Eglise paroissiale

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Félix

L’église de la commune de Saint-Félix a été érigée entre les 11e  et 12e siècles. Le chœur et la nef ont été construits au cours du 14e siècle à la suite d’incendies. Puis une partie a été reconstruite au 17e  siècle.

L’année 1097, Hugues de Surgères donne à l’Abbé Ausculphe de Saint-Jean-d’Angély l’église de Saint-Félix et des terres de la Chaussée. Auparavant, Guillaume le Grand, comte de Poitiers et duc d'Aquitaine, avait donné aussi en 1010 une partie de la forêt d’Argenson qui se trouve sur la paroisse de Saint-Félix à l’abbaye de Saint-Jean-d’Angély.

Ensuite l'église devient possession de l’ordre du Temple. En 1217, le chapelain Arnald prend position contre les chevaliers du Temple en faveur de Wilhelm Maingot, seigneur de Surgères. Arnald est alors privé de ses biens proches de l’église : maison, jardin et terrains.

Au 17e siècle, le Curé Jean Lhospital utilise une partie de l'église comme grange. Cette situation étant anormale, le 10 mai 1699, l'assemblée des paroissiens accorde l'autorisation au curé de faire construire une grange assez grande pour recevoir et serrer les fruits de la dîme de la paroisse.

Il aurait été gravé sur une ancienne cloche reposant près de l'autel : « JAI ESTE FAITE PAR LES SOINS DE M JEAN LHOSPITAL CVRE DE ST FELIX MON PARREIN M NICOLAS PASQUIER S DE LA POVPELIERE ET MA MARR DAMOI MARRIANNE REGNAVD D DE LA SEIG DV BOVCHET CHARLES FRANCOIS DE LA ROCHEFOVCAVD DE FONSEQUE CHEVALIER ET M DE SVRGERES LA BOVGRAINE ET AVTRE PLACE 1701. » 

En 1900, une demande de réfection de la voûte centrale est faite. Les travaux débutent deux ans plus tard mais ils prennent un retard considérable. L’entrepreneur chargé du chantier stoppe toute intervention pendant plusieurs mois.

En 1927, l’église fait l’objet de quelques restaurations.

Attenant à l’église se trouvait auparavant un presbytère. Il est loué en 1907 par la commune au Curé Jean Ernest pour une durée de trois ans. En 1910, il est loué au propriétaire Pierre Renoux. En 1918, le presbytère est en ruine et la commune demande au Préfet de vendre une partie des matériaux et d’employer le reste pour les travaux de voirie. L’édifice est alors détruit.

Périodes

Principale : 11e siècle, 12e siècle

Principale : 14e siècle

Principale : 17e siècle

L’église de Saint-Félix, située sur les hauteurs du bourg, proche d’une ancienne motte castrale, est construite en calcaire. Elle est accessible par la rue de l’Eglise, en pente, au nord de l’édifice ou par un escalier au sud composé de cinq marches. Une tour pentagonale à pans irréguliers, renfermant un escalier qui menait à l’ancien clocher, sépare la partie ancienne de la partie plus récente. Le clocher a été remplacé par un campanile surmonté d'une girouette en fer forgé. Une sacristie, recouverte d’un toit en appentis et comprise entre deux contreforts, est accolée au mur nord de l’église. L’ensemble de l’édifice comporte neuf contreforts répartis sur les murs nord et sud. De nombreux remaniement et reconstructions sont visibles sur les façades. L’édifice est dédié à saint Loup (Texier-Inventaire archéologique).

Sa façade orientée à l’ouest est percée d’un portail à deux voussures en arc segmentaire, sans décor, surmontées d’une archivolte.

Sa façade orientée au sud figure les marques d’un incendie, notamment la couleur rose du calcaire, caractéristique de la pierre brûlé. La partie la plus ancienne de l’église, à l’ouest, comporte un ancien portail maintenant muré dont les voussures et l’archivolte sont considérablement mutilés. Des traces d’une construction ancienne sont également visibles, notamment la marque d’une charpente et celle d’une ouverture murée. La partie à l’est présente deux autres ouvertures aujourd’hui murées : un large oculus et une porte en arc de cercle. Cette façade est percée de trois baies : deux fenêtres romanes avec colonnettes et une fenêtre gothique.

Sa façade orientée au nord comprend une seule fenêtre romane à colonnettes.

La façade du chevet, orientée au nord, présente une ancienne verrière flamboyante aujourd’hui murée.

La nef comprend trois grandes travées voûtées en ogive. La deuxième est séparée de la troisième par un arc segmentaire à double rouleaux posé sur des colonnes adossées à deux forts saillants. Les chapiteaux sont ornés de feuilles et de palmes excepté ceux de la troisième travée. Ceux-ci représentent deux personnages en buste. Celui au nord, bras tendus et bouche grande ouverte, est visiblement en train de prêcher. Celui au sud, situé exactement en face, a les bras dévotement ramenés sur la poitrine mais l’une de ses mains étouffe discrètement un bâillement. La troisième travée qui occupe l’ancien carré du cloché, éclairée de chaque côté par une fenêtre cintrée, est couverte d’une voûte en berceau. Il subsiste un confessionnal en bois près de la porte de la sacristie.

Le vitrail situé dans le chevet est signé : « LOUIS GESTA TOULOUSE 1903 ». L’iconographie étant similaire aux trois autres, il semble que tous soient de la même main.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Couvrements
  1. voûte d'ogives voûte en berceau
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : appentis

Décors/Technique
  1. sculpture
  2. vitrail
Décors/Représentation

Précision sur la représentation :

Sujet : décors floraux ; personnages ; support : chapiteaux ; sujet : personnages ; support : vitraux.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Félix , rue de l' Eglise

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1838 B3 88, 2017 OB 572

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