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Paire de verrières du chœur : Annonciation, Adoration des bergers ou Nativité (baies 1 et 2)

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Latrille

L'une de ces deux verrières, datée 1926, porte la signature "Ch. Champigneulle". A cette date, Charles Marie Champigneulle (1880-1908), troisième génération d'une grande famille de peintres-verriers d'origine lorraine installée à Bar-le-Duc et Paris, est mort depuis dix-huit ans et son jeune fils Jacques Charles (Paris, 1907-1955) ne commencera officiellement sa carrière que deux ans plus tard, en 1928 - il s'illustrera dans les années 1930 avec la décoration du grand salon du paquebot Normandie. La marque "Ch. Champigneulle" semble avoir été apposée sur les productions de la maison jusqu'à la prise de possession effective de la direction de l'entreprise par Jacques Charles. La paternité des verrières de Latrille, comme celle de nombreuses œuvres fournies au milieu des années 1920 pour des églises reconstruites du Nord de la France, revient donc sans doute à la veuve de Charles Marie, Germaine Fourier (1880-1958), qui assuma officieusement la direction de la maison pendant l'enfance de son fils avec l'aide de son beau-frère Hubert Champigneulle (1881-1959) et de l'oncle de son défunt mari, Emmanuel Marie Joseph Champigneulle (1860-1942), directeur de la succursale de Bar-le-Duc. Selon la fille de Jacques Charles, Françoise Marvaldi, son père, alors âgé de dix-neuf ans, aurait toutefois participé à la création des verrières de Latrille.

Comme le signale le registre de la paroisse (Archives diocésaines, Dax), les verrières de l'Annonciation et de la Nativité furent mises en place en février 1926 (et bénites "à l'occasion de l'Adoration de communion solennelle" le 4 avril suivant), deux mois après celles de Sainte Quitterie et de Sainte Thérèse dans la nef, œuvres d'Henri Gesta, et deux ans avant les trois verrières mariales de la maison Dagrant, posées dans le collatéral nord en janvier 1928 à l'issue d'une mission. Le recours à trois verriers différents en un laps de temps aussi court est inexpliqué, sinon peut-être par la volonté expresse des donateurs respectifs. Ceux des verrières Champigneulle furent, pour l'Annonciation, la famille Jourdan, propriétaire à Baqué, alors représentée par la veuve de Jean Donatien Jourdan (1840-1917), Jeanne Marie Ducousso (Boueilh-Boueilho-Lasque, 15 août 1854 - Latrille, 22 octobre 1936) et son petit-fils Fernand Jourdan (1907-1980) ; pour celle de la Nativité, les familles alliées Piraube à Barriqué et Labrouche à Pémalon, dont les chefs de famille respectifs étaient Jeanne Laborde (Latrille, Barriqué, 14 septembre 1854 - Latrille, ?), veuve de Pierre Piraube (1840-1912), et Marie Jeanne Lalanne, héritière de Pémalon (Latrille, Pémalon, 5 juillet 1874 - Latrille, après 1930), épouse de Jean Désiré Labrouche (1868-1930).

Périodes

Principale : 2e quart 20e siècle
Dates

1926, porte la date
Auteurs Auteur : Champigneulle Germaine

Léonide Marie Germaine (prénom usuel) Fourier, née le 6 octobre 1880 à Clamecy (Nièvre) et morte le 28 novembre 1958 à Châteauvillain (Haute-Marne). Fille de Maurice Paul Fourier, banquier, et de Jeanne Marie Morte. Elle épousa en premières noces, le 6 janvier 1904 à Verdun, le peintre-verrier Charles Marie Champigneulle (1880-1908), fils et successeur de Louis Marie Charles II Champigneulle (1853-1905) et de Marie Catherine Brasseur (l'un de leurs témoins de mariage fut Marc Sangnier, le fondateur du Sillon). Le couple eut deux enfants, nés à Paris : Thérèse (1904-1980), Mme Jacques Richon, et Jacques Charles (1907-1955), à son tour peintre-verrier. Germaine Fourier se remaria à Paris, le 9 août 1913, avec Pierre Louis Nicolas Tresfort (Roye, Somme, 1878 - 1959), receveur de l'enregistrement, dont elle eut un fils, Claude Marie Ferdinand (1914). Source : Geneanet.

Germaine Fourier-Champigneulle, après la mort prématurée de son premier mari, dirigea la fabrique familiale de verrières, avec l'aide probable de son beau-frère Hubert Champigneulle (1881-1955) et de son oncle par alliance Emmanuel Champigneulle (1860-1942). En 1928, son fils Jacques Charles, alors âgé de vingt-deux ans, prit à son tour la direction de la maison.

, peintre-verrier (signature)
Auteur : Champigneulle Jacques Charles

Jacques Charles Paul Marie Champigneulle, peintre-verrier né à Paris le 18 août 1907 et mort dans la même ville le 21 mars 1955. Quatrième génération d'une famille de peintres-verriers originaire de Metz ; petit-fils de Louis Charles II Champigneulle et fils de Charles Marie Champigneulle (1880-1908) et de Léonide Marie Germaine Fourier (1880-1958). Marié à Strasbourg, le 24 avril 1930, avec Thérèse Marie Alberte Debrix (Strasbourg, 2 décembre 1908 - Paris 13e, 15 juillet 1995), fille du banquier René Guillaume Paul Debrix et de Marguerite Mathilde Berthe Hue, il en eut cinq enfants : Dominique Charles, Françoise Marie Charlotte (Mme Franck Marvaldi), Sylvie (Mme Jacques Renard), Claude (Mme Jean-François Dubourg) et Catherine. Verrier actif de 1928 à 1952, Jacques Charles Champigneulle est surtout connu pour avoir décoré avec Jacques Dupas le salon du paquebot Normandie.

, peintre-verrier (signature)
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Les verrières sont des baies libres en plein cintre à deux barlotières et trois vergettes ; verrières-tableaux sans bordure, en verre peint à l'émail.

Catégories

vitrail

Structures
  1. baie libre, en plein cintre
Matériaux

  1. Matériau principal : verre transparent

    Techniques : peinture à l'émail

  2. Matériau principal : plomb

    Mise en oeuvre : réseau
Dimensions

  1. Type de mesure : h

    Valeur : 203

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 96

Précision sur les dimensions :

Dimensions totales avec les fers. Dimensions sans les fers : h = 195 ; la = 89,5.
Iconographie

  1. Thèmes : Annonciation

  2. Thèmes : Adoration des bergers, Nativité

Précision sur l'iconographie :

Baie 1. L'Annonciation : à gauche, la Vierge agenouillée à son prie-Dieu, les mains croisées sur la poitrine et les yeux baissés en signe d'acceptation, un panier à ouvrage déposé à ses pieds ; à droite, l'archange Gabriel debout sur une nuée, tenant le lys fleuri et désignant la colombe du Saint-Esprit en vol dans une gloire, dont un rayon frappe la Vierge ; décor de chambre avec lit, haute tenture verte et fenêtre à droite. Baie 2. L'Adoration des bergers (ou la Nativité selon l'inscription) : dans une étable à demi ruinée, la Vierge, assise au côté de saint Joseph debout, dévoile l'Enfant bénissant devant un groupe de quatre bergers figurant les âges de la vie (enfance, jeunesse, maturité, vieillesse), le plus jeune portant un agneau, un autre agenouillé aux pieds de Jésus, sa cornemuse posée au sol près de lui.
Inscriptions et marques
  • signature, peint
  • date, peint
  • inscription concernant l'iconographie, peint
  • inscription concernant le titre, peint
  • inscription concernant le donateur, peint

Signature et date (baie 2, en lettres cursives sur le rocher en bas à droite) : Ch. Champigneulle / Paris / 1926.

Inscription concernant l'iconographie (sur un phylactère en haut, épousant le cintre de la baie) : AVE MARIA (baie 1) ; NOEL NOEL (baie 2).

Titre et inscription concernant le donateur (sur un bandeau jaune au bas des verrières) : ANNONCIATION / DON DE LA FAMILLE JOURDAN-BAQUÉ (baie 1) ; NATIVITÉ / DON DES FAMILLES PIRAUBE-BARRIQUÉ LABROUCHE-PÉMALON (baie 2).
État de conservation
  • bon état

Verrières sans grillage de protection.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Latrille

Milieu d'implantation: en village

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