Couvent de filles de saint François, puis hôtel-Dieu et hospice, aujourd'hui hôpital et établissement pour personnes âgées dépendantes

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Montmorillon

L'ensemble ancien s'organise autour d'une cour à laquelle on accède depuis la place du Terrier. Les bâtiments plus récents se sont installés vers le nord au 19e siècle puis jusqu'en limite du cimetière Notre-Dame à la fin du 20e siècle et au début du 21e siècle : hôpital rénové qui fait l'objet d'un dossier " extension 20e siècle ", nouveau service des urgences et établissement pour personnes âgées dépendantes.

Le couvent Saint-Joseph (2e moitié 17e siècle)

Les filles de saint François s'installent à Montmorillon en 1644 et font construire en 1651 un couvent sous le vocable de saint Joseph au nord de l’église Notre-Dame. La chapelle est déjà consacrée en 1660 lorsque Laurent Augier, sieur de Moussac, y célèbre sa première messe. Il ne reste aucun vestige en élévation des bâtiment cités dans la deuxième moitié du 17e et au 18e siècles : enclos, église avec son clocher et sa sacristie, réfectoire, dortoir, parloir, infirmerie, galerie, cloître, buanderie, cuisine, boulangerie, cave, grange, puits, cour et jardin potager.

Le transfert de l'hôtel-Dieu et hospice, de 1793 à 1810

A la Révolution, il ne reste que dix religieuses et deux converses qui quittent le couvent le 15 mai 1790, pour retourner à l’état séculier. Le couvent comprenait alors la maison conventuelle avec plusieurs corps de bâtiments (" contenant cuisine, réfectoire, chauffoir, infirmerie, parloir, cave, cellules, greniers, boulangerie, four, cuvier, autres aisances et commodités "), une église avec sa sacristie, cour, jardin potager, une petite pièce de terre, la maison de l'aumônier (Archives départementales de la Vienne, L 250).

L'établissement hospitalier s'installe dans les murs de l'ancien couvent des filles de Saint-François en mars 1793, par transfert de l'activité exercée jusque là par les Augustins à la Maison-Dieu, qui devient un petit séminaire. Une plaque apposée dans le passage entre les deux cours indique : " Fondé vers l'an 1000 en forme de confrérie et hôpital sous le titre de Maison-Dieu par Robert Seigneur du Puy à son retour de Terre Sainte avec l'aide du Seigneur de Lieu pour héberger les pèlerins et soulager pauvres et malades. Administré par les Augustins pendant plusieurs siècles. Transféré en 1793 sur emplacement actuel, depuis cette époque établissement communal ". Une partie des biens et terres appartenant jusqu'alors à la Maison-Dieu, dont le domaine de la Gabidière, la ferme de la Chatille à Béthines, le moulin de Gatebourse, les métairies de Vacheresse (commune de Saulgé) et de Fontprouard, sont également transféré en propriété à l'hôpital, qui en tire des revenus et rentes importantes notamment par les ventes de bois.

Les travaux s'engagent suite à une délibération du 8 frimaire An III (28 novembre 1794) : suppression du clocher déjà presque démoli, réfection de la plupart des fenêtres, du carrelage et de la couverture des bâtiments. Une nouvelle commission administrative est instituée en 1796 pour mener les travaux les plus urgents. En 1799, les administrateurs décident de démolir la « petite galerie » et l’ancien parloir qui tombait en ruines.

Le 19 vendémiaire an IX [11 octobre 1800], le sous-préfet Joseph Butaud nomme une nouvelle organisation à l'hôpital. Dès le 9 brumaire an IX [31 octobre 1800], la commission administrative confie la gestion de l'établissement à la congrégation des sœurs de la Sagesse (congrégation fondée par Louis-Marie Grignion de Montfort au début du 18e siècle). Trois sœurs assurent le fonctionnement du lieu : Eléonore Barnotte - sœur Saint-Hyacinthe-, Anne-Marie Bault -sœur Marie-des-Anges- et Magdelaine Luthon -sœur Saint-Ephrem. Le 15 frimaire an IX [6 décembre 1800], elles réclament des aménagements urgents : installation d'un appartement à leur usage, réfection des fenêtres, mise à disposition d'un lieu de culte, achat de mobilier adapté (chaises de commodité pour les malades), etc.

L'hospice dispose de peu de moyens et décide en 1802 de n'admettre qu'au maximum vingt malades (hommes et femmes). Le sous-préfet autorise la ré-utilisation des matériaux de l’ancien hôpital pour effectuer les réparations urgentes à la charpente et à la couverture des bâtiments de l’hospice. Jacques Thomas, maçon couvreur, et Pierre Normand, charpentier, tous deux de Montmorillon, dressent un devis estimatif des réparations (30 juin 1802). Les travaux sont adjugés à Pierre Normand (8 juillet 1802). Le 27 juillet 1803, plusieurs fenêtres sont commandées aux Jolivet père et fils. Une grange est construite en 1804.

Construction de l'étage de l'aile ouest pour les enfants trouvés, 1810-1812

La mère supérieure, demande en 1809 la construction d'un bâtiment pour accueillir les enfants trouvés, de plus en plus nombreux - le département les déplace de Poitiers vers les sous-préfectures -, afin qu'ils ne soient plus hébergés dans la même salle que les malades.

Le 19 juillet 1810, le conseil des bâtiments civils adopte avec réserve (Garrez, rapporteur) le projet d'aménagement et d'achat de mobilier pour un devis de 20 173,80 F pour " établir deux salles pour des enfants trouvés des deux sexes, arrivant de nourrice, avec une chambre pour la sœur directrice ". Les nouvelles salles se trouveront au-dessus du rez-de-chaussée qui comprend la chapelle, la sacristie une salle de classe (voir annexe et illustration). Les travaux semblent avoir été réalisés avant la validation par le conseil des bâtiments civils (paiement des travaux à Charles Charles, entrepreneur à Poitiers, en décembre 1809). Le nombre d'enfants trouvés augmente fortement jusqu'en 1834. En 1844, l'abbé Florimon fonde un orphelinat ou colonie agricole sur le domaine de la Gabidière, constitué de 300 ha de terres pauvres ; l’hôpital conserve la propriété des terres et des bâtiments anciens auxquels s’ajoutèrent ceux qui furent jugés nécessaires pour le nouvel établissement. Des enfants orphelins âgés de 12 à 18 ans, parfois 20 ans, confiés par le Département à l'hôpital de Montmorillon, sont déplacés dans cette colonie dès 1845.

D'après don Fonteneau (1868, p. 538), l'hospice de Montmorillon, longtemps dirigé par Louis-Gabrielle Praud de la Nicollière (Nantes 1776 - Saint-Laurent-sur-Sèvre, 1862), sous le nom de sœur Saint-Saturnin, accueille 45 malades et 395 enfants.

Deuxième moitié du 19e siècle

Reconstruction de l'aile nord et extensions vers le nord, transfert du cimetière (milieu du 19e siècle)

Suite à des donations, les revenus de l’hospice augmentent et la commission décide d'accroître le nombre de lits en reconstruisant l'aile nord ou peut-être en construisant juste un étage sur l'aile nord : le nouveau bâtiment reprend au rez-de-chaussée la composition antérieure (grange, bûcher, passage entre cour et jardin, chambre pour les domestiques et l’escalier), une étude de bâti pourrait préciser si le rez-de-chaussée est détruit et reconstruit ou simplement remanié. Une salle pouvant contenir vingt lits est construite à l'étage. Les travaux, adjugés à Jean-Baptiste Coudouin le 20 février 1847 selon les plans et devis le Bissonnet, architecte de la ville, semblent achevés en 1848.

Le cimetière de l'hôpital, situé au nord de ce bâtiment, est supprimé par délibération du 10 juillet 1851 ; les inhumations des malades décédés auront désormais lieu au cimetière Notre-Dame (place du Terrier puis à son emplacement actuel). Devant l'opposition de la population, le cimetière de l'hôpital est finalement séparé par un enclos (délibération du 5 janvier 186o). Il en subsiste quelques pierres tombales et une croix de cimetière.

En 1851, des bâtiments sont construits au nord de l’ensemble principal dans une seconde cour, comprenant une salle pour les voyageurs indigents, une autre pour les galeux et une buanderie. Les travaux sont adjugés à B. Moreau et P. Perrot et sont en partie réalisés en novembre 1852.

Campagne de travaux dans les années 1860

La coupe et la vente de bois dans les propriétés forestières de l’hospice fournit des revenus suffisants pour reconstruire les ailes est et ouest au cour de la décennie 1860.

Reconstruction de la chapelle (1859-1861) et décor (1866-1874)

La chapelle est en très mauvais état ; en 1858, les autorités ecclésiastiques envisagent d’interdire l'usage de la chapelle en raison de son état de délabrement. Profitant de la présence de l’architecte diocésain niortais Pierre Théophile Segretain sur le chantier de l’église Saint-Martial de Montmorillon, la commission fait établir par celui-ci un plan pour une nouvelle chapelle en août 1859, avec des murs plus épais que ceux de l'ancienne chapelle, une voûte en brique et un clocheton en pierre de taille sur la façade sud, vers la place. Le sous-préfet autorise la construction de cette nouvelle chapelle en octobre 1859. Le conseil souhaite passer un marché avec Etienne Guérin, entrepreneur, en novembre 1859, même si les travaux ne pourront commencer qu'au printemps 1860. Les marchés sont approuvés en mars 1860. Elle est construite à l’emplacement d'un dortoir et d'une la salle de classe ; la salle de classe sera transférée dans l'ancien bûcher et un nouveau dortoir devra être construit dans un bâtiment neuf.

La supérieure de l’hospice profite de la présence des peintres de la Société d’art chrétien de Tours, dirigée par le comte Louis-Charles-Marie de Bodin de Galembert, sur le chantier de la chapelle Saint-Laurent-et-Saint-Vincent de la Maison-Dieu, pour leur confier la décoration de la chapelle de l’hospice. Le conseil d’administration s’oppose à ce projet et ne consent qu’à la réalisation d’un tableau au-dessus de l’autel. La supérieure soumet un devis sous-évalué au conseil, s’engageant à payer la différence.

Dans son historique de la Société (1888), Galembert donne la liste des peintures en silicate sur plâtre qu'il a réalisées pour l'hospice dans le style " antique des Catacombes " :

- 1866 : opérateurs sociétaires Clément et Verdier, aspirants Carré et Petit, 77 m² : Annonciation avec Dieu le Père (3 figures) ; Couronnement de la sainte Vierge avec quatre anges (4 figures) ;

- 1867 : suite des travaux de 1866, la nef, ornementation sans figure (draperies), opérateurs sociétaires Clément et Petit, aspirants Pizzetti et Lériget, 476 m².

Des vestiges de peintures apparaissent par endroit sous le badigeon blanc qui a lui-même recouvert le badigeon à faux joints visible sur les cartes postales du début du 20e siècle.

Les vitraux de la chapelle sont été réalisés en 1874 par les frères Guérithault de Poitiers : Sacré-Coeur du Christ, Sacré-Coeur de Marie, saint Dominique et sainte Radegonde.

Aile ouest (1861-1863)

Le bâtiment de la chapelle est prolongé vers le nord pour rejoindre l'aile nord en fond de cour. Il comprend au rez-de-chaussée le service des enfants assistés, au premier étage le logement des sœurs et l'étage de comble est à l'usage des femmes de service. Les devis des travaux sont établis le 25 octobre 1861 et adjugés le 2 mars 1862 à Joseph Tartaud. Les travaux semblent achevés en 1863.

Portail et pavillon d'entrée occidental (1864)

Le pavillon d’entrée situé à l’ouest du portail et la grande porte d'entrée sont construits en 1864, mais le produit de la vente de bois qui devaient servir à financer les travaux étant insuffisant, l'achèvement des travaux vers l'est de la cour est ajourné.

Aile est (1865-1868)

Le projet se poursuit en 1865 avec la reconstruction de l’aile est surplombant la Gartempe, ; ils sont toujours financés par des coupes de bois dépendant de la Gabidière. Le plan dressé par H. Giraud en mars 1865 et approuvé par le préfet le 5 avril prévoit dans un premier temps la construction des bâtiments donnant sur la place sur une longueur de 11 m. Les travaux sont adjugés aux frères Tarteaud et sont réceptionnés dans leur ensemble en mars 1867.

Extensions au nord (1866-1869)

En 1866, la construction se poursuit dans le prolongement de la nouvelle portion, vers le nord, pour rejoindre le bâtiment en fond de cour. Les travaux sont adjugés en février 1866 à Guérin et sont réceptionnés en 1867. Ce bâtiment accueille au rez-de-chaussée différents services administratifs et, au premier étage, la salle pour les femmes malades. En 1868, cette nouvelle aile est raccordée au corps de logis nord suivant le plan de l’architecte Louis Bonnet. Les travaux confiés à nouveau à Guérin sont réceptionnés en octobre 1869.

Bâtiments de la deuxième cour (1874-1877)

Cette phase de travaux est complétée quelques années plus tard par la réfection des bâtiments situés autour de la seconde cour : bâtiment pour les enfants assistés (1874), séchoir (1874), préau (1877).

En 1880, des espaces réservés aux bains sont aménagés pour remplacer les anciens.

En 1885, une marquise, réalisée par Parinaud, est installée au-dessus de l’entrée de la cour d’honneur.

En novembre 1887, la commission estime que les bains actuels sont insuffisants et malpropres ; de nouveaux bains sont construits et entraînent une modification des espaces (déplacement des bains, d'une salle de classe, de la chambre des domestiques).

Une salle d’asile pour les vieillards est créée en 1892 grâce à un legs de Madame Poitevin.

L'hôpital au 20e siècle

Les travaux du début du 20e siècle. Construction des pavillons

Les recommandations hygiénistes se répandent peu à peu. En 1900, une salle d'opération et deux chambres d’isolement pour les hommes et pour les femmes sont construites au premier étage du bâtiment en fond de cour, à droite du porche, afin d’éviter les contacts entre les malades opérés et les autres malades. Les plans sont réalisés par l’architecte Douit en 1901 et les travaux sont adjugés en 1902 à Louis Multon, plâtrier à Montmorillon. Les travaux sont à nouveau financés par des coupes de bois dans les domaines relevant de l'hôpital.

En 1909, la commission de l’hôpital élabore un programme de travaux ambitieux afin de spécialiser les services, de créer des pavillons d’isolements, d’éloigner les « constructions malsaines » (écurie, toits à porcs, basse-cour), mais les travaux ne sont pas réalisés. À la veille de la Première Guerre mondiale, la tuberculose a provoqué à Montmorillon en 1910, treize décès par tuberculose (sur 97 cas), en 1911, quinze (sur 105 cas), et en 1912, quinze (sur 99 cas) [voir annexe].

En 1912, le maire de Montmorillon et président de l'hospice, A. de Monplanet, obtient une subvention importante pour réparer et agrandir l'hospice. Le programme prévu depuis 1909 se met en place. Les plans et devis sont dressés en 1913 par Hilaire Guinet, architecte à Poitiers., Par souci de symétrie, la façade sud du bâtiment ouest (bâtiments administratifs et salle des délibérations) de la cour d'honneur est refait dans le même style. L'ancienne salle d'asile en rez-de-chaussée est surmontée d'un étage destiné aux contagieux. Isolément, en face, mais à une certaine distance des bâtiments réédifiés de la ferme, un pavillon, comprenant un étage et un sous-sol est construit pour les tuberculeux. Les services de la cuisine sont réaménagés et une galerie recouverte d'une terrasse est élevée au fond de la cour d'honneur pour mettre en communication tous les bâtiments. La terrasse exposée au sud, au-dessus de cette galerie, permet aux malades de profiter du soleil. Des cartes postales anciennes montrent ces pavillons (notamment le pavillon de radiologie et de chirurgie) peu après leur construction. Les derniers pavillons ont été détruits en 2019.

Le parterre de la cour d'honneur a été modifié au cours de cette campagne de travaux de 1912-1913 et la statue du Sacré-Cœur, érigée en 1868, est " transportée dans un bosquet d'arbres au sommet d'un coteau d'où l'on jouit d'un panorama admirable sur la ville de Montmorillon et le cours des eaux limpides de la Gartempe " (Liège, 1916, p. 389).

Le mobilier de la chapelle pourrait avoir été en grande partie renouvelé en 1913, date portée sur les verrières ornementales (atelier Etienne Lobin, Tours, première travée de la nef et tympan de la porte d’entrée sud), suite à la campagne de travaux lancée en 1912.

Hôpital militaire 1914-1918

En 1914, les pavillons, dont les aménagements ne sont pas terminés, servent d'hôpital militaire dès le mois de septembre 1914. Une liste des militaires décédés dans l'établissement depuis le 2 septembre 1914 jusqu'au 31 décembre 1918 est conservée aux Archives départementales de la Vienne (H dépôt 2/44). La Société de Secours de la Croix-Rouge et la Société des Dames de France viennent soutenir les sœurs de la Sagesse et les médecins de l’hôpital. Trois infirmières, Germaine Goudon de Lalande, Geneviève de Queyriaux et Madeleine Rat décèdent lors de ces soins aux soldats de 1914-1918 et un hommage leur est rendu par l'inscription de leurs noms sur le monument aux morts de Montmorillon et sur la verrière commémorative des morts de 1914-1918 dans l'église Saint-Martial.

L'hôpital de Montmorillon garde un statut d'hôpital militaire jusqu’en 1948.

Aménagement de la salle des délibérations (devenue bureau du directeur) et achèvement des pavillons. 1921-1923

Les travaux d'aménagement des pavillons sont achevés après la guerre. Les travaux sont menés sous la direction des architectes Hilaire Guinet et Martin, et de l'ingénieur Debesson pour l'hydrothérapie, le service d'incendie, l'électricité et le chauffage central.

La salle des délibérations est réaménagée en 1921 : boiseries en noyer par l'ébéniste montmorillonnais Firmin Pascaud, qui réalise également les boiseries en sapin du vestibule, cheminée avec un tableau de trumeau par le peintre Raoul Carré, représentant la façade orientale de l'hôpital, mobilier (bureau, fauteuils). Les verrières de la porte sont réalisées par Dagrant à Bordeaux, qui fait en même temps les panneaux de la porte sud de la chapelle en 1923.

Le 7 octobre 1923, le pavillon de radiologie, la maternité, la salle d'hydrothérapie et le nouveau mobilier des chambres sont inaugurés notamment par Paul Strauss, ministre de l'hygiène, Raoul Péret, président de la chambre des députés et maire de Neuville, M. Buloz, préfet de la Vienne, M. Mathieu, sous-préfet de Montmorillon et Léon Dardant, maire de Montmorillon (le déroulé de la cérémonie et les discours sont relatés dans l'Avenir de la Vienne, 8-9 octobre 1923).

Le pavillon de chirurgie, aujourd'hui détruit, est construit en 1935.

Deuxième Guerre mondiale

Situé en zone libre, l’hôpital de Montmorillon est considéré comme l’hôpital du maquis dès 1943.

Le devenir de l'hôpital

Les bâtiments les plus au nord, construits en 1982 et voués à la destruction dans au début des années 2020, sont étudiés par ailleurs.

En 2016, l’hôpital de Montmorillon fusionne avec le CHU de Poitiers. De nouveaux locaux sont aménagés jusqu’aux années 2000.

La Communauté de communes Vienne et Gartempe acquiert les bâtiments disposés autour de la cour d'honneur en décembre 2021. Elle porte le projet d’y installer le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP) ainsi qu’un établissement d’enseignement artistique. La chapelle a été désacralisée et le mobilier, à l'exception de l'autel, de la table de communion, des boiseries et de la cloche, a été déposé. L’ensemble des verrières est également déposé en décembre 2022 par les Ateliers Verre Jade (Frédéric Pivet) pour des raisons de conservation. Le bureau des délibérations a été vidé de tout son mobilier à l'exception des boiseries, de la cheminée et du tableau du trumeau.

Périodes

Secondaire : 4e quart 20e siècle

Principale : 2e moitié 16e siècle (détruit)

Principale : 4e quart 18e siècle

Secondaire : 1er quart 20e siècle, 4e quart 20e siècle, 1er quart 21e siècle

Dates

1793, daté par tradition orale

1912, daté par source

Auteurs Auteur : Segrétain Pierre Théophile, architecte (attribution par source)
Auteur : Guinet Hilaire, architecte (attribution par source)
Auteur : Debesson, ingénieur (attribution par source)
Auteur : Charles Charles

Son nom suggère un enfant trouvé. Il construit en 1812 l'étage de l'aile ouest de l'hospice de Montmorillon (Vienne) destiné aux enfants trouvés. En 1814, il se voit confier le marché en février 1814 des bornes aux limites départementales des routes de la Vienne (dont celle de Saint-Germain) avec une aigle impériale puis, suite au changement de régime, il doit remplacer l’aigle par une fleur de Lys (juin 1814).

, entrepreneur de maçonnerie (attribution par source)
Auteur : Bissonnet

Architecte de la ville de Montmorillon au milieu du 19e siècle (aménagements et extension de l'hôpital de Montmorillon, Vienne).

, architecte communal (attribution par source)
Auteur : Coudouin Jean-Baptiste

Entrepreneur au milieu du 19e siècle (aménagements et extension de l'hôpital de Montmorillon, Vienne).

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Moreau B.

Entrepreneur (aménagements et extensions nord de l'hôpital de Montmorillon, Vienne, 1851-1851).

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Perrot P.

Entrepreneur (aménagements et extensions nord de l'hôpital de Montmorillon, Vienne, 1851-1851).

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Tarteaud Joseph

Entrepreneur (aile ouest de l'hôpital de Montmorillon, Vienne, 1862-1863).

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Bonnet Louis

Architecte à Montmorillon, rue de Strasbourg, dans les années 1865-1895. L'Annuaire de l'arrondissement de Montmorillon le signale encore comme architecte, rue des Récollets, en 1899.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Douit [Léon Octave] Edmond

Né à Poitiers le 18 juin 1856. Agent-voyer du canton de Montmorillon (avant 1896-1897) puis comme agent-voyer de l'arrondissement de Montmorillon (1898-) à la fin du 19e siècle ; habitait rue Saint-Christophe (voir Annuaire de l'arrondissement de Montmorillon, 1896-1898). Il signe ensuite des plans comme architecte à Montmorillon, entre 1909 et 1912. Il apparaît encore comme architecte, rue Saint-Christophe, dans l'Annuaire de l'arrondissement de Montmorillon de 1900 à 1914. Son acte de décès à Montmorillon indique " ingénieur du service vicinal en retraite ".

, architecte (attribution par source)
Auteur : Pascaud Firmin

Ebéniste à Montmorillon (Vienne) où il réalise notamment les boiseries de la salle des commissions de l'hôpital au début des années 1920.

, menuisier-ébéniste (attribution par source)

L'ancien hôtel-Dieu, aujourd'hui hôpital, se trouve au nord de la place du Terrier (aujourd'hui place Régine Desforges) et de l'église Notre-Dame ; il a succédé comme établissement hospitalier à la maison-Dieu, devenu séminaire. Installé en partie sur une terrasse au sommet du coteau, il domine la Gartempe sur sa rive gauche. Il jouxte au sud le cimetière Notre-Dame.

La cour d'honneur (ensemble sud)

L'ensemble ancien s'organise autour d'une cour d'honneur (cour Pasteur) à laquelle on accède depuis la place du Terrier.

La cour d'honneur est fermée au sud, vers la place, par deux pavillons et un portail en ferronnerie. Elle est bordée à l'est par la chapelle et au sud par les bâtiments administratifs et le bureau du directeur (ancienne salle des délibérations). Une aile avec passage traversant permet l'accès aux autres bâtiments.

Les deux pavillons, à étage mais moins haut que les ailes est et ouest, présentent des façades à deux travées vers la place du Terrier (élévation sud) et vers la cour d'honneur (élévation nord). Leurs élévations vers le portail sont protégées par des marquises. Leurs toits en ardoise, à longs pans et croupes, assez bas, en ardoise, sont soulignés par une large corniche en calcaire.

L'aile occidentale sur la cour d'honneur (cour Pasteur) comprend un rez-de-chaussée, un étage et un comble éclairé par des lucarnes en calcaire à fronton triangulaire. Sa partie sud est occupée par la chapelle et la partie nord un ensemble de bureaux répartis sur six travées sur l'élévation orientale (cour d'honneur) ; les élévations occidentales (rue Henri Dunant) sont en partie remaniées.

La chapelle présente deux portes, l'une permettant l'accès direct depuis la place du Terrier (aujourd'hui place Régine Desforges) au sud et l'autre sur la cour de l'hôpital, à l'est. Étant donnée la configuration de l'édifice, cette chapelle n'est pas orientée et présente son chœur au nord. Sur l'élévation ouest, rue Henri Dunant, deux fenêtres jumelles éclairent la première travée et deux grandes fenêtres éclairent les deuxième et troisième travées ; ces quatre baies sont couvertes en plein cintre. Ses quatre travées sont couvertes de voûtes d'arêtes en brique. Une tribune d'orgue, avec garde-corps en ferronnerie, recouvre la première travée.

Le mobilier de la chapelle a été considérablement allégé par rapport à ce qui apparaît sur les cartes postales anciennes. Elle a également perdu son enduit peint de faux-joints et de décor géométrique et végétal, ainsi que l'inscription : le tout a été recouvert d'un badigeon blanc. Les boiseries de la base des murs ont néanmoins été conservées. L'ensemble du mobilier conservé fait l'objet d'un dossier séparé.

L'aile orientale sur la cour d'honneur comprend les bâtiments administratifs, avec un couloir côté cour qui dessert les différents bureaux. Le bâtiment comprend un rez-de-chaussée, un étage et un comble éclairé par des lucarnes en calcaire à fronton triangulaire. Le toit, à longs pans et couvert de tuile plate, est souligné par une corniche en calcaire. La salle des délibérations, avec son mobilier du début des années 1920, faisant le pendant de la chapelle ; la porte vers la place du terrier de ce bureau comprend les mêmes vitraux que la porte sud de la chapelle. Il a notamment conservé ses boiseries et son lustre, sa cheminée avec une horloge Boulet et un tableau de Raoul Carré représentant la façade orientale du bâtiment de l'administration de l'hôpital, un plan côté de la Maison-Dieu, et une vitrine avec du matériel médical, des livres anciens et des pots à pharmacie.

Le bâtiment qui ferme la cour au nord comprend un rez-de-chaussée et un étage. Un passage couvert, au centre de l'élévation, permet de rejoindre la cour nord. La travée centrale est surmontée d'un cartouche " Hospice - hôpital / 1793-1923 ". Sur l'élévation sud, vers la cour d'honneur, le rez-de-chaussée est doublé côté cour ; cette partie est couverte d'un toit en terrasse protégée par un garde-corps à balustrade et comprend, à l'est, un étage sur les deux dernières travées. Le comble est éclairé par des lucarnes à fronton triangulaire sur les côtés et à fronton arqué au centre. Le pignon ouest, rue Henri-Dunant, présente deux fenêtres au rez-de-chaussée et trois, jointives, à l'étage.

Bâtiment de liaison entre l'ensemble sud et l'ensemble ouest.

Ce bâtiment présente un étage ; sa façade sur cour est ordonnancée à quatre travées. Son toit couvert de tuile plate, à longs pans et croupes, est éclairé par des petites lucarnes en bois. En raison de la pente du terrain, les fenêtres du rez-de-chaussée de l'élévation postérieure, rue Henri Dunant, sont semi enterrées.

Ensemble ouest

Le bâtiment sud, à un étage, a été construit en deux phases. Sa partie ouest est la plus ancienne, ainsi qu'en atteste un chaînage au centre de l'élévation sud. Cette partie ancienne est ordonnancée à quatre travées. La partie ajoutée comprend trois portes au rez-de-chaussée et quatre fenêtres à l'étage, dont les appuis sont situés un peu plus haut que les appuis de la partie plus ancienne. Le pignon est comprend six fenêtres à l'étage. Le pignon ouest, rue Henri-Dunant, est aveugle. Le toit, à longs pans et croupes à faibles pentes, est couvert de tuile plate et éclairé par trois lucarnes en bois (deux sur la partie ancienne, une sur la partie récente) sur l'élévation sud.

Les autres bâtiments correspondent à la " ferme " construite en 1912/1913. Ils comprennent des logements et des dépendances. Un four à pain est conservé dans l'un des bâtiments. Cet ensemble est couvert de toits à longs pans à demi-croupes en tuile plate.

Logement de fonction

Le logement de fonction est implanté au nord de la cour d'honneur ; sa façade sud donne au sud sur une cour privative à deux niveaux. Il comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé accessible par un perron devant la porte située sur la droite de l'élévation sud et un étage. Ses façades sud et nord sont ordonnancées à trois travées ; les fenêtres présentent des appuis saillants moulurés. Le toit, à longs pans et croupes, est couvert de tuiles mécaniques.

Ensemble nord, bâtiment sud, à l'est

Cet ensemble de bâtiments correspond aux nouvelles salles pour les malades construites en 1912. Ils ont été détruits en 2019, les photographies du dossier datent de 2015 et 2017. Il s'agit d'un ensemble de bâtiments qui faisaient face à la Gartempe. Ils comprenaient un étage de soubassement et un rez-de-chaussée et alternaient des salles desservies par des entrées formant avant-corps, couvertes de toit à croupes ou demi-croupes. Étant donné la pente du terrain, l'étage de soubassement est en sous-sol vers la cour (élévations ouest) et en rez-de-chaussée partiellement enterré vers la Gartempe (élévations orientales). Sur la façade orientale, un lit en brique apparente reliait les linteaux des fenêtres du rez-de-chaussée surélevé et des décors en brique (croix) ornaient la plupart des pignons. Le décor était probablement semblable sur la façade ouest, avant qu'elle ne soit recouverte d'un enduit qui masque également les chaînes d'angle et les piédroits harpés des baies.

Autres bâtiments

Une grande allée arborée sépare les ensembles ouest et nord.

Dans la partie intermédiaire, une partie des pavillons de 1912 ont été détruits et remplacés par des bâtiments modernes qui abritent notamment un établissement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

Dans la partie nord, les urgences et les services ont été réaménagés à la fin du 20e siècle. Ces bâtiments seront à nouveau modifiés au début des années 2020, lorsque les nouveaux services auront été construits à la place des pavillons de 1912.

Les bâtiments les plus au nord, construits en 1982 et voués à la destruction dans au début des années 2020, sont étudiés par ailleurs.

Le petit cimetière privé des anciens prêtres est étudié par ailleurs.

Murs
  1. Mise en oeuvre : pierre de taille

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile plate, tuile plate mécanique, ardoise
Étages

1 étage carré, étage de comble

Couvrements
  1. voûte d'arêtes
Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Type de couverture : terrasse

  3. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : demi-croupe

  4. Forme de la couverture : toit à longs pans

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier tournant

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Montmorillon , place du Terrier

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1840 G3 452, 453, 1961 AD 75, 2015 AD 522

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