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Ferme dite le Bassiou, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Taugon

Aucune construction ne figure à cet endroit sur le plan cadastral de 1812. Le Bassiou constitue toutefois une cabane de marais desséchés, sans bâtiments (fait rare), créée dès le dessèchement des marais de Taugon au milieu du 17e siècle. Lors du partage de ces marais le 18 novembre 1675, renouvelant celui de 1665, la cabane du Bassiou est mentionnée au carreau N. Contenant 94 journaux et 33 carreaux, elle est attribuée à la veuve d'Etienne Foullé (décédé en 1673), seigneur de Prunevault, parlementaire breton, ancien intendant du Limousin puis du Languedoc, puis intendant des finances. En 1713, le Bassiou est détenu par ses héritiers, Charles-Nicolas et Marie-Madeleine Foullé qui le mettent en ferme. La cabane est ensuite vendue à Jean-Baptiste-Martin d'Artaguette, marquis de La Mothe-Saint-Héray et seigneur d'Ecoué, créancier de la succession Foullé. Il est propriétaire du Bassiou en 1737, 1743 et 1744. En 1771, c'est son gendre, Louis-Nicolas Descars, marquis de Pérusse, seigneur d'Ecoué, qui la détient et la met en ferme. Peu avant la Révolution, la cabane du Bassiou est acquise par Denis Louis Jacques de La Coudray contre qui elle est saisie comme bien national et vendue aux enchères le 10 septembre 1796 (24 fructidor an IV). Les frères Garreau, demeurant à La Rochelle, la rachètent alors pour 200 000 livres. Au cadastre de 1812, l'essentiel de la cabane appartient à Pierre Turnié, de La Rochelle.

Ce n'est qu'à la fin du 19e siècle que la cabane est dotée de bâtiments de logement et d'exploitation, sans doute à à la faveur de l'aménagement de la route reliant désormais le bourg de Taugon et le passage du Sablon. Selon le cadastre, les bâtiments sont construits en 1883 et agrandis en 1894 pour le compte de Pierre-Eutrope Petit époux Moinard.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle
Dates

1883, daté par source

L'ancienne ferme du Bassiou, cabane de marais desséchés, est située à la limite sud-ouest des carrés de marais qu'elle exploitait, en bordure d'une part du chemin reliant le bourg et la Sèvre (route D 109), d'autre part du canal du Frêne, les deux assurant la communication de la ferme avec l'extérieur. La ferme était principalement composée d'un logis, de petites dépendances en appentis à l'arrière, d'une grange-étable dans le prolongement ouest du logis, et d'un hangar agricole métallique au nord de celle-ci. La grange-étable est caractéristique des importantes dépendances liées à l'élevage dans la région au 19e siècle. Elle présente en effet sa façade sur le mur pignon, où la porte centrale est encadrée par deux petites baies et surmontée par des boulins à pigeons. Quant au logis, en retrait par rapport à la voie, il rappelle par plusieurs aspects une maison de notable, inscrivant dans la pierre la réussite de son commanditaire : bâtiment à un étage, sous un toit à croupes orné d'épis de faîtage et souligné par une corniche moulurée ; façade ordonnancée en trois travées d'ouvertures, autour de la porte centrale, avec bandeau d'appuis mouluré, encadrements saillants et pleins de travées appareillés.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit
Toits
  1. tuile mécanique
Étages

1 étage carré

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe
Typologie
  1. Ferme à bâtiments jointifs
  2. Cabane de marais desséchés
  3. Grange-étable à façade en pignon
  4. Maison de maître
  5. 3

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Taugon , route D 109

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Bassiou (le)

Cadastre: 1812 B 588, 2020 ZC 62

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