Phare de Patiras

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Androny

La décision ministérielle du 2 novembre 1859, relative à la ligne de feux à établir pour éclairer l’intérieur de la Gironde, comprend l’établissement d’un feu sur l’île de Patiras. Les ingénieurs des Ponts et Chaussées Droëling et Joly établissent le devis pour l’exécution des travaux : création d’un "échafaud en charpente supportant la chambre dans laquelle sera placé l’appareil d’éclairage", d’une hauteur de 13 mètres au-dessus du niveau des "hautes mers", d’une maison de gardien, d’un débarcadère avec un chemin d’accès et "les terrassements et enrochements nécessaires pour disposer l’emplacement des ouvrages et le protéger contre les eaux de la Gironde". La correspondance entre les Ponts et Chaussées et le préfet du département précise qu’il s’agit "d’un feu fixe de 15 milles de portée sur l'extrémité nord de l'île de Patiras". La décision du ministère des Travaux publics du 6 mars 1863 énonce que le phare "serait exhaussé et augmenté en intensité et qu’en outre il serait caractérisé par des éclipses". Les travaux sont achevés en octobre 1864 avec l’installation de la lampe clignotante dans la nouvelle chambre, portée alors à 18 mètres de haut.

Une dizaine d’années plus tard, toujours pour améliorer et sécuriser la navigation dans l’estuaire et au vu du mauvais état du phare, un rapport des ingénieurs du 14 janvier 1876 propose le remplacement de l’échafaudage par une tour en maçonnerie, qui devra être établie sur pilotis en raison de la qualité sablo-argileuse du sol. Le projet dessiné en juillet 1876 par les ingénieurs Roche-Tolay et Baumgartner, est approuvé par le ministère le 16 janvier 1877. C’est l’entrepreneur Martial Doirat qui est en charge de la construction du nouveau phare. Les travaux sont achevés en 1879. La nouvelle tour mesure plus de 20 mètres de haut et son feu ayant gagné en intensité a une portée de plus de 18 milles. Il restera en fonction jusqu’en 1992.

Dans les années 2000, le phare, abandonné, fait l’objet d’un programme de restauration. Philippe Lacourt avec le concours du collectif Gens d’estuaire fait appel aux architectes bordelais Virginie Gravières et Olivier Martin pour la restauration du phare, dont les murs sont repeints en noir et blanc. La maison du gardien, ruinée, est détruite pour laisser place à un refuge destiné à accueillir du public.

Le 13 mars 2007, le phare est affecté au Conservatoire du littoral à titre définitif et porte le nom de Phare Saint-Paul. Rattaché à la commune de Saint-Androny sur la rive droite, son accès naturel se fait depuis le port de Pauillac, sur la rive médocaine. Aujourd’hui, il sert de belvédère pour admirer l’estuaire et son archipel.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle (détruit)

Principale : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 1er quart 21e siècle

Dates

1877, daté par source

Auteurs Auteur : Martin Olivier, architecte (attribution par source)
Auteur : Gravières Virignie, architecte (attribution par source)
Auteur : Doirat Martial, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : La Roche-Tolay Stanislas de

Éléments biographiques issus de : https://structurae.info/personnes/stanislas-de-la-laroche-tolay (consulté le 1/06/2017)

, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)
Auteur : Baumgartner Léon Jean François

Éléments biographiques consultables ici : http://patrimoine.enpc.fr/famille_des_ponts?id=1383 (site consulté le 1/06/2017).

, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)

Le phare est bâti sur le modèle d’une tour carrée, en maçonnerie, culminant à plus d’une trentaine de mètres. Avant 2007, la lentille coiffait le phare 9 mètres plus haut. Les encadrements des baies et les chaînages harpés sont peints en noir, contrastant avec l’enduit blanc des murs. Il est couronné d’une terrasse formant belvédère et portant sur chaque face l’inscription : PATIRAS.

La face principale est tournée au nord-ouest. On accède à l’intérieur par une porte en arc segmentaire ornée d’une agrafe. Trois baies rectangulaires et une segmentaire apportent la lumière à l’escalier en vis qui compte un peu plus de 120 marches.

Au pied du phare, le refuge est une construction contemporaine de forme rectangulaire, dédié à l'accueil du public. Il est construit sur pilotis en acier "Corten" et verre.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : acier

Toits
Couvertures
  1. Type de couverture : terrasse

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier en vis avec jour

    Structure : en maçonnerie

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Androny

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: île de Patiras

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