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Historique
L'église Saint-Étienne d'Artiguebaude est une fondation romane, sans doute du XIIe ou du XIIIe siècle, dont seul subsiste le chevet en bel appareil régulier. L'unique nef, bâtie en moellon, a sans doute été refaite à l'époque moderne, sans qu'il soit possible d'en préciser la datation. L'édifice connaît des remaniements au XVIIIe siècle, comme en témoignent une fenêtre en arc segmentaire sur le flanc sud du chevet, aujourd'hui murée, et la date 1724 gravée sur l'un des battants de la porte occidentale.
Siège d'une paroisse indépendante sous l'Ancien Régime, l'église est désaffectée au moment de la Révolution et devient alors la propriété de la famille de Basquiat-Mugriet, possessionnée à Souprosse et à Saint-Étienne. Visitée par l'évêque d'Aire Lannéluc le 16 juin 1841, elle est alors jugée "grande, belle et propre", mais interdite par le préfet deux ans plus tard, le 16 décembre 1843, car "elle menace ruine". Vendue en 1846 à Paul de Basquiat-Mugriet (1795-1854) - maire de Saint-Sever de 1828 à 1830 - elle est cédée à la commune en 1849, érigée en chapelle de secours par décret du 28 février 1850, puis en succursale en 1861, et reçoit en janvier 1865 son premier curé, l'abbé Antonin Théron de Ladevèze (1832-1883). Celui-ci est à l'initiative d'une importante campagne de travaux menée à partir de 1867 sur des plans de Jean Brané (1809-1884), agent voyer de Tartas : construction d'un clocher-tour à l'ouest (remplaçant le clocher-mur triangulaire que montre un dessin aquarellé de l'architecte Jules Sibien en 1846) et d'une seconde sacristie au sud du chœur, rénovation complète de l'intérieur avec réalisation d'un décor d'arcades en stuc ou plâtre, percement régulier de nouvelles fenêtres en plein cintre, renouvellement du mobilier. Les travaux, comme le montrent les armoiries apposées sur les verrières de Louis-Victor Gesta, sont financés en grande partie par les familles notables du lieu, les Basquiat-Mugriet et les d'Antin.
A nouveau désaffectée dans le courant du XXe siècle, l'église tombe peu à peu en ruines : le lambris de plâtre du vaisseau est détruit, laissant la charpente à découvert. A partir de la fin de 2015 sont entrepris des travaux de sauvetage : la sacristie sud trop fragile est démolie, mais la toiture est refaite à neuf, mettant le bâtiment hors d'eau.
Détail de l'historique
Description
L'édifice comporte un chevet roman en hémicycle, bâti en moyen appareil régulier, avec reprises en moellon en parties basse et haute (peut-être une surélévation à but défensif), et raidi par quatre contreforts talutés. Il est prolongé par une nef unique, en moellon enduit, plus large que le chœur. Les élévations intérieures, refaites vers 1861, sont revêtues d'un décor d'arcatures en plâtre ou stuc polychrome ; l'arc triomphal est flanqué de colonnes à chapiteau néoroman. Le lambris de plâtre ayant disparu, le vaisseau est couvert de la charpente apparente en chêne. Une tribune régnant sur le mur occidental surmonte deux petites chapelles carrées (dont un local pour les fonts baptismaux au nord). La porte d'entrée occidentale présente des piédroits en pierre coquillière entrelardée de lits de briques (la date 1724 est gravée sur l'un des battants en chêne). A l'ouest s'élève un clocher-porche à trois niveaux, ouvert au nord et au sud par des arcades libres, dont l'intérieur a été récemment vidé de ses structures (escalier, planchers). Ce clocher est couvert d'une flèche octogonale sur égout de plan carré, en ardoise ; le vaisseau, d'une toiture en tuiles mécaniques (récemment refaite).
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan allongé |
Étages |
1 vaisseau |
Couvrements |
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Couvertures |
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État de conservation |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Les deux colonnes en plâtre ou stuc de l'arc triomphal comportent des chapiteaux néoromans dont la corbeille et le tailloir sont couverts d'entrelacs verts terminés par des épis de maïs dorés, le tout sur fond rouge ; le fût des colonnes est peint de quadrilobes à fond rouge et doré ornés de feuilles stylisées. Les murs du chœur sont peints d'un semis de monogrammes SE (pour saint Étienne) et de fleurs de lys. L'hémicycle du chœur et les murs gouttereaux de la nef sont scandés d'arcatures de brique en plein cintre, sur fond de faux appareil ; le bandeau et la corniche régnant au sommet des murs sont peints d'une frise de dents de scie et d'une draperie repliée et nouée. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA40001647 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Tartas est |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2019 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Église paroissiale Saint-Étienne d'Artiguebaude, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/a4b7abe0-7734-4a54-a62a-69b4c1a1b7f5 |
Titre courant |
Église paroissiale Saint-Étienne d'Artiguebaude |
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Dénomination |
église paroissiale |
Vocable |
Saint-Étienne |
Parties constituantes non étudiées |
cimetière |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Souprosse
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: Saint-Étienne
Cadastre: 2017 J 43