Champ de foire

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Lencloître

La place du champ de foire marque fortement le paysage du bourg à la fois par sa superficie (2.3 ha) montrant l'importance prise par les marchés et les foires annuelles de Lencloître depuis le Moyen Âge, et par ses plantations d'arbres. En 1612, les religieuses acceptent la tenue de quatre foires annuelles (à la Saint-Jean, à la Saint-Roch, à la Saint-Simon et à la Saint-Jude) moyennant une redevance de "deux deniers sur chaque mouton ou agneau vendus, cinq deniers sur chaque banc de boucher vendant chair sous les halles, trois deniers sur tous autres bestiaux qui se vendaient, un denier sur chaque denrée étalée, le tiers du droit des minages des blés exposés ". En 1782, la fréquence annuelle des foires passe de 4 à 9, puis à 12 (le premier lundi du mois) à partir du premier quart du 19e siècle jusqu'à nos jours. La commune est propriétaire du champ de foire depuis le décret du 25 août 1792.

La population vivant dans les maisons autour du champ de foire en 1851 est la suivante : deux aubergistes (Jean Amiraud, Louis Aveline), un tisserand, des cultivateurs, des cabaretiers, un huissier, un courrier, un receveur de l’enregistrement, deux percepteurs. Certaines personnes cumulent plusieurs professions : cultivateur, aubergiste, propriétaire ou propriétaire cultivateur, cabaretier, tisserand cabaretier/ journalier cabaretier.

Une croix de bois a été plantée et bénite en 1864 au nord du champ de foire.

Périodes

Principale : 17e siècle, 19e siècle, 20e siècle

Le champ de foire s'est installé au nord du bourg, longé à l'est par la route de Richelieu et à l'ouest par la route de Doussay. Il est entouré de maisons qui, pour les plus anciennes, semblent dater du 18e siècle.

Un plan dressé en 1813 (AD86 2O155 5) pour l'embellissement du champ de foire porte des annotations sur l'utilisation de l'espace lors des foires. La partie sud est ainsi réservée aux chevaux de la maquignonnerie et plusieurs terrains au nord-est et à l'ouest sont utilisés comme champ de foire aux boeufs les années où les terrains ne sont pas ensemencés.

Le cadastre napoléonien (AM, Lencloître,1826) fait figurer deux maisons à l’ouest et une au sud tenue par l'aubergiste Étienne Touchois. Les terrains non bâtis sont plantés de vignes ou sont en labours et prés. Une fontaine est présente à l’angle sud-est de la place et quelques fossés en eau apparaissent à l'angle des routes de Châtellerault et de Richelieu. On y remarque également des arbres plantés le long des rues ainsi que la présence de baraques mobiles servant à abriter les étals des marchands (parcelles 1852 et 1853 appartenant à la commune).

Au cours du second quart du 19e siècle, de nouvelles maisons sont édifiées notamment la bâtisse appartenant à Dupain-Touchois qui est affermée pour servir de logement à la brigade de gendarmerie à cheval à partir de 1844.

En 1926, la commune fait bâtir un pavillon en béton et cloison de brique couvert d'un toit en zinc à usage de water-closet et urinoirs. La réalisation en est confiée à l'architecte châtelleraudais Alphonse Chevrieux pour 12000 francs. Autrefois planté d'ormes et de peupliers, le champ de foire arbore désormais des platanes. Une croix de chemin en bois - mentionnée sur le cadastre napoléonien- est placée au carrefour de la route allant à Cernay et celle allant à la Jutière. Une cloche installée contre un platane est utilisée les jours de foire.

Toits
Typologie
  1. champ de foire

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Lencloître , place du Champ de Foire

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2016 (Le champ de foire n'est pas cadastré. Il est à cheval sur les sections AL et AM.)

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