Historique
La construction du monument aux morts est décidée par délibérations des 8 février et 9 décembre 1920, avec un budget de 3327,60 francs (devis de Raphaël Franchineau, entrepreneur à Latillé), couvert entièrement par le budget municipal, sans recours à une souscription. Le 22 janvier 1921, la commission artistique donne son accord au projet " sous réserve qu'il sera donné plus d'ampleur à la base à partir du point A ". Ce premier projet (voir en illustrations) comprenait un socle surmonté d'une colonne carrée avec une croix au sommet, en pierre de Lavoux, et devait être érigé dans le cimetière. La commune ne demande pas de subvention à l’État, cette dernière sera demandée pour le deuxième monument à ériger sur la place publique. Le projet est approuvé par décret du 23 mai 1921.
Une délibération municipale du 5 mai 1923 décide de la construction d'un second monument sur la place publique dite place de la bascule (il en est question dans les échanges avec la préfecture dès 1921). Le budget prévisionnel comprend 24900 francs de dépenses (16.800 de travaux + 8100 francs pour la statue déjà payée en mai 1924 aux Marbreries générales) couvertes par 24700 francs inscrits au budget prévisionnel et une subvention calculée sur le nombre de morts de la commune de 3211 francs (sur la base de 50 combattants tués pour une population de 1286 habitants). La statue a été payée à la livraison en gare d'Ayron par 4900 francs de souscriptions et 3200 francs sur le budget communal. Le projet est approuvé par arrêté préfectoral du 26 septembre 1924 (délibération des 19 août et 17 septembre 1924). Les travaux sont adjugés à Émilien Devillard pour la construction du piédestal de la statue en marbre fournie par la commune (7800 francs), Roger Payrault, entrepreneur de maçonnerie à Latillé (4380 francs) pour l'aménagement de l'aqueduc et Edmond Goudeau, serrurier, pour les grilles (3820 francs), (marchés les 15 et 18 septembre ; délibération du 17 septembre 1924). Les grilles en fer forgé sont du modèle n° 2382 de la maison Guillot-Pelletier fils à Orléans.
Le plan joint au dossier soumis à la préfecture précise que " une erreur de perspective fait apparaître la colonne sculptée plus haute qu'elle n'est en réalité ". Les initiales et la date " G. E. 1924 " figurent sur la vue en perspective. Ce projet signé Clérembault, agent-voyer cantonal, reçoit un avis favorable de la commission départementale d'évaluation artistique le 25 septembre 1924.
La légende d'une carte postale ancienne de l'inauguration du monument, le 11 novembre 1924, précise que cette statue, d'un modèle des Marbreries générales, a été " sculptée en Italie ". Une autre carte précise " Statue venue de Paris et sculptée en Italie / M. Clérambeau ingénieur cantonal, architecte / Emilien Dévillard, érecteur du [sic] stèle d'après le projet de / M. Thibault Alphonse, maire ".
Les travaux d'Edmond Goudeau sont définitivement réceptionnés le 16 février 1926.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 1er quart 20e siècle |
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Dates |
1924, porte la date |
Auteurs |
Auteur :
Marbreries générales, Georges et Urbain Gourdon directeurs Marbreries générales, fournisseur de chapelles, monuments funéraires, monuments aux morts, 33 rue Poussin à Paris, Georges et Urbain Gourdon directeur. Ateliers de sculpture mécanique à Carrare, exploitation de 14 carrières de granite en Bretagne, Normandie, Anjou, Vosges etc., usines électriques et à vapeur à Combourg, Bécon et Logonna. Auteur : Goudeau Edmond Entrepreneur. A réalisé le monument aux morts de Latillé. Auteur : Payrault Roger, entrepreneur de maçonnerie (attribution par source) Auteur : Devillard Emilien, entrepreneur (attribution par source) Auteur : Clérembault G. Agent-voyer du canton de Vouillé en 1924, signe le projet de monument aux morts de Latillé. |
Description
Le monument de Latillé est situé dans un square à l'entrée de la rue de la République. L'allégorie de la République est ici installée sur un haut socle qui porte la dédicace " aux combattants de Latillé ", inscrite sur une plaque au-dessus d'un relief figurant un casque de Poilu posé sur un glaive et des branches de laurier et de chêne. Ce relief est encadré de colonnettes.
La République (statue en marbre)représentée est debout, coiffée d'un casque de Poilu. Elle tient une couronne de laurier de la main droite et l'étendard de la main gauche. Sa boucle de ceinture est ornée d'un relief figurant un oiseau.
Il s'agit d'un modèle de série, portant le n° 2151 du catalogue des Marbreries générales à Paris, entreprise dirigée par Georges Gourdon et tarifée 13 200 francs en pierre, modèle choisi ici, et 19 000 francs en bronze. Les communes de Chives, Saint-André-de-Lidon (Charente-Maritime) et Latillé (Vienne) ont porté leur choix sur ce même modèle, qui était également celui du monument détruit de Rochefort.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Décors/Technique |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA86008016 |
Dossier réalisé par |
Dujardin Véronique
Chercheur, service Patrimoine et Inventaire Pon Charlotte |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Poitou-Charentes |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2008 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Monument aux morts, Dossier réalisé par Dujardin Véronique, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/f27f0c68-1b2d-4b17-b97c-64b15d398a00 |
Titre courant |
Monument aux morts |
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Dénomination |
monument aux morts |
Statut |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Latillé , rue de la République
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2014 B 403