0 avis
Peintures murales du chœur
France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Saint-Aubin
Historique
L'église de Saint-Aubin a connu aux XIXe et XXe siècles deux campagnes successives de décoration murale. En 1881, le curé Jean-Henri Camicas, artisan d'un renouvellement presque complet de l'ameublement de l'édifice, fit exécuter "dans la nef principale", pour une somme de 650 francs, des peintures par le décorateur mugronnais Meyranx, c'est-à-dire André Henri (Henry) Meyranx (1846-1894) ou plus probablement son cousin germain Bernard, dit Tiburce (1828-1888) ; les travaux "touch[aient] à leur fin" en avril 1881. Ce décor, qui incluait également des motifs décoratifs (fausses tentures, arcatures, etc.) sur les piliers et voûtes du collatéral nord, a été entièrement décapé avant 1992. Il est visible sur des clichés de Raymond Labat pris au début des années 1950.
En 1932, l'abbé Raphaël Lamaignère, nouvellement nommé à Saint-Aubin (avril 1931), fit entreprendre, grâce à l'aide "d'une famille généreuse", "le plan d'une décoration nouvelle" pour le sanctuaire de l'église. Le décorateur bordelais Ernest Leduc (1869-1956), sollicité, lui "envoya deux de ses meilleurs ouvriers, anciens élèves de l'École des Beaux-Arts", qui achevèrent le travail à la fin septembre. Les peintures ont été conservées sans altération depuis lors. Les archives de la paroisse conservent le reçu signé par Leduc le 31 octobre, d'un montant total de 3.685 francs.
Le décor de l'abside est très proche de celui de l'église de Gourbera (canton de Dax nord, réf. IM40003865), exécuté par Leduc en 1923-1924 : l'Agneau vexillifère et les médaillons des Vertus reprennent le même modèle. Le motif de l'Agneau et du Tétramorphe se retrouve aussi à l'identique à l'église de Laluque et à celle de Duhort-Bachen.
Détail de l'historique
Description
Le décor couvre le registre supérieur du mur en hémicycle de la travée droite du chœur et de l'abside, le cul-de-four qui couvre celle-ci et les lunettes en demi-lune au sommet de l'arcature romane régnant au registre inférieur du mur. La technique employée (habituelle pour Ernest Leduc) est sans doute la peinture à l'huile sur enduit.
Détail de la description
| Catégories |
peinture murale |
|---|---|
| Matériaux |
|
| Iconographie |
Précision sur l'iconographie : Registre inférieur du mur de l'hémicycle. Dans des lunettes en demi-lune au sommet des dix arcades, au-dessus d'un bandeau à ruban plissé, alternent des motifs symboliques, certains répétés plusieurs fois ; du nord au sud : un trophée épiscopal évoquant saint Aubin d'Angers, patron de la paroisse (mitre, crosse, croix épiscopale, phylactère avec l'inscription Sancte Albine) ; deux colombes de part et d'autre d'un calice avec grappe de raisin ; le même ; deux canidés de part et d'autre d'une plante stylisée (l'Arbre de vie ?) ; le même ; le même ; le même ; les deux colombes ; le même ; un dragon transpercé par l'épée de feu de saint Michel (patron secondaire de la paroisse et titulaire d'une confrérie dans l'église depuis 1707). Registre supérieur du mur (de part et d'autre des fenêtres). Faux appareil fleuronné à fond vert ; encadrement feint des baies avec colonnettes à chapiteau feuillu, arcs en plein cintre et bandeau d'imposte à dents de scie ; entre les trois fenêtres de l'église, se détachant sur le faux appareil, deux grands médaillons circulaires à fond doré avec les symboles des Vertus théologales : à gauche, l'ancre de l'Espérance entre des chardons (les épreuves ou "épines" rencontrées lors de la vie terrestre), à droite, le calice de la Foi entre des pampres et des épis de blé, surmonté du cœur enflammé de la Charité ; dans les écoinçons entre les fenêtres, des panneaux à fond saumon semés de fleurettes et de couronnes d'épines enserrant les trous clous de la Passion ; couronnant le tout, un bandeau à fond noir avec frise de palmettes romanes polychromes. Cul-de-four de l'abside. Sur un fond bleu semé d'étoiles dorées, un motif central composé d'un carré posé sur la pointe, avec l'Agneau de Dieu vexillifère, entouré de quatre demi-lunes avec les symboles du Tétramorphe sur fond rouge (chacun tient un livre, sauf l'homme de saint Matthieu, qui tient un phylactère avec le nom de l'évangéliste). Colonnes et arc triomphal. Faux appareil fleuronné. Voûte de la travée droite du chœur. Semis de fleurettes blanches et vertes sur champ vert-jaune. |
| Inscriptions et marques |
Inscriptions concernant l'iconographie : Ste Michael (dans les lunettes "au dragon" de l'arcature romane) ; Sancte Albine (dans les lunettes "au trophée épiscopal"). Inscriptions (sur les livres ou phylactère du Tétramorphe) : VICIT LEO (lion de saint Marc) ; MAGNIFICAT (bœuf de saint Luc) ; IN PRINCI[PIO] (aigle de saint Jean) ; S. MATHAEUS (homme de saint Matthieu). |
Informations complémentaires
| Type de dossier |
Dossier d'oeuvre objet mobilier |
|---|---|
| Référence du dossier |
IM40006080 |
| Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
|
| Cadre d'étude |
|
| Aire d'étude |
Mugron |
| Phase |
étudié |
| Date d'enquête |
2014 |
| Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
| Citer ce contenu |
Peintures murales du chœur, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/a567e49f-02ef-418a-9478-65020dd3c11d |
| Titre courant |
Peintures murales du chœur |
|---|---|
| Dénomination |
peinture monumentale |
| Statut |
|
|---|---|
| Intérêt |
|
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Saint-Aubin
Milieu d'implantation: en village