Fortifications d'agglomération

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Chauvigny

La fondation au tournant des 9e et 10e siècles d’un premier château, concomitante ou suivie de peu par la construction d’un pont sur la Vienne, donne progressivement naissance à la ville de Chauvigny. Le développement de l’agglomération, net à partir du 14e siècle, fait apparaître trois espaces distincts : un quartier aristocratique dénommé le « Donjon », une ville haute et une ville basse.

Ces espaces semblent d’abord dépourvus de murs de défense continus, ce que corrobore le trouvère Cuvelier vers 1380-85 dans sa Chronique de Bertrand Du Guesclin, qui relate le siège de 1372. Aucune enceinte fortifiée n’y est mentionnée, mais Chauvigny est jugée « bien fermée » par ses « bons fossez » et ses « IIII. grans chasteaux ». La défense de la ville semble assurée par le relief escarpé du Donjon, les courtines de ses châteaux, ainsi que les portes fortifiées, le front formé par les habitations, les fossés et les cours d’eau.

Les enceintes fortifiées sont construites durant le 15e siècle et la première moitié du 16e. Si leur fonction est défensive, il s’agit également d’enceintes de réunion, destinées à affirmer les limites urbaines d’une ville en pleine expansion. Elles ont été détruites ou remaniées durant les périodes modernes et contemporaines, mais leur tracé est connu grâce à de nombreux vestiges et à des documents écrits et figurés antérieurs au 20e siècle.

Périodes

Principale : 15e siècle (daté par source)

Secondaire : 16e siècle

À Chauvigny, les vestiges des fortifications sont constitués pour l'essentiel par des murs soutenus par des contreforts hémicylindriques pleins et par des portes fortifiées plus ou moins bien conservées.

Le Donjon est limité dans un premier temps à l’extrémité de l’éperon rocheux qui domine la vallée du Talbat et le centre-ville actuel. Il s’ouvre ensuite vers la ville basse grâce à la construction, sur le versant ouest de l’éperon, du Château-Neuf et de la porte des Piliers. Celle-ci fait partie des quatre portes du quartier aristocratique –sur cinq– dont il subsiste des vestiges. L'une d'elles, la porte à l'Orfraye, a été partiellement restaurée dans les années 2010.

La ville haute, située au nord du Donjon, correspond à l’actuel quartier Saint-Martial, du nom d’une église paroissiale aujourd’hui détruite. Les vestiges des murs d'enceintes y sont nombreux, mais leur lecture est rendue difficile par les remaniements successifs et par la présence de nombreux murs de soutènement. Les portes fortifiées y ont en revanche toutes été détruites.

La ville basse se développe au pied de l’éperon. Elle est limitée au nord par les coteaux de Saint-Martial, à l'ouest par la Vienne, au sud et au sud-est par le ruisseau du Montauban, sa dérivation appelée bras de l’Hôpital, ainsi qu'une partie du Talbat. Quelques vestiges de l'ancienne enceinte y sont conservés, mais ils sont dispersés et souvent peu visibles depuis la voie publique.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : maçonnerie

Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Chauvigny

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: Donjon

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