Prieuré, actuellement église paroissiale Saint-Barthélemy

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > La Cassagne

Construite au XIIe siècle, l'église appartenait à l'ancien prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Amand-de-Coly. Le chevet polygonal bâti en moyen appareil de pierre de taille, éclairé de baies en plein cintre et couronné d'une corniche portée par de petites consoles à ressaut ; l'élévation occidentale en moellon équarri assisé, avec son portail en plein cintre à double rouleau souligné d'une moulure de billettes, colonnes à chapiteau sculpté d'entrelacs, et sa fenêtre haute, également en plein cintre, à longs claveaux (et colonnettes dans l'embrasure intérieure) ; enfin le bas-côté sud à deux travées, ajouté après coup, avec son mur gouttereau en petit appareil de pierre de taille, témoignent de différentes campagnes de construction au cours de l'époque romane. Ils sont le signe évident d'une augmentation du nombre des paroissiens de La Cassagne à cette période. A la fin du XIVe voire au début du siècle suivant, après la guerre de Cent Ans, l'église priorale devient paroissiale ; elle aurait été desservie jusqu'en 1680 par cinq à six religieux de l'abbaye voisine. Vers 1545, le mur gouttereau du bas-côté sud est surélevé et contrebuté par des contreforts afin d'être couvert de voûtes d'ogives quadripartites, en même temps qu’est voûtée la nef et sont bâtis les bras nord et sud (celui-ci faisant peut-être office de chapelle seigneuriale) du transept et la tour clocher. Murs en moellon (surélévation du bas-côté, bras nord) ou en pierre de taille (bras sud) couronnés d’une corniche à ressauts à listel, fenêtres en plein-cintre à embrasure moulurée (bras sud, clocher), contreforts sur l’angle, porte des morts à moulures sur bases buticulaires, ogives à listel épais reposant sur des consoles ou culots d’angle et doubleaux sur bases prismatiques, ainsi que millésime sculpté « 1545 » sur la clef de voûte de la première travée de la nef, attestent cette datation. Ces travaux résultent peut-être d’une donation faite par un évêque (de Sarlat ?) à la fabrique de l’église, qui l’aura fait représenter à la clef marquée par cette date. L'église est alors dotée d'un nouveau voûtement sur croisée d'ogives, apportant une cohérence architecturale. Au nord, la présence du logis du prieur, accolé au mur de la nef, exclut tout autre aménagement. La sacristie semble être un ajout plus récent (XVIIIe ou XIXe siècle). La toiture est reconstruite par Dennery en 1909 (après surélévation du mur pignon occidental ?). Au milieu des années 1990, une réfection complète des charpentes et couverture en lauze a été réalisée, ainsi que la restauration de certaines maçonneries extérieures.

Périodes

Principale : 12e siècle

Principale : 15e siècle

Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle

Secondaire : 2e moitié 20e siècle

Dates

1545, porte la date

L'église est composée d'une nef à deux travées, flanquée au sud d'un bas-côté également à deux travées. La croisée du clocher est prolongée d'un choeur polygonal percé de trois baies en plein cintre et par deux bras, au nord et au sud. La sacristie se trouve dans l'axe du bras nord et communique avec l'abside; son sol révèle un pisé ancien. L'ensemble de l'édifice est voûté d'ogives, hormis l'abside et la sacristie, voûtées en cul-de-four. Les clés de voûte sont ornées de blasons, aujourd'hui bûchés. Dans la nef, une clé porte encore la tête d'un évêque mitré complétée du millésime 1545, une autre clé est ornée de quatre fleurs de lys dans un "chapeau de triomphe". Les murs intérieurs sont enduits et badigeonnés, masquant les traces d'une litre funéraire. La façade occidentale, construite en moellons assisés, est régulièrement ponctuée de trous de boulins, traces des anciens échafaudages. Le portail sculpté présente deux colonnes sobres traitées en ronde-bosse portant chacune un chapiteau à entrelacs. Au sud de l'édifice, la "porte des morts", qui reliait le cimetière abandonné et l'intérieur de l'édifice, est aujourd'hui fermée. La totalité de l'édifice est couverte par une toiture en lauze, contribuant à donner une monumentalité certaine à l'ensemble.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : moellon

  3. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. calcaire en couverture
Plans

plan allongé

Étages

2 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte d'ogives cul-de-four
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier en vis

    Structure : en maçonnerie

État de conservation
  1. restauré
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , La Cassagne

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1825 C1 444, 1986 C1 152

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