Encensoir

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Lesgor

Cet objet est la reproduction à l'identique d'un encensoir d'origine mosane daté de la fin du XIIe siècle, découvert près de Lille au début des années 1840 par l'architecte Benvignat, qui le donna au musée des Beaux-Arts de Lille, où il se trouve toujours (inventaire A 82). La découverte, qui fit sensation, fut publiée en 1846 par Adolphe Napoléon Didron dans ses Annales archéologiques (vol. 4, p. 305-330) et suscita nombre de commentaires enthousiastes, dont celui de Viollet-le-Duc, auteur du dessin gravé par Léon Gaucherel qui figure en tête de l'article des Annales. L'encensoir de Lille, dit "aux Hébreux dans la fournaise", fut moulé par Didron lui-même dès 1848, puis servit rapidement de modèle à plusieurs orfèvres et bronziers de renom, parmi lesquels les Parisiens Placide Poussielgue-Rusand (modèle n° 293, p. 126 de son catalogue) et Alexandre Chertier (n° 15, planche 12 de son catalogue). Le second proposait l'objet en bronze verni (70 francs) ou doré (95 francs) ; le premier, en bronze verni ou argenté. L'encensoir de Lesgor étant argenté, il pourrait revenir à Poussielgue-Rusand, bien qu'il ne semble pas porter de marque, au contraire de l'exemplaire de la cathédrale de Tours (réf. IM37000688), dûment poinçonné. Celui-ci comporte en outre, sur le pourtour de la vasque et du couvercle, l'inscription dédicatoire du moine Rénier visible sur l'original, ce qui n'est pas le cas pour l'exemplaire de Lesgor.

Périodes

Principale : 2e moitié 19e siècle

Stade de création copie d'orfèvrerie
Auteurs Auteur : Poussielgue-Rusand Placide

Orfèvre et bronzier parisien, né à Paris le 9 septembre 1824 et mort dans la même ville le 29 décembre 1889. Fils du libraire Jean-Baptiste Poussielgue (fondateur en 1833 de la "Librairie ecclésiastique et classique" au 9, rue Hautefeuille) et de Marguerite Rusand (fille de l’imprimeur lyonnais Mathieu-Placide Rusand). Devenu orfèvre en 1847, Placide Poussielgue-Rusand rachète en 1849 le fonds de la maison Choiselat-Gallien, puis celui de Louis Bachelet entre 1880 et 1890. Le succès de sa production, assuré par la vente sur catalogue, lui vaut des prix aux expositions universelles de 1851 à 1878 et la commande d'œuvres prestigieuses comme le reliquaire de la Couronne d'épines (1862) ou le grand lutrin (1868) de la cathédrale de Paris. À sa mort, la fabrique, devenue quasi industrielle, est renommée Maison Poussielgue-Rusand Fils et passe à son fils Maurice (1861-1933), puis à son petit-fils Jean-Marie (1895-1967), qui ferme l'entreprise en 1963.

, orfèvre (attribution par travaux historiques (incertitude))
Auteur : Chertier Jean-Alexandre

Orfèvre et bronzier d'art à Paris, né à Paris (183, rue Saint-Martin) le 3 décembre 1825 et mort dans la même ville le 27 septembre 1890 ; fils de Charles Gabriel Chertier, marchand épicier, et Marie Madeleine Sophie Wallet ; marié en premières noces, le 30 juin 1855, avec Louise Anaïs Duflos (1836-1886), et en secondes noces, à Boulogne-Billancourt le 17 septembre 1888, avec Noémie Victoire Duval (1838-?), veuve de Gustave Eugène Gresle. D'abord contremaître de la maison Louis Bachelet avant de fonder en 1857 sa propre entreprise au 7, rue Férou (puis rue Mazarine) à Paris. Son poinçon fut insculpé le 14 avril 1857 et biffé le 16 juin 1890 (son successeur Edmond Lesage insculpe le sien le même jour). Il collabora régulièrement avec des architectes célèbres comme Jean-Charles Danjoy, Eugène Viollet-le-Duc, Verdier, Pierre Prosper Chabrol ou Edmond Duthoit. Parmi ses œuvres les plus connues figurent la statue de Notre-Dame d'Aquitaine au sommet de la tour Pey-Berland à Bordeaux (1862), le ciborium du tombeau de saint Martin à Tours (1864) et les portes en cuivre de la cathédrale de Strasbourg (1879). Source : B. Berthod, G. Favier, É. Hardouin-Fugier, Dictionnaire des arts liturgiques du Moyen Âge à nos jours, Lyon, 2015, p. 191-192.

, orfèvre (attribution par travaux historiques (incertitude))
Auteur : Didron Adolphe Napoléon

Archéologue du Moyen Âge, nommé secrétaire du comité historique des Arts et Monuments en 1835, fonde en 1844 les Annales archéologiques, qu'il dirige jusqu'en 1865, crée en 1849 une fabrique de vitraux à laquelle il associe en 1853 son neveu Édouard (1836-1902).

, érudit
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Encensoir à base hexalobée, coupe et couvercle en demi-sphères emboitables, trois chaînes en laiton, plaque avec anneau ; décor fondu et ajouré, argenture.

Catégories

bronze d'art

Structures
  1. pied, polylobé
  2. plan, circulaire
Matériaux
  1. Matériau principal : bronze

    Techniques : fondu, décor en ronde bosse, décor rapporté, décor en relief, décor dans la masse, ajouré, gravé, argenté

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 15.5

  2. Type de mesure : d

    Valeur : 10


Précision sur les dimensions :

Dimensions sans les chaînes ni la plaque.

Iconographie
  1. Thèmes : trois Hébreux dans la fournaise, ange

  2. Caractère général : ornementation

    Thèmes : félidé, oiseau, rinceau peuplé, godron, écaille, quadrillage, boule


Précision sur l'iconographie :

Sur le pourtour de la coupe et du couvercle, dans des compartiments ajourés en demi-lune bordés de godrons, des rinceaux de couples d'oiseaux (couple) ou de félins (couvercle) mordant les rinceaux. Au sommet du couvercle, les figurines en ronde bosse des trois jeunes hébreux jetés dans une fournaise ardente par le roi Nabuchodonosor de Babylone (Daniel, 3), dominées par celle de l'ange salvateur assis sur un trône. Sur la plaque, cantonnée de boules, des motifs gravés de quadrillage et d'écailles.

État de conservation
  • manque

Il manque la figurine de l'un des trois jeunes Hébreux. Traces de vert-de-gris sur la vasque et le couvercle.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Lesgor

Milieu d'implantation: en village

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