Monument aux morts

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Lorignac

Le projet de monument commémoratif des morts a été décidé par une délibération du conseil municipal le 27 février 1920, puis autorisé par un décret ministériel en date du 11 octobre 1920.

Un traité de gré à gré est passé le 19 février 1920 avec Urbain Gourdon, directeur des Marbreries générales (Paris). Son devis s'élève à 19000 francs, dont 18000 francs pour le monument en lui-même, et 1000 francs pour l'entourage. Le tout est couvert par un emprunt de 15000 francs, fait auprès de particuliers, à rembourser progressivement par tirage au sort ; et 3989,60 francs issus d'une souscription publique. De nombreux litiges opposent la commune et l’entrepreneur, d'une part en raison de l’augmentation des prix de la matière première, qui coûte 4000 francs supplémentaires à la commune, mais également à cause du retard administratif. Les travaux ayant commencé avant que le décret soit annoncé, la commune ne disposait pas de la totalité des fonds. Lors de l'avancement des travaux, ce retard n'a pas permis à la commune d'obtenir toutes les subventions. La commune s'est retrouvée dans l'impossibilité de payer l'entrepreneur. Ce dernier a alors menacé d'augmenter le prix de 40 % [voir détail ci-dessous, documents d'archive].

Ce modèle de " France " était diffusé dans tout le pays par les Marbreries générales à Paris, dirigées par Georges et Urbain Gourdon. D´après le catalogue des Marbreries générales de 1924, ce modèle avait déjà été livré aux communes de Brossac (Charente), Lorignac et Andilly (Charente-Maritime). Les communes de Doeuil-sur-le-Mignon et Le Vanneau-Irleau (Deux-Sèvres) ont aussi choisi cette statue pour leur monument.

Le 28 juillet 1920, la commission départementale d'évaluation des monuments aux morts demande de " faire filer les moulures et les denticules sur la façade principale comme sur les autres faces (partie supérieure du socle) ".

Ce monument, situé sur la place de l'église, se compose d'un soubassement en granite de Bretagne, d'une statue en marbre blanc de Carrare et d'une couronne en bronze.

Un certificat d’achèvement a été émis le 12 août 1922.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

1920, daté par source

1921, daté par source

Auteurs Auteur : Marbreries générales, Georges et Urbain Gourdon directeurs

Marbreries générales, fournisseur de chapelles, monuments funéraires, monuments aux morts, 33 rue Poussin à Paris, Georges et Urbain Gourdon directeur. Ateliers de sculpture mécanique à Carrare, exploitation de 14 carrières de granite en Bretagne, Normandie, Anjou, Vosges etc., usines électriques et à vapeur à Combourg, Bécon et Logonna.

, marbrier (attribution par source)

Le monument aux morts de Lorignac, entouré d'un enclos où sont dressés des obus, est composé d'un haut socle sur laquelle est posée une représentation féminine en marbre blanc de Carrare.

Cette allégorie de la France est debout, pieds nus, coiffée d'un bonnet phrygien ceint d'une couronne végétale. Elle est vêtue d'une tunique drapée à la bordure ornée de métopes, ce qui souligne l'influence antique, et son sein est délicatement découvert. Elle tient une couronne de laurier dans la main droite et, de la main gauche, l'étendard qui s'enroule autour du corps dans un mouvement ample qu'on retrouve dans les plis de la robe. Un oiseau est figuré sur la boucle de sa ceinture.

Sur le socle en granite de Bretagne, sont apposés la dédicace et la liste des victimes des conflits mondiaux, ainsi qu'une croix de guerre.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : marbre

Toits
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Lorignac , rue de l'Eglise

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2014 AB 232

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