Temple de protestants

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Celles-sur-Belle

Dans une lettre au Ministre de la Justice et des Cultes, le pasteur Baillif signala en 1840 plusieurs lieux de réunion religieuse, dont une vieille grange, peu en rapport avec la dignité du culte à Verrines. En 1845, on demanda à l'architecte-voyer Bernard Gurs un devis pour la construction d'un oratoire dans la consistoriale de Melle, dans la commune de Verrines. Ce projet n'a pas abouti et les protestants de Verrines continuèrent à se réunir dans une grange mise à leur disposition par un fermier. Les démarches pour obtenir des subventions continuèrent ; en 1857, l'emplacement offert par le conseil municipal était toujours libre. Un nouveau projet de construction a été dressé en février 1865 par l'architecte niortais François-Victor Vallet, projet approuvé par le conseil municipal, puis par le conseil presbytéral en mai 1868. Le 16 septembre 1874, Pierre Fouché et son épouse vendent à la commune une pièce de terre de douze ares et les travaux sont adjugés le 16 octobre suivant à Daniel Mainson, entrepreneur à Fressines. Après plusieurs demandes de modifications, l'édifice a été construit de 1875 à 1877 sous la direction de l'architecte niortais Edouard-Julien Gresset qui, en février 1870, avait repris le cabinet de François-Victor Vallet. Son projet pour Verrines ayant été exécuté vers 1866 dans la commune de Vitré, l'édifice est dû à l'architecte Edouard-Julien Gresset. En 1877, la réalisation de la chaire a été confiée à François Pairault, menuisier à la Ronze. Les murs de clôture sont bâtis de 1878 à 1879 par l'entrepreneur Louis Martin sous la direction de Guillaud, architecte à Vernoux-sur-Boutonne. En 1894, l'architecte départemental Paul Mongeaud a dressé un devis pour diverses réparations extérieures et intérieures ; nous ne savons pas si celles-ci ont été exécutées. En 1906, le temple était pourvu d'une chaire en bois sculpté et d'une table de communion. Le service de communion ainsi que le vase de baptême sont dits être la propriété privée de M. Pitton. Une réfection totale de la couverture a été entreprise de 1962 à 1963. Enfin, à l'occasion du centenaire de l'édifice, le conseil municipal et les communes associées ont entrepris de 1978 à 1980 des réparations importantes (remplacement de la porte d'entrée, consolidation de la charpente et remise en état de la toiture, peintures.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Auteurs Auteur : Gurs, Bernard, architecte voyer (attribution par source)
Auteur : Vallet François-Victor, architecte (attribution par source)
Auteur : Gresset Edouard-Julien, architecte (attribution par source)
Auteur : Mongeaud Paul [Antoine]

Architecte né en 1850 à Nontron. Ingénieur de l’École centrale (1871). Nommé architecte de la ville de Rochefort à la fin de 1879. Architecte municipal de Béziers en 1881. Architecte du Département des Deux-Sèvres de 1888 au début des années 1900.

Auteur notamment de Niort : archives départementales, 1894 (Mon. hist., 178, p. 130) ; Rochefort, hospice civil, école, bureau d’octroi, école de dressage (1879-1881, hôtel de ville (1881) ; Lezay, temple (1889) ; Vitré, presbytère protestant (1893, 1895) ; Verrines-sous-Celles, temple protestant (1894) ; Mougon, prieuré Saint-Jean-Baptiste (1894-1902) ; Saint-Maixent-l’École, sacristie du temple (1895, 1897) ; Prailles, temple protestant (1900-1907) ; Saint-Coutant, groupe scolaire (1900-1902) ; Soudan, temple (1901) et église Notre-Dame (1921) ; La Mothe-Saint-Héray, église Saint-Héray (1902) ; Le Busseau, école de filles (1902) ; Thouars, école maternelle Bergeon (1907) ; La Chapelle-Thireuil, école de filles (1908) ; Coulonges-sur-l’Autize, école de filles (1909) ; Chail, prieuré Saint-Pierre-et-Paul (1911) ; Melle, poste (1912) ; Rom, monument aux morts (1920-1921).

, architecte départemental (attribution par source)

L'édifice, de plan allongé, se distingue par sa grande hauteur. Les élévations latérales, soutenues par des contreforts, sont percées par trois baies en arc brisé. La façade en pignon se caractérise par sa porte d'entrée, de style néo-classique, encadrée de pilastres cannelés et l'entablement est surmontée d'un fronton cintré ; au-dessus de cette porte, il y a des baies en triplet en arc brisé et une autre baie en arc brisé a été percée dans le pignon. Les contreforts angulaires, les pignons et les baies de la façade sont coiffés de fleurons. Une sacristie ou vestiaire est accolé au chevet.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. ardoise
Plans

plan allongé

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : pignon découvert

Typologie
  1. de style composite néo-classique et néo-gothique
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : ornement géométrique

  2. Representations : fleuron

  3. Representations : ornement architectural

  4. Representations : fronton

  5. Representations : pilastre


Précision sur la représentation :

La porte d'entrée est encadrée de pilastres cannelés et l'entablement est surmontée d'un fronton cintré ; les contreforts angulaires, les pignons et les baies de la façade sont coiffés de fleurons.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Celles-sur-Belle

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Verrines-sous-Celles

Cadastre: 1981 344 AN 172

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