Maison, villa dite le Cottage du Roc

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Magné

Une importante construction, propriété de Louis Riffault, boulanger à Magné, occupe cet emplacement sur le plan cadastral de 1833. Elle est alors prolongée vers le sud par une autre qui la relie à la maison voisine (13 rue du Roc), à la place de la cour et du jardin actuels. Passée à François Riffault, célibataire, la maison apparaît sur des cartes postales du début du 20e siècle, avec une large façade ouvrant sur le quai, sous un toit à croupes. La maison est achetée en 1910, selon le cadastre, par Ernest Hérault, négociant à Niort, époux d'Anatolie Mallet. Les anciennes bâtisses sont démolies en 1911, aussitôt remplacées par la villa. Plutôt d'une construction nouvelle, il s'agit en fait de créer une nouvelle enveloppe à l'ancienne maison dont le nombre et la disposition des ouvertures sur le quai est conservée (à l'exception de celles du second étage, murée), et en masquant le toit, en partie modifié, par un avant-toit. Il semble que l'on prenne alors pour modèle une villa située en Suisse (non identifiée). Au sommet de la villa, une oriflamme verte et blanche signalait la présence du propriétaire des lieux, M. Hérault.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

1911, daté par source

Exemple d'architecture de villégiature en bord de Sèvre Niortaise, cette villa ne se rapporte toutefois véritablement à aucun type de ce courant architectural, ne présentant pas, par exemple, la régularité du chalet ou les irrégularités d'un cottage. Elle regroupe plutôt divers éléments de l'architecture de villégiature (décor, matériaux...) appliqués à une forme architecturale plus classique.

La propriété donne sur la rue et le quai qui longent la Sèvre Niortaise. Perpendiculaire à la voie, la maison bénéficie au sud et vers l'ouest d'une cour et d'un jardin que délimitent côté Sèvre un muret et un portail. Les piliers maçonnés de ce dernier, alliant pierre de taille, moellons équarris et briques rouges, soutiennent un petit toit en ardoise. Le pilier droit se termine par un couronnement et une boule. Il porte aussi l'appellation de la villa en lettres stylisées.

La villa réunit deux corps de bâtiments, l'un, à l'ouest, sous un toit à longs pans, l'autre, à l'est, à toit en terrasse. L'ensemble est masqué par un parapet en pierre de taille, hérissé de vases d'amortissement en métal, et un avant-toit en ardoise. Sous cet avant-toit, et au-dessus d'une corniche moulurée, se succèdent des panneaux et cabochons en faïence, à motifs floraux. Le mur pignon est du bâtiment ouvre à l'étage sur la Sèvre Niortaise par cinq baies au rez-de-chaussée et par deux paires de portes-fenêtres jumelées à l'étage. A l'origine, ces dernières ouvraient sur des balcons en bois, chacun surmonté d'un petit toit en appentis et à croupes. Côté sud, on observe un avant-corps à toit en appentis, à croupes et en ardoise, soutenu par des piliers en pierre de taille et briques rouges. Sur des photographies et cartes postales des années 1920, on remarque que, côté sud également, la maison était précédée d'une terrasse délimitée par un garde-corps en béton ajouré, avec un escalier en faux bois de ciment pour descendre dans la cour. La porte, ornée d'un décor en ferronnerie de style Art nouveau, présentait un arc en plein cintre, en brique et pierre, sous un auvent en bois et ardoise.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Type de couverture : terrasse

Typologie
  1. Maison indépendante
  2. Villa

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Magné , 45 quai de la Sèvre

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: le Roc

Cadastre: 1833 A 1172, 1173, 1174, 2024 AE 298

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