Conserverie Saint-Mamet aujourd'hui disparue

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Bidart

D'après la demande d'autorisation de construire déposée par la compagnie du Bourbonnais en mai 1930, à cette date, la parcelle 420 de la section D du plan cadastral de 1831 était aménagée en lotissement comportant 11 lots et une voie créée ex-nihilo. Il appartenait à Martin Hirigoyen et portait le nom de "lotissement de l'Uhabia". Visible sur les vues aériennes de 1938, la voie fut effectivement aménagée.

En novembre 1946, Annick Legarrec, gérante de la société Conserveries Maritimes de l'Ouest, demanda l'autorisation de construire sur les parcelles 420 et 421 une usine de fabrication de conserves alimentaires. D'après un courrier daté du 18 juillet 1946, où le Maire s'adressait au député Pierre De Chevigne, l'autorisation d'établir cette conserverie ne fut pas acceptée par le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme car le projet de plan d'urbanisme de la Côte Basque ne prévoyait à Bidart que des zones réservées aux préventoriums et au sanatoriums. En décembre 1946, ce fut le Ministère de l'Éducation Nationale qui s'interposa considérant la future usine comme une nuisance au cachet de la station balnéaire. Le maire persista auprès du Préfet des Basses-Pyrénées et l'arrêté autorisant l'établissement de l'usine fut accordé le 11 juin 1947 sous la condition de dissimuler au maximum les bâtiments à l'aide de plantations.

L'usine préparait des conserves en fer blanc comportant du poisson, de l'huile et de la tomate. La fabrication journalière pouvait atteindre 10 tonnes. La conserverie fonctionna jusqu'en 1958. Le bâtiment fut racheté et transformé pour le compte de la société Shaker, productrice de poignées commutatrices destinées aux scooters et moto-bécanes. Entre 1998 et 2003, l'usine fut détruite.

Périodes

Principale : 2e quart 20e siècle (détruit)

Dates

1947, daté par source

Située entre l'Uhabia et la rue de la Chapelle, l'usine se composait d'un plan allongé formé par deux volumes contigus couverts d'une toiture à quatre pans. Les façades étaient enduites. La façade principale (nord) était bipartite. A l'est, la partie administration avec un rez-de-chaussée comportant un porche dans-œuvre ouvert par un baie en plein cintre. L'encadrement mouluré imitait deux piliers avec chapiteaux supportant un large linteau - vocabulaire puisé dans l'architecture navarraise -. L'étage était éclairé par trois baies formant un bandeau. La partie ouest était de plain-pied. Une large et haute porte ouvrait sur l'atelier. A chaque extrémité de la façade, un faux contrefort en béton était maçonné et coiffé de deux tuiles. On retrouve également des tuiles sur les larmiers maçonnés qui ponctuent la façade.

Murs
  1. Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile
Étages

rez-de-chaussée, 1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à plusieurs pans

    Partie de toit : croupe

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Bidart , rue de la Chapelle

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1831 Section D 420, 2017 AO 128

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