Haut fourneau, affinerie, martinet dit Forge de Bonrecueil, actuellement ferme

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Saint-Sulpice-de-Mareuil

La forge de Bonrecueil est l'une des plus anciennes du nontronnais puisque Pierre Sonnelin, maître de forge à Javerlhac, obtient l'autorisation de François de Marcillac, conseiller au Parlement de Rouen, de construire une forge sous l'étang de Corneuil (ancien nom de Bonrecueil), en 1539. Au début du 17e siècle, la forge produit des ustensiles ménagers et des chaudières à sucre destinés aux négociants bordelais et aux Antilles. Certaines sont toujours présentes sur le site.

À la fin de l'année 1750, la forge est acheté par le Marquis de Montalembert. Celui-ci fait construire, dès l'année suivante, un double haut fourneau qui servira de modèle à celui de la Chapelle, construit par les mêmes ouvriers, puis aux autres forges de la vallée du Bandiat. La forge fournit de l'artillerie à l'arsenal de La Rochelle, activité qui se poursuit pendant la Révolution sous la direction de Mathieu Ribeyrol.

En 1830, son demi-frère jean-Louis Ribeyrol, maître de forge à Jommelières, fait règlementer l'usine. Les plans joints, datés de 1812, sont de la main de l'architecte Mathurin Salat, dit Blanchard. Un des deux hauts fourneaux y est représenté en ruine. Léon-Louis Ribeyrol, neveu des précédents, reprend l'usine jusqu'à sa mort en 1841. À cette date, l'activité cesse définitivement. Le nouveau propriétaire, Alcide Dusolier, transforme les bâtiments de la forge en habitation et en exploitation agricole. Peu après, les bâtiments techniques sont arasés ou détruits, à l'exception de la base des hauts fourneaux adossés et de la halle à charbon.

Le site est actuellement un centre équestre et un lieu d'hébergement avec chambres d'hôtes.

Périodes

Principale : 1ère moitié 16e siècle

Secondaire : 3e quart 18e siècle

Dates

1751, daté par source

Auteurs Personnalite : Montalembert Marc-René,
Personnalite : Dusolier François-Alexis "Alcide"

Avocat, critique littéraire, conseiller municipal de Nontron, conseiller général, député et sénateur de Dordogne. Mort à Bonrecueil.

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La forge de Bonrecueil est située sur le cours de la Nizonne, à l'immédiat aval de l'ancienne forge de Rudeau.

Le site se compose :

- d'une partie technique : composée de la base d'un double haut fourneau aux ouvertures à la parfaite stéréotomie, le tout ceint de murs d'anciens bâtiments de la forge, ainsi que d'une halle à charbon (transformée en écurie) à la maçonnerie arrondie à l'ouest, et dont la charpente en chêne est soutenue par une série de piliers circulaires. Une prairie occupe l'ancien espace de l'étang, à l'est.

- d'une partie habitation : composée d'un corps de logis (cinq travées en façade principale) flanqué de pavillons en légère saillie. Côté ancien étang, le château est prolongé par un grand pavillon couronné d'un chemin de ronde percé d'ouvertures de tir circulaires ; sa charpente à chevron formant-ferme possède un sous-faîtage.

- d'une partie agricole : composée une grange-étable dans la cour puis, plus à l'écart au sud, d'un pigeonnier circulaire. La cour du château est ceinte d'un mur de clôture à piliers rectangulaires et de grilles en fonte.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
Plans

plan rectangulaire régulier

Couvertures
Escaliers
Énergies
  1. Nature : énergie hydraulique

État de conservation
  1. envahi par la végétation

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Saint-Sulpice-de-Mareuil

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Château de Bonrecueil

Cadastre: 1823 C 1 137-145, 2017 A0 1 118-125

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