Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Émilion

Cette unité, qui procède de la réunion de deux immeubles du 19e siècle, a connu d'importants remaniements au cours de ce siècle. Du bâtiment figuré à l'angle des rues du Clocher et de la Tente sur le plan de 1845, le nouvel immeuble construit le long de la rue du Clocher après 1845 a gardé son mur oriental, qui semble remonter au Moyen Âge : avant la réfection complète du parement de ce dernier pendant l'hiver 2011, il présentait une maçonnerie de moyen appareil réglé avec soin qui correspond aux standards de la construction médiévale à Saint-Emilion. Ce vestige peut être associé avec celui d'une porte en arc brisé visible aujourd'hui dans une cour couverte d'une verrière, qui ajourait un mur à peu près parallèle à celui qui borde la rue de la Tente, probablement tronqué de son extrémité nord. Bien qu'insuffisants pour une interprétation plus poussée, ces deux éléments suggèrent l'existence d'une bâtisse médiévale d'environ 3 de large marquant l'angle des rues du Clocher et de la Tente. Ces éléments mis en relation avec les traces conservées en façade d'une autre maison de la rue de la Tente (cad. AP0335) permettent d'alimenter l'hypothèse que le bord septentrional du plateau rocheux de l'actuelle Place du Clocher, occupée par un cimetière dès l'époque romane, ait été loti de constructions peut-être contemporaines de l'établissement du mur de soutènement de la place côté est (mur à contreforts plats au-dessus de l'église souterraine), soit de la fin du 12e siècle et du 13e siècle.

Depuis le niveau de soubassement ménagé dans la moitié sud-est de la parcelle, les locaux visités ne présentent plus aucun vestige attribuable au Moyen Âge. La grande arcade qui ajoure le mur où la porte en arc brisé est conservée au niveau du rez-de-chaussée de la rue du Clocher appartient à l'époque moderne, tout comme le mur de refend est-ouest en moellon qui détermine la limite nord de l'immeuble qui fait face à la place du Marché au bois et qui présente une façade d'ordonnance différente de celle de l'immeuble bâti dans la partie nord de la parcelle.

Périodes

Principale : 13e siècle

Principale : limite 19e siècle 20e siècle

Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle

La porte en arc brisé conservée dans la cour est difficile à observer : la partie inférieure est dissimulée par un aménagement plaqué contre ce mur et le montant de droite est en partie caché par un coffrage en bois. Seule la partie supérieure de la baie est visible, sa position dénotant un niveau de sol d'origine surélevé d'environ 1 m, à moins que cette porte ait desservi un escalier situé dans la cour actuelle. Les éléments de son encadrement ne sont manifestement pas en connexion avec la maçonnerie d'origine qui semble avoir été entièrement refaite à ce niveau, probablement durant la même campagne qui a consisté à condamner l'ouverture, l'ensemble de cette maçonnerie étant d'une même facture grossière composée de cailloux mélangés avec des moellons. Du montant de gauche de la porte, n'apparaissent que trois assises très érodées et fragmentaires dont il est difficile d'assurer qu'elles soient d'origine : le sommier en particulier et la pierre sur lequel il repose, de faibles hauteurs d'assise (environ 15 cm) semblent avoir remplacé l'élément d'origine, de hauteur équivalente à la pierre qui sert de sommier sur le montant de droite. Ce dernier a conservé deux assises qui pourraient être d'origine. Le chanfrein qui borde l'ouverture de la porte est en grande partie masqué par le mortier du bouchage de la baie, mais il semble bien exister. L'arc brisé de couvrement de la porte est constitué de quatre claveaux chanfreinés, trois d'entre eux paraissant avoir été remplacés, selon un tracé directeur imparfait. Seul le claveau dont le joint latéral droit forme le faîte de l'arc semble d'origine. A environ 30 cm au-dessus du sommet de l'extrados de l'arc, la reprise en moellon du mur s'interrompt pour laisser place à des assises de pierre de taille de moyen appareil qui pourraient appartenir au mur d'origine contemporain de la construction de la porte.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Mise en oeuvre : moyen appareil

Toits
État de conservation
  1. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Émilion , 4 rue du Clocher

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Ville haute

Cadastre: 1845 C 745, 2010 AP 332

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