Maison dite la Paillerie

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Poitiers

La première mention de la Paillerie date de 1714 avec la nomination d´experts pour la visite de ce domaine saisi à l´encontre d´Etienne Estourneau, écuyer, seigneur de la Combe, et Geneviève Brunet son épouse. Le 2 décembre 1729, Gautier Deschamps et son épouse Marie Berland, laboureurs, demeurent à la Paillerie et prennent en ferme la maison et métairie de la Bergerie de Bellejouanne. Proche de la route de Bordeaux, la métairie de la Paillerie figure sur l'atlas des routes royales établi par Trudaine au milieu du 18e siècle. Le 2 juillet 1782, René-Pierre de Gennes, prêtre chanoine de l´église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, fait don à ses cousins germains Jean-Louis Aubineau d´Insay, seigneur de la Sigogne et de la Roche, président du bureau des finances de Poitiers, et Marie-Anne-Angélique Légier de Puyraveau son épouse, de « la métairie noble appelée la Paillerie » qui dépend de la seigneurie de Fief-Clairet, située tout près, à Saint-Benoît. Il en a hérité de son père, Mathieu de Gennes, seigneur de Fief-Clairet. La Paillerie passe ensuite par héritage à Louise-Eulalie Aubineau d´Insay, veuve de Charles Mathias Durant de la Pastellière, qui la vend le 16 novembre 1817, devant Ferdinand Geoffroy, notaire à Poitiers. Pierre Roy dit Cassandre, époux de Catherine-Cécile Daudineau, Pierre Grimault-Maury et Nicolas Grimault-Amiet, propriétaires à Poitiers, s´en portent acquéreurs en indivision. Revendue aux enchères le 25 octobre 1822, la Paillerie est adjugée à Jean-Baptiste Demolliens, marchand de draps place du Minage à Poitiers. C´est à lui qu´elle appartient encore sur le cadastre de 1838. Sur le plan cadastral, si la principale demeure actuelle n´existe pas, on reconnaît les deux bâtiments parallèles de la métairie (parcelle 98), situés encore aujourd'hui au sud-est, ainsi que la mare qui longe le chemin (parcelle 97). A la place de l´actuel portail de la principale demeure, il existe déjà un petit bâtiment. Après le décès de M. Demolliens en 1847, la Paillerie passe par héritage à son gendre, Louis-Eudoxe Pingault, négociant, dont la tombe se trouve encore aujourd´hui au cimetière de Chilvert, et qui posséde par ailleurs le domaine de Bellejouanne. Le 22 janvier 1848, il afferme la métairie à Louis Penault, cultivateur, et Catherine Ferron son épouse, à la réserve de la maison de maître et d´un terrain "de dix mètres de largeur en face de la maison de maître pour faire une avenue qui ira joindre la grande route en ligne droite". Inexistante sur la plan cadastral de 1838, la maison de maître dont il est question a donc été construite après cette date par Demolliens, avant sa mort en 1847 et ce bail à ferme de 1848. Il s´agit sans doute de la principale demeure actuelle, avec l´allée d´arbres qui lui fait face. Après Louis-Eudoxe Pingault, décédé en 1875, la Paillerie appartient à son fils, Charles, demeurant à Paris. Le recensement de population de 1881 indique que deux familles vivent à la Paillerie : celle de Louis-Jacques Babineau époux Guillon, cultivateur, demeurant sans doute dans l´ancienne métairie ; Léon Chevalier époux Pipault, rentier, habitant vraisemblablement la demeure. Au recensement de 1901, cette dernière est occupée par Marie de la Guéronnière avec quatre domestiques. Mlle de la Guéronnière est membre de la famille propriétaire du domaine de Fief-Clairet dont la Paillerie dépendait avant la Révolution. Quant à la métairie, elle est habitée par Louis Coudret, cultivateur, et sa famille.

Périodes

Principale : 19e siècle

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

Les bâtiments de l'ancienne métairie, au sud-ouest, n'ont pu être observés. La grande maison est précédée d'une cour et dispose d'un parc à l'arrière, le tout fermé par un mur de clôture. Un portail à piliers maçonnés, encadré par deux portes piétonnes couvertes, marque l'accès à la propriété vers l'ouest. Couverte en ardoise, la maison comprend un corps central à un étage et un surcroît, sous un toit à croupes, et deux ailes plus basses, à un étage seulement sous un toit à croupe également. La façade du corps principal présente trois travées d'ouvertures, dont la porte centrale, avec des garde-corps en ferronnerie à l'étage. Les deux ailes sont chacune éclairées par une travée d'ouvertures, dont une porte. Une girouette et des épis de faîtage ornent les toits.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

  4. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Étages

sous-sol, 1 étage carré, étage en surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Typologie
  1. maison de campagne

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Poitiers , chemin de la Paillerie

Milieu d'implantation: isolé

Cadastre: 1838 G1 94 à 101, 2004 HO 270 et 271

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