Ferme de Chey

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Niort

La métairie de Chey dépendait jusqu'à la Révolution de l'abbaye de Saint-Liguaire. Elle est connue pour avoir abrité au 17e siècle une famille ayant émigré vers la Nouvelle-France. Métayer à Chey lors de son mariage en 1654 avec Jeanne Guillet, Jean Gobeil s'installe en Nouvelle-France vers 1665, date à laquelle il loue à un notable de Québec une ferme à Château-Richer. Lui, son épouse et leurs quatre filles constituent une des rares familles ayant émigré ensemble en Nouvelle-France.

En 1791, saisie comme bien national, la métairie de Chey est achetée par l'industriel niortais Thomas Jean Main. En 1832, selon le cadastre, elle appartient à son gendre, Barthélémy Laurence, négociant et banquier à Niort. Le plan cadastral permet de comprendre que le fournil-laiterie qui prolonge le logement, ainsi que l'étable qui se trouve au centre de la cour, ont été (re)construits après 1832. En revanche, le logement (qui comprend, côté est, des ouvertures probablement du 18e siècle) et le chai au nord, apparaissent bien sur le plan cadastral de 1832.

En 1887, selon le cadastre, Léopold Laurence, fils de Barthélémy, fait agrandir le logement de la partie nord de la ferme, lui donnant sans doute son aspect actuel. La grande-étable écurie au sud de la cour, qui ne figure pas sur le plan cadastral de 1832, a pu être construite en cette même fin du 19e siècle.

Les activités agricoles de la partie sud de la ferme ont cessé en 1990. Rachetée en 1994 par la Ville de Niort, elle est depuis 1995 le siège de l'association "Le Chaleuil dau pays niortais" qui oeuvre à la préservation des traditions populaires poitevines.

Périodes

Principale : 18e siècle, 19e siècle

La ferme de Chey est aujourd'hui divisée en deux parties. La partie nord, encore en activité agricole, n'a pu être observée. Elle comprend l'ancien logis du régisseur de la métairie.

La partie sud est constituée de plusieurs bâtiments répartis autour d'une cour. Une étable et des logements sont alignés à l'est de cette cour, alignement terminé au sud par un fournil-laiterie surmonté d'un pigeonnier. Celui-ci est accessible par un escalier droit en pierre. A l'arrière de étable, on observe un chai surmonté d'un séchoir, et un puits (ce puits figure sur le plan cadastral de 1832). Un bergerie prend place au nord de la cour, en retour d'équerre par rapport à l'étable.

Au centre de la cour, s'élève une ancienne grange-hangar, remaniée, et une dépendance partagée en deux dans le sens de la longueur, une partie destinée à l'origine à abriter le matériel, l'autre servant d'étable. L'ensemble a été transformé en salles de musée.

Au sud de la cour prend place une grande étable-écurie à laquelle est adossé, au sud, un hangar. Des toits à cochons (disparus) prolongeaient cette dépendance vers le nord.

Enfin, la ferme disposait à l'ouest de la grange-hangar d'une mare, comblée. Près de là, à l'ouest encore, la Sèvre Niortaise était franchissable à l'aide d'un bateau à chaîne, de manière à rejoindre facilement le bourg de Saint-Liguaire qui se trouve sur l'autre rive.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel

Toits
  1. tuile creuse
Étages

en rez-de-chaussée, étage en surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Ferme à bâtiments séparés

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Niort , impasse de Chey

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Chey

Cadastre: 1832 C 428 et 429 (Cadastre de Saint-Liguaire), 2016 OX 1018

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