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Moulin à blé Saint-Léger, puis minoterie

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Chauvigny

Le moulin, qui a peut-être été fondé durant la seconde moitié du 11e siècle, est attesté au 14e siècle. Il est plusieurs fois cité durant l'Ancien Régime, notamment dans un compte-rendu de visite qui indique qu'en 1682, il est muni de deux meules. L'édifice actuel conserve probablement des parties de la fin du 18e siècle, comme semble l'indiquer un linteau daté de 1787 visible sur l'élévation orientale. Sa configuration de l'époque est connue grâce à une description établie en 1791 : un corps de bâtiment unique comprenant une salle pour les meules, deux chambres et un grenier, ainsi qu'un petit toit à cochon et un petit poulailler.

En 1803, un bâtiment comprenant une chambre supplémentaire, un cellier, un fenil et une écurie est construit au nord du moulin. Les deux bâtiments sont reliés par une passerelle qui enjambe l'extrémité de la rue du Ruisseau (aujourd'hui rue du Moulin Saint-Léger), que seul un passage à charrette relie à cette époque à la rue du Marché en contournant le moulin par le sud-est et en franchissant le Talbat. Cette configuration est décrite dans un acte notarié de 1829 et correspond au cadastre établi en 1833. En 1879, les édicules situés au sud-ouest de l'édifice sont détruits et laissent place à une maison dont le rez-de-chaussée est occupé par une boutique.

Le moulin est agrandi vers l'ouest en 1910, comme l'indique une date portée et la comparaison des plans disponibles. Ces travaux sont sûrement liés à la transformation du moulin en minoterie par Auguste Roy, dont la famille est propriétaire depuis 1872. La production s'élève alors à 24 quintaux par jour grâce à une roue de 4,70 m de diamètre et 1,35 m de large à aubes courbés entraînant une meule, un broyeur et un convertisseur à cylindres, ainsi qu'une bluterie Quillery. Une turbine assistée d'un moteur électrique Moers de 16 CV remplace l'ancienne roue hydraulique en 1929 et l'établissement est équipé de deux broyeurs, d'un convertisseur et d'un plansichter Laffond, conférant une capacité d'écrasement de 50 quintaux par jour (le moteur sera remplacé en 1937 par un moteur diesel de 26 CV, puis en 1964 par un moteur électrique de 25 CV). En 1948, Jacques Roy succède à son père et fonde la société "Le Moulin Saint-Léger". En 1964, un système pneumatique remplace les anciennes chaînes à godets, le système diesel est remplacé par un moteur électrique et un plansichter Schneider est installé, nécessitant la surélévation à l'aide de parpaings de l'atelier de fabrication, situé dans le corps de bâtiment central. Le rendement est alors de 100 quintaux par jour.

L'activité cesse en 1972 et les bâtiments sont transformés en logements.

Périodes

Principale : 4e quart 18e siècle

Secondaire : 1er quart 19e siècle

Secondaire : 3e quart 19e siècle

Secondaire : 1er quart 20e siècle

Secondaire : 3e quart 20e siècle
Dates

1787, porte la date

1839, porte la date

1879, daté par source

1910, porte la date

1964, daté par source

Atelier de fabrication partiellement surélevé par un comble à surcroît en parpaing de béton avec essentage d'ardoise couvert d'un toit en ciment amiante.

Murs

  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : béton

    Mise en oeuvre : parpaing de béton

    Revêtement : essentage d'ardoise
Toits
  1. tuile creuse, ciment amiante en couverture
Étages

en rez-de-chaussée, 2 étages carrés, comble à surcroît

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert
Énergies

  1. Nature : énergie hydraulique

    Origine : produite sur place

    Machine : turbine hydraulique

  2. Nature : énergie thermique

    Origine : produite sur place

  3. Nature : énergie électrique

    Origine : achetée
État de conservation
  1. établissement industriel désaffecté

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Chauvigny , 2, 4 bis et 6 rue du Moulin Saint-Léger

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1833 B2 690, 691, 1978 H1 253, 2018 AP 1 et 2

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