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Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Émilion

La parcelle a été augmentée depuis 1845 de la petite cour située à l'arrière, qui relevait au 19e siècle de la parcelle voisine, actuelle cad. AP0385. Le dessin de Léo Drouyn qui représente la maison en 1849 montre une bâtisse aux ouvertures percées sans ordonnance ; la façade actuelle, aux fenêtres disposées en travées dans un mur en pierre de taille sans irrégularité apparente, semble donc avoir été entièrement reconstruite dans la seconde moitié du 19e siècle, voire au début du 20e siècle, aucun élément caractéristique ne permettant de préciser la datation. Elle a gardé sensiblement le même plan, présentant son long côté aligné sur la place Pioceau. Le pignon oriental semble avoir été conservé de la bâtisse plus ancienne sur l'emplacement duquel l'immeuble a pris place, comme en témoigne le linteau échancré en accolade d'une petite baie encore visible dans la moitié inférieure du mur en moellon, caractéristique des constructions des années 1500 à Saint-Emilion. Les vestiges médiévaux visibles depuis la cour appartiennent à une autre unité d'habitation qui s'étendait à cheval sur les deux parcelles cad. AP385 et 386 et à laquelle est consacrée un dossier spécifique (maison 385-386).

Périodes

Principale : limite 12e siècle 13e siècle

Principale : limite 15e siècle 16e siècle

Secondaire : 2e moitié 19e siècle, 1er quart 20e siècle (incertitude)

La demeure est un grand immeuble à deux étages, le long côté affrontant la rue. La façade sur rue, comme la façade arrière, en pierre de taille, sont dépourvues de tout élément de décor. Le pignon oriental montre que la construction nouvelle du 19e siècle a cependant gardé des éléments de la bâtisse plus ancienne qu'elle a remplacé ; un linteau échancré en accolade, vestige d'une baie aujourd'hui condamnée, permet de dater la partie inférieure de ce mur de moellons de la fin du 15e siècle ou du début du suivant. Côté ouest, le pignon est construit contre le mur d'enceinte, conservé tout le long de l'emprise actuelle de la parcelle. Ce mur présente deux parties bien distinctes: la moitié nord, de part et d'autre du pilastre, présente un parement roman, en partie repris à la période moderne, qui appartient à l'unité d'habitation 385-386 et qui est détaillé dans la notice consacrée à cette dernière. L'autre moitié, environ 2 m au sud du pilastre, correspond à une portion de courtine qui s'interrompt de manière à peu près verticale à l'angle de la place du Monument aux Morts. Sa maçonnerie est de facture bien différente de celles qui remontent aux origines romane de l’'ouvrage : en moellons équarris à tête dressée, régulièrement assisés, il est d'aspect plus rustique : les hauteurs d'assise sont légèrement inférieures et moins standardisées, les arêtes des blocs moins nettes que sur la partie romane, et les éléments de calages très nombreux. Les consoles d'une couronne de mâchicoulis sont encore en place, contemporaines de cette reprise (les deux assises supérieures de corbeaux en quart-de-rond ont été bûchées). Cette portion est interrompue par la brèche ouverte au début du 19e siècle et qui détruisit la porte du Chapitre. Le parti du couronnement de mâchicoulis reprend sur la portion d'enceinte romane appartenant à l'ensemble dit "Logis Malet", au sud de la Collégiale, renforcement de la défense qui est peut-être liée à la proximité de l'ensemble religieux pour assurer sa protection durant les temps troublés de la guerre de Cent ans et des guerres de Religion.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Mise en oeuvre : moyen appareil
Toits
Étages

2 étages carrés

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert
État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Émilion , 1 Place Pioceau

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Ville haute

Cadastre: 1845 C 281, 282, 2010 AP 386

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