est à façade en pignon. Elle ouvre à l'est par une grande porte charretière et, à gauche de celle-ci, par une petite porte piétonne. Accolée et perpendiculaire à la grange, sur le côté nord-est de la cour, une dépendance a dû abriter un four ou une buanderie, comme le laisse penser une cheminée. Elle se prolonge vers la rue par ce qui a dû être une étable. Derrière la grange, à l'ouest, se trouve un bâtiment qui peut être un logement.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. ferme à bâtiments séparés
  2. grange à façade en pignon
  3. hangar à piliers en pierre

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Mignaloux-Beauvoir , 622 et 624 allée de la Moudurerie

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Beaubâton

Cadastre: 1819 F 226 à 229, 2004 F4 1599 à 1601

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