Église Sainte-Marie dite église du Plot puis église paroissiale Saint-Pierre

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Montignac

Selon B. Fournioux (FOURNIOUX 2002), l'église aurait été fondée entre le IXe et le XIIe siècle au cours de la dernière vague de fondations des églises dans la vallée liée aux mutations de l'an Mil. D'une superficie réduite et d'un rang secondaire, elle était assujettie à l'église paroissiale de Montignac - l'église Saint-Pierre-ès-liens, située à 1,5 km à l'est du bourg. Aussi son ressort territorial était-il limité à l'intérieur des murs de la cité castrale. Rebâtie probablement dans le courant du XIVe siècle comme l'atteste le seul vestige encore en place (le portail occidental aujourd'hui isolé, muni d'une arcade brisée à moulures toriques à profil en amande), l'église gothique de Sainte-Marie, aussi dite "du Plô" (ou "Plot", "Plô", "Plau", ou encore "el Pla"), se trouvait à l'emplacement de l'église actuelle, mais orientée différemment, est-ouest pour l'édifice ancien, nord-sud pour le bâtiment actuel. Un sondage archéologique récent (février 2013) atteste également que la construction du chevet de l'édifice primitif a entraîné la destruction d'une portion du rempart de l'enceinte du bourg castral. L'église fait ensuite l'objet de réparations. En 1674, le pignon (ou "chapial" de l'église) est remis en état, puis elle est agrandie et dotée d'un nouveau clocher lors de sa transformation en église paroissiale en 1730 : elle prend alors le vocable et la fonction de l'ancienne église paroissiale Saint-Pierre tombée en déshérence. En 1892, elle menace ruine, et décision est prise de la démolir (à l'exception du clocher) et d'en reconstruire une nouvelle. L'architecte Jules Mandin dirige les travaux, qui sont achevés en 1897 à l'exception de la reconstruction du clocher, faute de crédits. Le 10 janvier 1896, un décret d'utilité publique permet le dégagement de l'église par l'acquisition des immeubles l'entourant et en 1923, le quartier est assaini par l'enterrement de l'étang du moulin de la Bombarde situé à l'est, alimenté par une dérivation de la Laurence. Il faut attendre 1933 pour voir l'érection du nouveau clocher grâce à une souscription publique initiée par l'architecte Paul Cocula. Les travaux sont terminés en 1937. L'ancien clocher est détruit en 1966.

Périodes

Principale : 14e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Principale : 2e quart 20e siècle

Dates

1892, daté par source

1933, daté par source

Auteurs Auteur : Mandin Jules, architecte
Auteur : Périer Jean, entrepreneur
Auteur : Cocula Paul

Paul Cocula est architecte de la Ville de Périgueux, architecte des Monuments historiques pour la Dordogne. Il est architectecte d'opération pour l'hôpital, centre hospitalier Dujarric-de-la-Rivière (1937-1949), 80 avenue Georges-Pompidou à Périgueux. Il est architecte de l'église paroissiale de Montignac. Il dirige les travaux après l'incendie de 1929, du collège de jeunes filles (devenu ensuite lycée Laure Gatet) de Périgueux.

, architecte des Monuments historiques

De la petite église du Plô - une modeste église-halle (une nef à deux bas-côtés) de plan rectangulaire à chevet plat - ne subsiste aujourd'hui que son portail gothique. L'église était orientée à l'est, son chevet baignant dans l'étang du moulin de la Bombarde. Plus vaste, l'église actuelle a été orientée au sud en raison de la présence de l'étang d'un côté (est), de l'ancienne tour clocher conservée de l'autre (ouest). Construit en 1933 par Paul Cocula d'après les plans de l'architecte Jules Mandin, le clocher-porche de plan rectangulaire présente trois niveaux superposés : un premier de larges arcades en arc brisé porte les niveaux supérieurs ouverts par de grandes baies jumelées brisées. Il est couvert d'un dôme polygonal en pierre. La tribune abrite à l'est le baptistère. Elle ouvre sur les deux vastes travées de la nef dépourvues de collatéraux, couvertes de coupoles en pendentifs à appareil d'assises alternées de calcaire blanc et gris. A l'extérieur, les travées de la nef sont scandées d'arcs brisés et chacune d'entre elles est percée de baies jumelées. La croisée du transept est couverte d'une coupole en pendentif, et les transepts saillants sont éclairés par des triplets. Le chœur possède quatre colonnes engagées de marbre noir et se termine par une abside semi-circulaire percée de cinq baies. Le décor intérieur (verrières, autel et chemin de croix en lave émaillée) a été réalisé d'après les dessins de l'artiste bordelais Henri Feur (cf. annexe).

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : moellon

  3. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise, calcaire en couverture
Plans

plan en croix latine

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Montignac , place Carnot

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1813 C2 77, 2011 AP 108

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