Maison de maître

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Lésigny

Selon les propriétaires, la maison a été construite au début des années 1830, par la famille Savatier, qui a acheté quelques années auparavant les terres des Patrières. Elle figure, contrairement à toutes les dépendances, sur le plan cadastral de 1833. Le parc, l'orangerie, la chapelle et les dépendances ont été aménagés au cours du 19e siècle, mais leur date de construction reste inconnue. D'après les recensements de population, Auguste Savatier habite encore les Hautes-Patrières en 1836, puis la Terrasse (nom alors donné à cette nouvelle maison des Basses-Patrières) en 1851. En 1883, la maison est agrandie au nord-est. La date de 1883 est mentionnée sur la souche de la cheminée et sur le mur du couloir de service, situé au premier étage. Des modifications ont été apportées au 20e siècle. L'écurie a été réhabilitée en logement. Un puits artésien se trouvait dans le parc. Une canalisation à ciel ouvert partant d'un étang allait jusqu'au puits ce qui permettait d'alimenter l'habitation et les dépendances en eau dès le 19e siècle. Aujourd'hui, il reste que les traces de fondation du puits.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 20e siècle

Dates

1883, porte la date

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

La propriété prend place dans un parc arboré bordant la Creuse. Elle est clôturée par un mur et d'un portail, composé d'une entrée pour les voitures et d'une pour les piétons. Les dépendances situées au sud-ouest de la propriété longent le mur de clôture. La maison de maître est construite en pierre de taille et en moellon (selon les niveaux et les élévations). L'élévation principale de la maison de maître, au nord-ouest se structure en trois travées. La travée centrale est soulignée par une légère saillie par rapport à la façade et par un fronton sculpté au-dessus du deuxième étage. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont soutenues par deux petites pierres carrées de forme pyramidale. Une corniche souligne la délimitation du rez-de-chaussée et du premier étage. Elle est présente sur toutes les élévations de la maison. Les baies du premier étage sont munies d'un balcon soutenu par des corbeaux. Elles sont surmontées d'une corniches à denticules, soutenus par des corbeaux en forme de volutes au-dessus des fenêtres latérales. Un décor sculpté composé d'une fleur située dans un médaillon est visible au-dessus des fenêtres des travées latérales. La baie centrale est couverte d'un arc en plein cintre. Une corniche à denticules la surmonte. Les baies du deuxième étage, plus petites, ont un encadrement mouluré. Au sommet de la façade, une corniche à modillons se poursuit sur les autres élévations de l'habitation. L'élévation principale est encadrée par des pilastres.

L'élévation sud-est a la même structure que l'élévation principale de la maison (travée centrale en saillie avec fronton, pilastres, corniche et bandeau), mais avec moins de décor. La façade sud-ouest présente des pilastres, deux bandeaux de niveau, une corniche à modillons et deux travées. Une baie supplémentaire est située au premier étage, au milieu des deux travées. La maison de maître est coiffée d'un toit à longs pans et croupes, couvert en ardoise et surplombé par deux épis de faîtage. L'intérieur de la maison présente un schéma classique, avec un escalier central desservant les différents niveaux. Une cheminée est positionnée au nord-est et deux autres au sud-ouest. La partie nord-est, ajoutée en 1883, comporte une seule travée soulignée par un bandeau, situé de part et d'autre des ouvertures. Le bâtiment comprend une cave, un rez-de-chaussée surélevé et un étage, surmonté d'un toit en terrasse délimité par une balustrade en pierre. La souche de cheminée se positionne à la verticale des ouvertures. Elle est décorée d'un fronton triangulaire ornementé de créneaux à sa base et d'un second fronton semi-circulaire à son extrémité. Les initiales "SG" sont gravées sur la face nord-est du conduit et la date "1883" sur la face sud-ouest.

L'écurie, les granges, le four et la chapelle sont placés le long du mur de clôture sud-ouest de la propriété, en bordure de la route. L'écurie est située sous le même toit que la chapelle. L'élévation sud-est du bâtiment est consacrée à l'écurie. Elle est structurée en trois travées, chacune munie d'un portail couvert en anse de panier et d'une lucarne permettant d'accéder au grenier. Une porte située sur la façade nord-est permet l'accès à la chapelle. Cette dernière possède une verrière polychrome sur une baie à droite de l'entrée. L'élévation nord-ouest est composée de deux grandes portes couvertes en anse de panier et d'une troisième simulée autour d'une petite porte donnant dans la chapelle. Au-dessus de cette porte est aménagée une lucarne surmontée d'une croix. Le fournil comprend deux fours de taille différente selon l'usage. Deux trous à pigeons sont percés sur la façade nord-ouest de l'édifice. L'orangerie est située dans le parc, au nord, près de la Creuse. Les murs pignons (nord-est et sud-ouest) sont percés de deux grandes baies couvertes d'un arc en plein cintre. Un oculus surplombe ces deux ouvertures. La façade sud-est possède trois baies dont deux en plein cintre.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : silex

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  3. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. ardoise
Étages

sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Lésigny

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: les Basses-Patrières

Cadastre: 1833 C 97 ter, 2012 AE 67, 97, 100, 102

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