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Historique
La paroisse Saint-Jacques de Laurède, comme son vocable l'indique, est une création assez tardive liée au développement du pèlerinage de Compostelle au tournant des XIe et XIIe siècles - le village est à mi-chemin de la via Turonensis et de la via Lemovicensis. Longtemps le siège de l'ancien archiprêtré d'Auribat (partie nord de la Chalosse), l'église a probablement été érigée peu après la fondation de la paroisse, dans le courant du XIIe siècle. De cet édifice à vaisseau unique et chevet en hémicycle ne subsistent que ce dernier et certaines parties de la nef actuelle, ainsi qu'un linteau roman en remploi dans le mur gouttereau nord. L'aspect actuel du bâtiment résulte des nombreux ajouts et remaniements effectués au cours du temps. La Guerre de Cent Ans entraîne au XIVe siècle la construction sur l'élévation occidentale d'un clocher-tour fortifié (qui sera couvert d'une haute flèche d'ardoise aux XVIIIe et XIXe siècles). L'accroissement démographique consécutif à la fin du conflit et le début d'une remarquable prospérité économique, qui perdure à Laurède jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, rendent nécessaire l'agrandissement de l'église : elle est augmentée d'un collatéral au sud dans le courant du XVIe siècle (comme en témoignent le profil de ses voûtes et leurs deux belles clefs sculptées) et d'un autre au nord quelques décennies plus tard, sans doute au début du XVIIe siècle, époque où l'ancien vaisseau roman reçoit un nouveau voûtement. Celui du chœur, en anse de panier, n'est réalisé que vers le milieu du XVIIIe siècle. Au début du même siècle, l'entrée principale est enrichie d'une porte monumentale, comparable à celles des églises voisines de Saint-Martin de Caupenne ou de Poyartin. La sacristie pourrait avoir été construite à cette même époque. En 1769-1775, le curé Guy-Thomas Planter (1728-1793), issu d'une riche famille de notables montfortais (étudiée par Hervé Coudroy), fait exécuter par les frères Mazzetti, sculpteurs avignonnais d'origine tessinoise, le décor de stucs et le mobilier de marbre du chœur et des chapelles latérales, dédiées à la Vierge et à saint Michel - décor qui sera restauré et augmenté en 1837 par le stucateur François Perini, de Saint-Sever. Les dernières modifications interviennent au XIXe siècle, avec l'aménagement en 1825 (date portée) d'un vestibule au rez-de-chaussée du clocher et son prolongement au nord dans l'axe du collatéral ("chapelle" des fonts baptismaux) avec une nouvelle porte (graffitis de 1827, 1834 et 1835) venant remplacer celle qui ouvrait à l'extrémité ouest de la première travée du collatéral (murée). En 1867, de grandes fenêtres en plein-cintre sont percées dans les deux collatéraux, les petites baies rectangulaires anciennes étant murées (elles sont toujours visibles sur le mur gouttereau nord). Un petit porche est construit à l'angle sud-ouest dans ces mêmes années. Dès lors, l'édifice ne connaîtra plus que de simples restaurations, dont celle de 1906 par l'architecte V. Séron (clocher, horloge) et, dernière en date, celle de 2013-2018.
Détail de l'historique
Description
L'église, autrefois entourée par le cimetière, est un édifice à trois vaisseaux de deux travées, précédés par un étroit vestibule en partie plafonné et en partie couvert de croisées d'arêtes, occupant au centre le rez-de-chaussée du clocher-tour fortifié adossé à l'élévation occidentale. Les vaisseaux, séparés par des grandes-arcades en arc brisé sur piliers rectangulaires, sont voûtés de croisées d'ogives aux nervures épaisses. Le vaisseau central ouvre à l'est sur un chœur en hémicycle de même largeur que lui, couvert d'un berceau surbaissé et d'un cul-de-four en lattis de bois et stuc. Une grande sacristie carrée s'adosse au mur nord du chœur dans le prolongement du collatéral. Un petit porche carré couvert d'un lambris moderne en pin est accolé à l'extrémité sud-ouest de la nef, protégeant une porte classique à pilastres et refends (IM40005782). L'édifice est bâti en moellon calcaire enduit, à l'exception du clocher, en pierre de taille, et de la sacristie, en moellon et brique mêlés. Il est couvert de tuiles creuses, sauf le clocher coiffé d'une flèche octogonale sur égout carré en ardoise, et le petit lanternon couronnant le chevet, aussi en ardoise. Des contreforts en pierre de taille raidissent le pourtour des élévations. Sur le mur gouttereau du collatéral nord sont visibles les traces d'une porte et de trois petites fenêtres rectangulaires murées.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan allongé |
Étages |
3 vaisseaux |
Couvrements |
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Couvertures |
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État de conservation |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Deux clefs pendantes à graine ou pomme de pin dans le collatéral nord (XVIIe siècle) ; deux clefs circulaires plates dans le collatéral sud (XVIe siècle), respectivement sculptées d'un masque feuillu (1ère travée), de deux petites rosaces et de deux quatre-feuilles (2e travée). |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA40001592 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Mugron |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2015 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Église paroissiale Saint-Jacques, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/6bbd648f-cbee-4a8b-8b21-ba9ed14fca9d |
Titre courant |
Église paroissiale Saint-Jacques |
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Dénomination |
église paroissiale |
Vocable |
Saint-Jacques |
Parties constituantes non étudiées |
cimetière |
Statut |
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Protection |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Laurède
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2014 A 260