Usine de papeterie, puis maison dite Moulin Richard puis tannerie Patry frères, aujourd'hui maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Condat-sur-Vienne

Une papeterie est attestée dès 1635, au lieu-dit du Moulin-Richard alors appelée Papeterie du Fosse. En 1769, travaillant à partir du chiffon, elle exploite deux cuves. L'activité perdure jusqu'en 1844, date où survient un grave incendie. Transformée en maison en 1849, elle est habitée jusqu'en 1882, date d'un nouvel incendie. En 1885, c'est la société des tanneries Patry frères (IA87000281) qui, déjà propriétaire du Moulin des Roches situé, sur la commune d'Isle en face (IA87000347), rachète le site. De nouveaux bâtiments sont construits, des activités de tannerie s'installent et ainsi de grandes cuves de décantation sont aménagées. En 1899 et pour des nécessités de modernisation, le site est à nouveau totalement reconstruit. Une passerelle relie les deux côtés de la Vienne, la circulation des matériaux est faite grâce à de petits wagonnets transitant sur rails (encore visibles aujourd'hui dans le bâtiment d'eau). La société dont le siège social et une partie des ateliers sont implantés 230 avenue Baudin à Limoges, périclite vers la fin des années 1950. La grande crue de 1961 emporte la passerelle enjambant la Vienne. Le site du moulin Richard est progressivement ruiné. A nouveau transformé en résidence entre 1965 et 1970, il est remodelé. Datant de 1899, ne subsistent aujourd'hui que l'ancienne maison de gardien, habitée, et le bâtiment des turbines, en attente de destination. Entre 2000 et 2004, l'ancienne prise d'eau est dégagée et transformée, en vue de l'installation en 2007, d'une centrale hydroélectrique.

Périodes

Principale : 17e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1635, daté par source

1885, daté par source

1899, daté par source

Les vestiges de la tannerie sont implantés sur une petite langue de terre, entre la ligne de chemin de fer et la Vienne et à proximité du pont reliant Isle à Condat-sur-Vienne. La retenue formant le canal de dérivation du moulin Richard, parallèle au lit du cours d'eau, est commune au moulin des Roches, situé en face. Une passerelle, en bois et métal, enjambe ce bief. Elle est accessible depuis le logis ancien. Ce dernier rénové et habité est implanté dans la partie nord-est du site. Il comporte un étage carré, est couvert d'un toit en pavillon en tuiles creuses et possède un bâti en moellon de granit et chaînages d'angles en pierre de taille. Des chaînes bicolores de briques enduites ou non marquent les jambages des fenêtres. A environ 120 mètres au sud-ouest, le seul bâtiment industriel subsistant est implanté. Il est formé par deux corps parallèles couverts chacun d'un toit à longs pans et à croupes, en tuiles creuses. Le granit et la brique observent les mêmes caractéristiques constructives que celles de la maison. Ayant accueilli les turbines, les courroies et les systèmes de transmission, cet ancien atelier est construit sur le bief : ses fondements enserrent la cuve maçonnée dévolue à la turbine. Quelques rares éléments de machinerie sont encore visibles ainsi que les rails et les appuis de la passerelle disparue, reliant originellement le moulin des Roches.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

  2. Matériau du gros oeuvre : brique

  3. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

  3. Partie de toit : croupe

Énergies
  1. Nature : énergie hydraulique

État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Condat-sur-Vienne

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Moulin-Richard

Cadastre: 1814 (A1 73 à 77), 2012 (AK 1 à 3)

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