Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Mortagne-sur-Gironde

Aucun bâtiment ne figure à cet emplacement sur le plan cadastral de 1832. La mise au jour de tombeaux juste à l'ouest de la maison actuelle, semble attester de la présence d'un ancien cimetière à cet endroit. Il s'agit vraisemblablement des vestiges de l'ancien prieuré Sainte-Catherine, déjà en ruines à la Révolution. Ces ruines et le terrain qui les entoure, propriété d'un certain abbé Paul, sont saisis comme bien national et vendus aux enchères le 28 février 1791 à M. Lemet, poelier, et à Pierre Parias, maréchal-ferrant.

Selon le cadastre et l'inscription portée sur la lucarne, la maison est construite en 1860 pour le petit-fils de Pierre Parias, Alexandre Parias (1806-1869), négociant en blés, demeurant au Taillis, et maire de Mortagne dans les années 1860 (son fils, Victorin est le fondateur d'une des minoteries du port de Mortagne). La maison, qui possède alors un chai en appentis à l'arrière, est vendue en 1868 par Alexandre Parias à Antoine-Félix Place (1816-1879), chevalier de la légion d'honneur, ancien militaire. A la mort de ce dernier, les meubles contenus dans sa maison sont vendus.

La maison elle-même est achetée quelques semaines plus tard, en décembre 1879, par Jean-Romain Garnier et son épouse Appoline Garnier, demeurant à Boutenac. Elle passe en 1896 à leur gendre, Anatole Seuillet (1858-1931), époux d'Isma Garnier. Au début du 20e siècle, la partie droite de la maison, au rez-de-chaussée, abrite le bureau de la perception de Mortagne. La maison passe ensuite au fils d'Antalole Seuillet, René Seuillet (1882-1964), époux de Nelly Seguin. Conseiller général, maire de Mortagne en 1940-1943, il est également vétérinaire et tient son laboratoire dans l'ancien chai en appentis à l'arrière de la maison. La propriété passe après lui à son fils, Jacques Seuillet (1922-2009), puis à son petit-fils, Christian Seuillet (1944-).

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1860, daté par source, porte la date

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

La maison est située sur une hauteur, en retrait par rapport à la voie, à l'arrière d'un jardin délimité par un mur de clôture avec portail à piliers maçonnés. Dans le mur de clôture, côté ouest, est insérée la base moulurée d'un pilier octogonal de provenance inconnue. Un ancien chai est accolé en appentis à l'arrière de la maison. Des dépendances se trouvent à l'ouest. D'autres, dont une écurie, sont situées de l'autre côté de la rue, au sud-ouest (ces dépendances ne font aujourd'hui plus partie de la propriété). La maison est couverte d'un haut toit en ardoise et à croupes, percé d'une lucarne à fronton et à ailerons. La façade, orientée au sud, est entièrement construite en pierre de taille, comme l'ensemble de la maison. La façade est sobrement marquée par un solin, un bandeau d'appui mouluré et une corniche. Les ouvertures sont réparties de manière symétrique autour de la porte centrale. Toutes possèdent un encadrement saillant et mouluré, en arc déprimé. La porte, en arc segmentaire, est surmontée d'une corniche soutenue par deux consoles.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Mortagne-sur-Gironde , 2 rue du Poirier d'hier

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: le Bourg

Cadastre: 1832 C 2047, 2009 AB 344 et 345

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